Chapitre 5: Souffrance

935 37 16
                                    

 Le silence était tombé dans le salon du petit appartement de la Nouvelle Orléans après le récit d'Evan. Tous l'avaient regardé fermer les yeux et se détendre un peu, se laissant faire lorsque Barney l'attira sur ses genoux pour le serrer dans ses bras. Il s'y détendit d'ailleurs complètement, se reposant contre lui. Tous prirent un moment pour assimiler cette histoire. Ils s'étaient bien doutés que Griffin avait à un moment ou à un autre eu un rapport avec des domaines de combat. Il se battait très bien au delà de la normalité, il était familier des armes, il savait s'en servir, il avait su les reconnaître comme des combattant bien avant qu'ils lui disent, il avait compris leur choix de vie, il n'avait jamais jugé le fait qu'ils tuaient... Seulement, aucun ne s'était douté qu'il avait un tel passé. Tous savaient bien qu'il n'avait pas tout dit mais il en avait dit plus qu'ils n'en n'auraient demandé et aucun n'avait l'intention de plus poser plus de questions. Il était fou pour eux de penser qu'il était allé au combat, dans des situations qu'ils pouvaient imaginer par expérience, sous le coup de ces crises qui le faisaient souffrir, qu'il avait vécu ça si longtemps, qu'il avait été un enfant soldat, qu'il avait travaillé dans ces conditions... Aucun ne portait le moindre jugement, plus à même que n'importe qui de comprendre et de comprendre pourquoi il avait tout arrêté, pourquoi il voulait une vie simple. Cela leur permettait de mieux cerner et de mieux comprendre leur ami mais aussi de comprendre d'où venaient ces crises sachant que ses blessures avaient dû être tout sauf anodines.

- Merci de nous avoir raconté, dit finalement Barney en brisant le silence.

- Hum, bredouilla le jeune homme. Je vous dois bien une explication. Vous êtes restés.

On ne lui en demanda pas plus et personne ne fit de remarque. On reparla un peu des crises, tous demandant des précisions sur les effets que cela avait sur lui, sur ce qui pouvait les favoriser, ce qu'ils pouvaient faire quand ça arrivait... La seule chose qu'on lui demanda fut qu'à l'avenir, il prévienne au moins Barney en cas de crise, même petite ou alors Gavin ou Tool si l'équipe était partie sur un contrat. Evan accepta, très touché par leur inquiétude à son égard. Ce jour là, tous restèrent un peu, se rassurant sur son état avant de le laisser avec Barney alors qu'il avait visiblement besoin de se reposer, sans surprise. Ce fut sous la grande attention douce de son compagnon qu'Evan passa la journée, se retrouvant dans ses bras le soir dans le lit, savourant ses caresses ultra précautionneuses qui l'attendrissaient beaucoup en comprenant leur signification.

- Je ne vais pas me casser tu sais, signala-t-il avec un léger sourire.

- Tu es sûr que tu n'as plus mal? demanda Barney encore inquiet.

- Sûr, juste fatigué alors ne t'en fait pas, ça va maintenant, assura-t-il en venant caresser sa joue.

- Je veux que tu me dises quand ça arrive, même une petite crise ok? redemanda-t-il.

- Promis, je te dirais mais tu ne dois pas trop t'en faire pour ça. J'ai l'habitude et la plus part du temps, ce n'est pas si grave et c'est supportable. Je ne veux pas que tu t'angoisses trop pour ça.

- Je m'inquiéterais quoi que tu dises bébé. Te voir comme ça n'est pas du tout une chose que j'ai envie de revivre.

- Je suis désolé, sourit pauvrement Evan. Je ne suis pas vraiment un cadeau.

- Dit pas de connerie Ev', contra-t-il sur le champs Barney avec fermeté. T'es un cadeau pour moi. Ces crises, tu les as pas demandé et tu n'as rien à te reprocher alors tu n'as pas à t'excuser. Juste, je veux savoir et être là si tu as besoin de moi quand ça arrive ok?

- Ok, approuva-t-il. Et moi, je ne veux pas que tu t'en fasses une montagne d'accord?

- Je te garantie pas d'y arriver.

Protégé des SacrifiésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant