{ NDA : Merci de poster un commentaire sur ce chapitre, qui que vous soyez, qu'il soit construit ou formé d'onomatopées, allez-y c'est important, je vous expliquerai ;) }
Kala
La légère brise du matin vient faire virevolter mes cheveux, amenant à mon nez les odeurs de cendres encore fumantes. Face à moi se trouve un parfait tableau de la désolation, semblable en tout point à mon état. Les murs du chenil qui n'ont pas explosé sont noircis, irrécupérables. Quand je passe ma main dessus je ressens encore la chaleur des flammes et suis obligée d'essuyer mes doigts pour retirer l'épaisse couche de suie qui vient de s'y déposer. L'endroit pourrait sembler méconnaissable, cependant bien qu'il ne reste plus grand-chose, je retrouve mon chemin au travers des pièces éventrées. Là se trouvait mon bureau, à côté duquel s'était trouvé le bureau provisoire d'Oliver. Il n'y aura pas passé beaucoup de temps.
Je continue d'avancer et fais attention aux endroits où je pose mes pieds. Le périmètre a été sécurisé, il n'y a pas d'autre bombe prête à exploser, enfouie sous les décombres. Mais il y a des bouts de verre un peu partout, des morceaux de ferraille brûlés et pointus, provenant du rideau de fer qui fermait l'entrée.
Peut-être devrais-je pleurer, pourtant je n'y arrive pas. Je constate les dégâts et accepte avec froideur le fait que mon ancienne vie a elle aussi explosé en miettes. C'était le prix à payer pour la liberté. Je souris ironiquement à cette pensée. Quelle liberté ! Tuer des gens et voir des innocents mourir alors qu'on ne peut rien faire pour les sauver. Pour moi ce n'est pas ça être libre. Je soupire et continue de m'enfoncer vers la partie arrière du chenil. La salle de pause qui se trouvait à l'étage s'est bien-sûr effondrée, ensevelissant l'entrée du bunker. Si seulement les garçons étaient resté sagement dedans, rien de tout ceci ne serait arrivé. Je parie que c'est la seule pièce intacte, rien n'aura bougé, tout sera comme les garçons l'ont laissé en sortant. Tandis qu'à la surface, il n'y a plus rien.
Au fond je reconnais les vestiaires, toutes nos affaires sont réduites en cendre, les casiers ont fondus, d'autres ont explosé. C'est comme si je me trouvais dans un tout autre endroit, sauf que malheureusement cette fois-ci ma mémoire est intacte, je me souviens du Chenil et ça fait mal de voir la réalité en face. A mesure que je m'avance l'odeur de brûlé se mêle à une toute autre odeur. Je porte ma main à mon visage et me retiens de vomir, me précipitant vers la sortie pour finalement chercher un peu d'air pur. Cette odeur, c'était celle des animaux qui n'ont pas pu être sortis à temps et bien que les pompiers aient retiré tous les corps, animaux et humains, l'odeur persiste, comme un souvenir gravé qui attesterait de l'horreur qui s'est passé ici.
Je me laisse tomber à genoux sur le sol du parking, regardant face à moi le bitume qui semble immaculé. Mais c'est faux. Deux personnes se sont vidées de leur sang ici. A ma gauche Calum Thomas Hood, tandis qu'à droite....
Je mords violemment ma lèvre à la pensée du corps de Luke au sol, venant de se jeter en avant pour protéger Ashton comme il l'avait fait il y a neuf ans. Luke était de ces gens qui savaient faire passer la vie des autres avant la leur, comme sa mère avant lui, comme ma mère. Mon opposé. J'aurais dû les empêcher de me protéger, j'aurais dû laisser Luke partir en Allemagne lorsqu'il m'en avait parlé, peut-être aurait-il eût une chance de se cacher.
Tellement de regrets, mais jamais aucune parole, ni aucune pensée ne pourra me ramener Luke. La vie est ainsi faite, on avance sur son chemin et on regarde les autres mourir, attendant son tour sauf qu'il ne semble jamais arriver.
« -Bravo maintenant il va falloir que tu ailles t'acheter un nouveau pantalon. –Annonce une voix derrière moi, mais je ne prends même pas la peine de me retourner-
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Two paths for one Tramway
Фанфіки{Histoire éditée ! Plus d'infos à la fin} 2h00 du matin, dernier tramway. Deux personnes que tout oppose, excepté le trajet pour rentrer chez eux. Fiction 5SOS : non connus ! {PS avant que certain(e)s ne se méprennent : Par non connus j'entends qu'i...