Chapitre 20

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Nous étions tous en ligne. Gally se trouvait en face de nous.

-Je me souviens maintenant. Je me souviens de tout. Je savais que j'avais déjà entendue ta voix, je n'avais pas besoin de te demander ton avis. Je le savais. Tout est de ta faute.

-Baisse ton arme Gally !

-Tais-toi Newt ! C'est de sa faute tout ça. Tu ne comprends pas ? Tout est de sa faute. C'est elle...

-Qu'est-ce que tu racontes, je croyais que tu lui faisais confiance ? , s'exclama Fry.

-Oui. Moi aussi je croyais. , répondit Gally en sueur, la main tremblante.

-Tu devrais être au Bloc. , intervient doucement Chuck.

-Oui c'est vrai je devrais. Mais il fallait que je vienne. Tu vois, j'y suis parvenu la Chanceuse. J'ai réussis.

-Tu as peur Gally. Tu ne veux pas le reconnaître mais tu as la trouille.

-C'est vrai. , admit-il. J'ai peut-être peur mais jamais je ne tremblerais devant toi. Tout est de ta faute.

   Je voyais la scène comme au ralentit. Ses lèvres prononçaient ces mots aussi vrais et faux à la fois. Tout était de ma faute, absolument tout, mais je l'avais fait dans le but de les sauver, de les guider vers la sortie. Gally déclara quelque chose où d'abord je le crus fou de se parler à lui-même, mais très vite je ne compris que trop bien qu'il se rappelait ce que je voulais qu'il se souvienne :

-Gally ! Gally écoute-moi ! Gally, il faut que tu te souviennes. Tu t'appelles Gally. Tu es un adolescent qui a déjà vue trop d'horreur. Gally s'il te plaît... Gally souviens-toi. Gally !

   Il me regardait. Je voyais ses veines devenue noirs sur son coup, je voyais un trou sur sa peau.

-Tu as été piqué Gally ! Réveille-toi !

-Oui, j'ai été piqué. Et alors ? Maintenant je me souviens. Maintenant je sais...

   Il détacha le cran de sécurité de l'arme. Il me visa et déclara :

-Je sais ce que tu as fait mais... je te pardonne. Vous ne devez pas aller là-bas, vous ne devez pas sortir. Tu devrais rester là Chanceuse, le seul moyen pour que tu m'écoutes c'est de t'y forcer, toi non plus tu ne te souviens de rien et je vais faire en sorte que tu ne t'en souviennes plus jamais.

   Il tira, son indexe appuya sur la détente mais je ne reçus aucun balle, derrière moi un écran d'ordinateur se brisa. Gally me regarda, comme si qu'il avait pitié de moi. Je savais ce qu'il venait de faire : il venait de me rater en toute connaissance. Il avait tout simplement eu pitié de moi. Je ne le quittais pas non plus des yeux.

-Qu'est-ce que tu attends ? , osais-je avec insolence.

   Je voyais sa main qui continuait de trembler. Il arriva à nous confier :

-J'aimerais... j'aimerais vous empêcher de partir. Il ne faut pas aller dehors !

-Mais ? , demanda Newt qui tentait de se rapprocher.

-N'avance pas ! , s'écria le chef des Bâtisseurs en pointant son arme vers lui.

-Arrête Gally, tu n'as de haine que pour une seule personne dans cette pièce et cette personne c'est moi ! , m'écriais-je.

-Non. Non pas une seule personne : tous les scientifiques qui nous ont enfermé là-dedans ! Tout le monde est coupable de notre sort ! C'est de leur faute. Et de la tienne. , rajouta-t-il en pointant une nouvelle fois son arme sur moi. Mais, comme je te l'ai dit : je te pardonne. Tu pensais bien faire.

La ChanceuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant