Acte 3, scène 7 : Au nom de la Justice

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Scène 7

GLAUCON, L'ÉTRANGER, LA TAVERNIÈRE ET PROTAGORAS

Glaucon et l'étranger sont dans la taverne.

GLAUCON : Viens boire un coup avec moi, bon gars. Cela fait plusieurs jours que tu travailles avec moi, et tu t'en sors plutôt bien. (Glaucon fait signe à une serveuse. Elle leur apporte à boire. Silence. Glaucon boit et l'étranger ne touche pas à sa coupe.) Pourquoi tu ne bois pas ?

L'ÉTRANGER : (Regarde le fond de sa coupe.) Au fond du trou, il n'y a que le glas !

GLAUCON : Oh non, encore à parler comme ça ! À quoi cela te sert-il à la fin ? Moi, j'ai abandonné mes rimes car j'ai enfin trouvé l'homme qui a causé ma chute. Je n'ai plus besoin de jouer un rôle.

L'ÉTRANGER : Par mes rimes, j'exprime ma folie.

GLAUCON : Ah ! Tu reconnais donc que tu es fou ?

L'ÉTRANGER : Je suis juste une brebis parmi les loups.

GLAUCON : Comme le sphinx, tu poses des énigmes. (1)

Puisque tu es là, je vais faire des rimes !

Tu vois, étranger, moi aussi j'ai des références.

M'acceptes-tu ? Je me joins à toi dans cette danse.

L'ÉTRANGER : Oui. Je vois que tu connais tes classiques,

Mais à notre rencontre, toi aussi, tu étais poétique.

(La tavernière amène leurs choppes et fait un sourire à l'étranger.)

GLAUCON : Cela permet de repousser les curieux,

Donc tout cela n'est qu'un jeu,

Que j'offre à qui veut l'entendre,

Pour que parfois, on ne puisse pas me comprendre.

L'ÉTRANGER : Quant à moi, je vais te livrer de mes mots la raison,

Il n'y en a presque aucune si ce n'est le son,

Par ma voix, je cherche la beauté de l'exercice

Quand mes mots trouvent enfin leur complice.

GLAUCON : (Sarcastique.) Et moi, je suis le prochain hiérarque !

L'ÉTRANGER : Tu as en effet le cœur d'un monarque.

Je sais que tu es capable de trouver,

Dans mes énigmes, le cœur de mes volontés.

GLAUCON : (Il lève les yeux au ciel.) Un monarque, moi ? Je ne suis qu'un cultivateur

Qui fait des rimes pour me mettre à ta hauteur,

Je ne cherche pas une grande destinée,

Juste une personne avec qui dialoguer.

L'ÉTRANGER : On ne sait pas ce que nous réserve la destinée,

Mais la tienne de ton bras sera méritée.

GLAUCON : Billevesée et calomnie !

Une rime de ton esprit,

Peut sortir facilement,

Mais la vérité se dit clairement.

L'ÉTRANGER : Regarde ton travail et vois les mots

Qui de ta bouche sortent trop.

Mes rimes t'agacent certainement,

Mais ton esprit les comprend.

GLAUCON : Ben, voyons ! À partir d'aujourd'hui,

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