[VINGT-DEUX.]

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[Prudence S.] : On peut pas se voir. On était d'accord.

[Charles L.] : Viens dans ma chambre ce soir.

[Prudence S.] : Non il y a grand prix demain.

[Charles L.] : Et ?

[Prudence S.] : Tu as pas le droit.

[Charles L.] : Rien à foutre. J'ai pas pu t'avoir rien que à moi du week-end. Tu viens ce soir.

Elle avait relevé la tête de son écran pour regarder Charles en face d'elle avec un air réprobateur. Le debrif s'éternisait, aucune des deux voiture n'était sur la première ligne demain. Charles partait P3 et Carlos P4. Même si ce n'était pas de mauvaises places, il fallait être clair sur les performances autant stratégiques que mécanique pour demain : le grand prix d'Australie. Alors le debrif n'en finissait pas.

"Très bien merci à tous, j'espère que demain se déroulera comme on le souhaite. Bonne soirée."

Elle avait enfin soufflé et finit par ranger ses affaires. Maintenant, elle devait renter à l'hôtel mais elle n'en avait pas envie. Depuis mardi Prudence n'avait pas levé la tête de son ordinateur alors que elle aurait voulu respirer.

Comme elle n'avait plus rien à modifier sur la monoplace, ce soir elle n'avait rien à faire. Alors au moment où elle est arrivée devant sa voiture de location elle sortit son téléphone et appela le contact que elle avait saisie.

"Allô ?"
"Oui Este ?"
"Oui ma belle dis moi."
"J'ai fini le boulot et j'ai plus rien à faire donc tu veux bien venir avec moi en ville. J'ai envie de me vider la tête et quoi de mieux que de le faire avec toi ?"
"Ouais carrément ! Je sors de l'hôtel, je viens te chercher."
"Non surtout pas, j'ai ma voiture. Donne moi l'adresse et je te récupère."
"Ok à toute."

Elle était arrivée devant son hôtel où il l'attendait déjà. Elle avait déjà repérer les endroits que elle voulait visiter alors la brune allait imposer sa découverte à son ami.

"Qu'est-ce qui va pas ?"

Cela faisait maintenant près d'une heure qu'ils marchaient, après avoir déposé la voiture, et elle avait l'air ailleurs.

"Rien j'ai juste la tête dans les problèmes."
"Ça va pas à Ferrari ?"
"Si ça va très bien, c'est juste que ça me demande deux fois plus d'efforts que l'année dernière donc je suis fatigué mais ça va, non c'est, euh, c'était son meilleur ami elle lui devait la vérité, c'est quelqu'un."
"Qui ça ?"

Il avait tout de suite eu un ton protecteur envers elle, comme si c'était sa sœur.

"Je, tu dois le dire à personne, je t'en suppli Este j'ai déjà assez de trucs à gérer."
"Promis, il avait passer son bras autour de ses épaules tout en continuant de marcher dans les rues de la ville, je dirais rien."
"Je suis avec Charles."

Elle avait essayé de le dire le plus vite possible comme pour arracher le pansement d'une plaie sans sentir la douleur.

"Bah c'est un des pilotes de ton écurie, il n'avait pas l'air de saisir le sens de sa phrase, donc forcément tu va être avec lui à un moment."
"Non Esteban je veux dire que je sors avec lui, je couche avec lui, fin je suis en couple quoi !"
"PARDON ?! Esteban c'était arrêté net. Depuis quand ?"
"Techniquement depuis dimanche mais je suis proche de lui depuis mi-décembre."
"Mais Prudence ! Dis le moi plus tôt enfin je pensais on était ami, on se disait tout."
"Bien sûr que on se dit tout c'est juste que c'est un peu particulier dans ce cas, et puis avec Charles on a décider de pas en parler."
"C'est donc ça qui te tracasse ?"
"Quoi ?"

Also ans Perhaps. | Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant