La Chanceuse

Chapitre 16

J'étais sur la tour en bois avec Alby et Newt. Minho était partit se reposer. Je leur avais dit que Ben était mort, qu'il avait voulus que je passe la première et que je ne comprenais toujours pas pourquoi.

-Tout change depuis que tu es arrivé ici. Tout. , m'expliqua Newt.

-Mais je ne veux la mort de personne.

-Ce n'est pas de ta faute. , me rassura Alby. Tu ferais bien d'aller dormir, tu es épuisé.

-Non !

-Tu vas quand même dormir !

   Alby partit sur ces mots, ne laissant pas de place à la discussion. Je m'asseyais sur le bois, m'adossant sur la rambarde en face de Newt.

-Ben se souvenait sûrement de ta voix.

-Comment savoir ?

-Je crois que je ne suis pas le seul à m'en souvenir ni le seul à l'avoir entendu.

   Je ne répondis rien et partis pour aller dormir avant qu'Alby ne revienne m'y mettre de force.

-Chanceuse, tu as un rôle important dans cette histoire, plus que ce que tu ne veux bien croire.

-Je ne pense pas.

-J'en suis certain.

   Et Newt me laissa partir.

   Je pris un peu de temps à m'endormir. Je ne trouvais pas le sommeil à cause de la mort de Ben. Un sacrifice. Pour moi. Pourquoi ? Ce souvenir était nourrit par le crissement de la lame que faisait glisser Gally sur le mur des noms, pour barrer celui du défunt. Gally se chargeait toujours de barrer les noms de ceux qui n'étaient plus au Bloc, je pense que c'était une manière pour lui de les remercier ou de ne pas les oublier. Il n'était jamais allé dans le Labyrinthe sauf la dernière fois, alors peut-être que le fait de barrer les noms était pour lui une raison de continuer à se battre, de se donner du courage pour continuer à avancer et peut-être un jour... ne plus avoir peur d'entrer dans le Labyrinthe et d'affronter ces obstacles.

   Je regardais ma montre. Je n'avais plus beaucoup de temps. Je devais me dépêcher. Je l'avais fait une fois, je devais recommencer. C'était la faille de leur système. Ils étaient inconscients mais s'en souviendrait une fois endormis. Il ne restait plus qu'à croiser les doigts pour qu'ils s'en souviennent une fois réveiller. Il faut qu'il en ait conscience. Pourquoi le premier ne se souvenait de rien ? Pourquoi ? Il fallait que lui s'en souvienne, pour leur survie il le fallait. J'étais près du brancard, je devais me dépêcher, je devais recommencer, c'était le deuxième arrivant, il devait se rappeler.

-Newt. Newt, tu t'appelles Newt. N'oublie pas ça. Newt, écoute-moi, je sais que tu m'entends, je sais que tu peux te souvenir. Newt, écoute. Cela ne sers à rien que je te dise qui je suis, mais écoute ce que j'ai à te dire : pour sortir vous allez devoir faire preuve de courage et d'endurance. Newt écoute moi s'il te plaît, quand tu te réveilleras tu parcourras le Labyrinthe. Tu entends Newt ? Tu iras au secteur sept. Les Griffeurs. Newt... Newt.

   On me secouait. Je n'avais pas pu voir la fin de mon flash, ce que je disais à Newt. Chuck était en train de me réveiller. La nuit était tombée.

-Chanceuse ! Vite réveille-toi ! Chanceuse, allez debout !

-Mais qu'est-ce qu'il y a ? , demandais-je en me levant.

-Les portes, ce sont les portes !

-Quoi les portes ?

   Je voyais la peur sur le visage de Chuck. Il ne pouvait rien dire de plus alors je le laissais m'entraîner vers le centre du Bloc. Gally s'y trouvait, il me regardait, une peur aussi non dissimulé mais qui ne laisser tout de même pas tomber. Il ne cédait pas à la panique.

-Qu'est-ce que vous avez fait avec Minho aujourd'hui ?

-Pourquoi, qu'est-ce qu'il se passe ?

-Les portes. , m'expliqua-t-il en pointant son index vers l'entrée toujours grande ouverte.

   Je constatais avec horreur que d'autres murs étaient en mouvements, les autres entrées faisaient des leurs.

-Toutes les portes s'ouvrent ! , s'écria Gally.