Also ans Perhaps. | Charles Leclerc

[VINGT-TROIS.]

"Prêt champion ?"

Pierre m'avait légèrement secoué en venant m'accoster dans le paddock. Je l'avoue j'étais mal réveillé depuis ce matin, j'avais mes lunettes enfoncées sur mon nez et j'avais ce mauvais pressentiment au fond de ma poitrine qui me gênait.

"Pas vriament, mec je sais pas ce qui se passe mais je le sens pas."
"T'en fait pas mon Charles, tu va gérer, tu sais ce que tu as à faire alors fait le et c'est tout."
"Ouais t'as raison."

J'essayais de prendre ce qu'il me disait pour argent comptant mais c'était compliqué d'ignorer mon instinct.

"J'ai toujours raison, on se voit après. Il c'est rapproché de moi pour me serrer dans ses bras. Je t'aime mon frère."
"Je t'aime aussi, bonne chance pour ta course."

J'avais aucun complexe avec lui, je lui disait clairement ce que je ressentais et lui aussi. On risquait nos vis tout les week-end, je pouvais pas me permettre de laisser mon égo prendre le dessus. J'avais menti une fois à quelqu'un d'important et maintenant c'est trop tard pour rétablir la vérité, même si c'est arrivé. Je le ferais plus jamais.

Il était réparti en petites foulées rapides vers son garage alors que je me dirigeais vers le miens. J'avais foncé tête baissée vers ma driver room, j'avais déjà vu tout le monde ce matin, donc inutile de dire bonjour et il fallait que je me plonge dans ma tête pour que seulement ma course compte.

Je ne sais pas trop combien de temps après ça, Andrea avait frappé à ma porte pour qu'il me prépare physiquement et mentalement au 'choc' qu'allait être la course.

J'étais ensuite descendu, toujours à côté de Andrea, avec du Chopin dans les oreilles, direction ma voiture. Le classique est tellement calme et pure comme musique que c'est le seul moyen avant une course que j'oublie le monde.

Je l'avais oublié avant de la voir.

Elle se tenait au milieu du garage avec son casque autour du coup à scruter la moindre information sur les écrans située devant elle. Elle était si jolie quand elle se concentrait.

J'avais eu le droit à une petite tape sur l'épaule de la part d'Andrea qui était aller chercher mon casque et donc m'avait laissé le champs libre pour la regarder. J'étais ailleurs et il l'avait remarqué. On avait alors continué notre route vers la grille et en passant juste derrière elle j'avais saisie l'occasion pour toucher sa main qui pendait à ses côtés.

Elle m'avait regardé avant de la serrer brièvement, de me faire un sourir très doux qui avait des notes d'inquiétude et d'enlever son attention de moi.

J'étais monté dans la monoplace, radio check, tour de chauffe et j'attendais derrière les deux Redbull que les feux s'éteignent.

Le mur est arrivé trop vite.

Je ne sais pas vriament ce qui c'est passé. J'ai démarré. Je pensais doubler par l'extérieur. Je me suis engagé. Peut-être trop tôt. J'ai eu un contact avec la roue arrière de Max, assez violant pour que je fasse plusieurs tours dans les airs. Max avait fait de même.

J'avais mal de partout, mon corps était endoloris et le son dans mes oreilles était aigüe. J'avais senti une main me touché l'épaule : celle de Max.

"Ça va mec ?"
"Je, ça peut aller, j'ai encore trop d'adrénaline dans le corps pour savoir. Tu va bien toi ?"
"Oui, dans les mesures du possible. Aller viens."

Il m'avait tendu sa main que j'avais saisie avec celle qui m'était libre. J'avais eu du mal à sortir. La voiture était broyée. Petit à petit je reprenais de mes esprits et mon reflex fût de prendre Max, brièvement, dans mes bras. C'était comme pour m'assurer que ça allait, il avait compris et m'avait enlacé en retour.

Dans les secondes qui ont suivis, on s'est retrouvés au centre médical, juste par précaution. Je me sentais tellement mal par rapport à lui, c'est ma faute et c'est lui qui en paye les conséquences.

"Je suis vraiment désolé Max, j'ai niqué ta course, je voulais pas que ça ce passe comme ça. Je me suis vraiment foiré."
"Charles je t'assure ça va, je sais que ça arrive. Je vais pas te mentir ça me fait chier et je suis pas mal énervé mais j'en ai fait des merdes similaires alors je comprends. Et puis c'est le jeux."
"Merci."
"C'est que partie remise."

Il avait rigoler avant de se lever et de sortir. Je l'avais suivit quelques minutes après. Je commençais à vriament m'en vouloir et j'étais juste énervé contre moi-même. Comment après autant de temps je continue à faire des erreurs connes comme ça. Je me demande vraiment si j'ai du talent au final.

Je voulais voir, parler ou interagir avec personne. Mon seul objectif c'était d'arriver dans ma loge et de fermer la porte à clé. J'avais dit à personne que j'étais ici, il fallait que je sois avec moi-même, en fond j'avais lancé le GP pour voir ce qu'il en advenait. Carlos était premier avec Lewis qui le collait et ma plus grande surprise Pierre était troisième, loin devant le 4ème.

J'avais pris une douche, froide. Ça m'avait aidée à redescendre un peu de mon énervement mais trop peu. Il restait un tour, la victoire allait être Mercedes mais je m'en fiche je voulais juste que Pierre ai son podium.

Arrivé au pied de celui-ci, je m'étais rangé avec l'équipe, Carlos avait une deuxième place et j'étais content pour lui, même si j'aurais aimé que ce sois une première, si ça ne pouvait pas être moi.

Sans que personne ne puisse voir, trop de monde, trop d'agitation, j'avais entrelacé mes doigts avec ceux de Prudence. Elle avait pas riposté, ni même regarder en ma direction, elle savait. Le seul moment où elle lâcha ma main fût pour applaudir l'autre pilote de l'écurie.

J'étais tout souriant quand Pierre sortit de son Alpine. Il avait sauté dans les bras de son équipe puis il m'avait remarqué et était venu me serrer dans ses bras. J'arrivais à distinguer son sourir sous son casque et je pouvais pas être plus heureux pour lui. Il leur prouvait tord, une fois de plus. Il était sur le podium, pas Redbull.

Je sais que après cet instant, c'était le fouillis. Toute l'équipe rentrait en Italie le surlendemain de la course alors il fallait rangé et se préparer pour Azerbaïdjan. J'avais assister au debrif, Fred m'avait tiré les bretelles et c'était mérité puis on avait fait le point sur les choses à reprendre.

Dans ce mouvement perpétuelle de l'écurie j'avais saisie mon téléphone, et je m'était mis en route pour l'hôtel.

[Charles L.] : S'il te plaît, viens. J'ai besoin de toi.

_____________

NDL : Coucou tout le monde !
J'espère que vous allez bien et que vous avez apprécié ce chapitre. Je l'aime beacoup personnellement, les pdv de Charles sont ceux que je préfère écrire. Je vous assure que c'est pas fait exprès le déroulé de la course de l'Australie dans ce chapitre, il est écrit depuis début Mars alors désolé de rémunérer le couteaux dans la plaie 😭.
J'ai aussi vu la storie de Charles et je trouve ça dégoûtant que certains "fans" fassent de tels choses, ce sont des êtres humains comme tout le monde ils ont le droits à leurs vies privée, c'est irrespectueux.
Rendez-vous au prochain chapitre.
Dearly DolceFarNiente <3.
09/04/2023.