[SEPT.]

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Le voilà le premier jour, le vrai premier jour. Elle bipa son pass d'ingénieure, avant de rentrer dans le paddock. Son coeur battait à 100 à l'heure. Elle n'avait pas le droit à l'erreur. Tout ses gestes étaient observé et décortiqué pour qu'ils soient exposés par la presse.

Depuis l'annonce de Alpine, pour son départ, et celle de Ferrari pour son arriver, les médias ne l'avaient pas lâché. Le nombre de critiques que elle recevait sur les réseaux était astronomique, certes une majorités étaient positifs mais ceux qui la dénigrait étaient répétitifs et fatigants pour elle. Le nombre de fois où elle à entendue qu'elle n'avait aucune légitimité sur un paddock, que beaucoup d'hommes serait mieux à sa place, qu'elle avait certainement dû donner des faveurs pour en arriver là, la dégoûtait des personnes qui disaient ça mais aussi d'elle-même, elle pensait que si ils disaient de telles chose c'est parce que elle n'avait pas prouvé que elle méritait d'être ici aujourd'hui alors elle angoissait.

En se réveillant ce matin, elle prit le temps pour respirer, cela peut paraître bête mais elle oubliait de le faire pour son bien-être, on respire tous par nécessité mais la fois où l'on prend volontairement une inspiration d'air frais dans les poumons fait un bien phénoménal. Alors elle respirait tout simplement.

En sautant la case du petit-déjeuner elle avait réussi à être à la première dans le garage ou reposaient les voitures pour les essais aujourd'hui. Les jours de presse étant passés maintenant elle rentrait en action.

Prudence prit son temps pour vérifier chaque data données des voitures, pour analyser chaque détails extérieur de la voiture. Au fur et à mesure l'équipe arrivait. En dernier, ce sont les deux pilotes qui débarquaient dans le garage. Et voilà que en un claquement de doigts, les voitures étaient sur la piste à 340 km/h. Tout défilait à une vitesse folle devant ses yeux, elle prit une grande inspiration, vissant son casque sur ses oreilles et plus rien ne pouvait l'atteindre.

Premier essais réussi avec succès. Les deux voitures avaient des temps exceptionnels pour des FP1. Elle savait que son travail payait et ça la rendait fière. Elle n'a eu aucun temps de plus pour y réfléchir, elle devait déjà se reconcentrer pour les FP2.

Les deux voitures, en pleins tours rapides, l'une derrière l'autre, se sont pris de plein fouet des débris d'un accident arrivé une fraction de seconde plutôt devant eux. Sans aucun doute, elles allaient être reduites en poussières. Devant ses yeux les écrans clignotaient rouge. Le choc des voitures entre elles avec le mélange des débris avait été si violant que tout était fichus.

Dans sa tête une multitudes de pensées se bousculaient. Elle avait d'abord eu peur pour les pilotes, qui avait répondus à l'appelle radio sans mal. Après cette simple pensée, tout c'était confondus, entre les doutes sur les qualifications de demain, le travail a fournir, le temps qu'il allait leur rester, le coût des réparations et la gestion des équipes.

Après un débriefing plutôt alarmiste, elle était de retour aux garages avec les mécaniciens et les ingénieurs pour tout remettre sur pieds. En moins de 4h tout était finit. Ils leurs fallaient attendre demain pour voir si la voiture marcherait aussi bien.

Prudence était épuisée, entre le décalage horaire qu'il y avait à Bahreïn, l'effort qu'il lui avait été demandé pour reconstruire les deux voitures et les essais, elle n'avait même pas encore mangé.

Une fois à l'hôtel, elle prit une douche, rincé tout ce stress et cette panique, était une nécessité. Son lit l'appelait mais son ordinateur où se trouvait les rapports qu'elle devait rendre la tenait éveillée. Elle sursauta quand quelqu'un toqua de trois coup sec à sa porte. Sans surprise elle trouva Charles derrière la porte avec un sac dans sa main.

"Je veux pas te déranger mais je suis persuadé que tu as pas mangé et crois moi tu va en avoir besoin alors je t'ai pris de quoi."
"Oh tu est un amour, rentre je t'en pris j'ai besoin de compagnie."
"Tu travail encore?" Avait-il demandé en voyant l'ordinateur allumé sur le bureau présent dans la chambre.
"Faut croire que quand deux voitures se rentre dedans, la magie les remet pas à neuf, j'etait surprise d'apprendre ça !" Un petit rire de nerfs lui échappa des lèvres.
"Je suis vraiment désolé."
"Pourquoi tu t'excuses ?, elle était confuse, c'est pas de ta faute."
"Non mais j'aurais pu l'éviter."
"Oui c'est vrai moi je suis la reine d'angleterre."

Il avait ricané, c'est certes vrai, jamais il aurait pu l'éviter, même pas dans ses rêves mais il culpabilisait quand même, en pensant que c'était sa faute.

Charles avait quitté la chambre de Prudence peu après 23h. Elle l'avait remercié d'être resté et surtout de l'avoir permis de manger avant qu'ils se séparent. L'odeur de cologne qu'il avait laissé dans sa chambre l'avait aidé à s'endormir.

Aux alentours de 4h30 du matin elle fût réveillée par ses vieux démon. Les chauchmards étaient devenus récalcitrant depuis quelque temps. Alors elle prit son téléphone et enfila ses baskets avant d'aller faire un tour dans l'hôtel, elle devait prendre l'air. Elle tomba sur un salon plutôt calme au fond du couloir où était sa chambre. Son téléphone vibrait dans sa main.

"Oui ? Allô ?"
"Salut ma fille ! Comment ça va, je te dérange pas ? Il est tard chez vous ?"
"Non maman tu me dérange pas, j'arrivais pas à dormir de toute façon."
"Oh d'ailleurs, avec ton père on as regardé les essais aujourd'hui, tu devrais faire attention, tu rends pas très bien à l'image, je sais pas ce qui est le pire entre tes cernes ou ton polo qui te boudine."

Aïe. Elle savait que la roue était lancée, sa mère était toujours aussi agréable avec elle, c'est d'ailleurs pour ça que elle as fuit dès que elle as pu, mais elle reste sa mère. Avec le peu de force qui lui restait pour aujourd'hui elle lui répondait tout de même.

"Euh je sais pas non plus maman, j'ai pas regardé j'ai eu beacoup de boulot."
"Oh bah oui tiens j'ai vu, tu aurais pu faire un boulot plus complet quand même, non mais tu te rends compte de cette honte. Les deux voitures à la poubelle. Je ne sais pas ce que tu as mal fait mais applique toi la prochaine fois, c'est pas la première fois que je te le dis. Si ils te renvoit pas, tu peut considérer ça comme un miracle."

Elle avait les larmes aux yeux, il fallait que l'appelle se finisse vite.

"Je suis désolé maman mais je vais devoir te laisser la fatigue prend le dessus, profite bien de vos vacances avec papa, bisous, à plus."
"A bientôt ma puce."

Quand elle raccrocha elle n'eut qu'une envie c'était de vomir. Sans même y réfléchir, elle courut dans sa chambre mettres ses baskets de course. Il fallait que elle cours pour extérioriser son mal-être. Comment ne c'était elle pas rendu compte que a 5h du matin courir n'était pas la meilleure des idée ? Nul ne sait.

Après une bonne demi-heure elle revint à l'hôtel. Les larmes avait séchés sur ses joues. Devant sa porte, le soleil, qui commençait tout juste à illuminer la brume du matin, traversait les grandes baie vitrées du couloir, lui permettait de voir ses yeux d'un vert captivant et ses cheveux parfaitement décoiffés.

Il s'avança les mains dans les poches de son short. Une fois face à elle, il soupira un léger "Prue", avec un air désolé sur son visage, qui lui fit l'effet dune bombe dans la poitrine, elle se sentit faible. Elle n'avait aucune envie d'être comme ça face à lui, et pourtant, les larmes avait coulé toutes seule dans ses bras.

Il avait réussi à ouvrir la porte de sa chambre avec la carte qu'elle tenait dans ses mains.

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NDL : Coucou, j'espère que vous allez bien !
On commence à rentrer dans le vif du sujet petit à petit hihi !
Le prochain chapitre va contenir des flashbacks et pleins d'autres petites choses, j'en dit pas plus.
J'ai eu une idée c'est de mettre en image au début des sortes de BeReal de la vie de Prudence pour un peu illustré la chose.
Rendez-vous au prochain chapitre !
Dearly DoIceFarNiente <3.
05/11/2022

Also ans Perhaps. | Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant