J'ai perdu l'homme de ma vie le soir de la naissance de ce qu'il appelait notre soleil ; Mya. Une petite fille aux cheveux noirs ébènes comme son père, mais dont les yeux émeraudes, font chaque jour de ma vie, une journée ensoleillée. Pourtant, ce s...
Je marmonne doucement, tâtant autour de moi à la recherche de mon portable qui sonne. Je suis obligée de me déplacer, telle une larve pour me pencher et récupérer mon portable qui se trouve sur la petite chaise à côté du lit.
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- Ouais ? Grommelé je encore endormie.
- Tam ! Cela fait cinq fois que j'essaie de te joindre !
- Parle moins fort. La supplié-je en me mettant tant bien que mal sur le dos. Mon dieu, j'ai l'impression d'être passée sous un rouleau compresseur.
- Va prendre une douche, et rejoins-nous. Ils ont programmé l'opération ! S'exclame Célia et je me redresse, ouvrant grand mes yeux, oubliant mes douleurs.
- L'opération. Répété- je totalement perdue.
- Mais pourquoi ?! Comment ?! Je n'ai pas encore la somme qu'ils m'ont demandée.
- C'est étrange, l'infirmière m'a assurée qu'elle avait été versée ce matin. Me fait remarquer Célia, alors que je regarde mes vêtements pliés sur la chaise.
- J'arrive. Fais-je avant de raccrocher, fronçant les sourcils et regardant encore les vêtements. Je n'ai vraiment aucun souvenir de les avoir pliés et encore moins de ce qui s'est passé cette nuit. Je regarde autour de moi, essayant de me rappeler de la soirée au bar et des brides me reviennent en mémoire.
- Oh mon dieu ! M exclamé je en mettant la main sur la bouche, me rappelant de cet homme au regard intense.
- Il faut que j'arrête de boire ! Lancé-je en rejoignant la salle de bain pour prendre ma douche. Mais mon esprit est obnubilé par ce que Célia vient de me dire, et je finis ma douche en vitesse, oubliant de sécher mes cheveux.
Je cours jusqu'à l'hôpital, transpirant tout l'alcool que j'ai ingurgité la veille, et je rentre dans la chambre pour trouver Mya assise dans son lit, jouant avec son nounours.
- Tu vas bien ? Me demande Célia, alors que je pose mon sac sur le tabouret, et que je rejoins le lit de Mya pour l'embrasser.
- Oui. Mais dis-moi ce qui se passe au juste ? Lui demandé-je, ne comprenant toujours pas comment la somme aurait pu être réglée ce matin. Elle sait tout comme moi, que nous n'avions pas les fonds, et ni elle, ni moi, en avons faits part à nos familles ; alors d'où vient cet argent ?!
- Tu n'as vraiment pas versé cet argent ? Me demande Célia, perplexe, tandis que je prends Mya dans mes bras, essayant de ne pas emmêler les câbles qui passent partout.
- Non, je n'ai rien fait. Lui assuré-je.
L'infirmière entre, venant nous expliquer que l'opération est prévue pour fin de la matinée, et que Mya doit faire quelques examens, avant cela. Je remets Mya dans son lit cage, et avec un sourire compatissant à Célia, je les suis faire les examens, me demandant quand même de qui vient cet argent. Mais l'infirmière ne peut rien me dire de plus sur l'expéditeur, et elle me dit de ne pas m'inquiéter pour cela, mais de me concentrer sur le bien-être de ma fille. J'esquisse un sourire entendu, tandis que je caresse le visage de Mya, pendant qu'on lui fait une énième prise de sang. Mya est plus que courageuse, et je glisse ma main pour prendre le soleil de son père entre mes doigts. Mais la paume de mes doigts est vide, et je regarde mon cou, remarquant que je n'ai plus la chaine de Miguel...
