Chapitre 1

15 5 7
                                        

Le bruit du métal résonnait dans l'arène. Le sang giclait sur le sable blanc et les corps tombaient les uns après les autres. Au centre, se tenait une personne. Un homme, brandissant son couteau. Une arme magnifique au manche orné de gravures dorées, dont la lame parfaitement affûtée tranchait la peau comme du beurre.

Des personnes acclamaient, témoins de ses actes, heureux de l'avoir vu en pleine action. Cette légende vivante. Du point de vue de l'homme, ces personnes dans les gradins importaient peu. Sur l'instant, tout ce qui l'importait était de laver son couteau.

Il commença alors à se déplacer, lentement, vers la sortie, sous les gradins des VIP, la où les gladiateurs attendaient avant le début des combats, et là où on les félicitaient et soignaient après. Là où on leur enlevait leurs armes, et où leur remettaient leurs chaînes. Une routine parfaitement ordonnée, qui était toujours présente, même pour l'homme.

Mais aujourd'hui c'était différent.

Un homme l'attendait à l'intérieur de la salle d'attente. Mais cela lui importait peu. Le problème était que son laveur de couteaux, lui, était absent. Le seul en qui il avait assez confiance pour le laisser laver son couteau. Un autre homme s'approcha de lui, lui demandant son couteau.

Alors, d'un geste parfaitement maîtrisé et d'une précision inouïe, il le planta dans le centre de sa paume, avant de le retirer tout aussi rapidement qu'il l'avait enfoncé.

"- Personne ne touche à mon couteau, excepté celui qui s'en occupe habituellement ", dit-il d'une voix grave.

"- Et qui est la personne qui s'en occupe habituellement ?" demanda l'homme qui l'attendait, et dont il n'avait que faire.

"- Jeongin. Yang Jeongin. " répondit une voix derrière celui-ci.

Un homme blond s'avança.

"- Je suis son laveur de couteaux depuis ses débuts, et ce malgré les différents patrons. Il n'a jamais autorisé qui que ce soit d'autre. Je vous l'ai déjà dit, alors pourquoi tenter de changer, sachant parfaitement que cela allait mal finir ?"

"- En tant que nouveau chef, il faut que j'évalue qui a quelle personnalité", répondit-il," Et qui se croit tout permis..." Ajouta-t-il à voix basse

Alors, après avoir remis son couteau à Jeongin, marchant en direction de sa chambre, l'homme lâcha :

"- C'est dommage. Je l'aimait bien le vieux"

Treize Âmes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant