L'anniversaire

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Chapitre 2
L'anniversaire


17 h 45,


- Vous avez une petite mine, mademoiselle Aly s'exclama mon professeur en scrutant chaque détail de mon visage.

Il ne peut pas fermer sa gueule ce salopard ?
C'était Monsieur Durand, le genre d'enseignant qui a raté sa vie et qui déploie sa haine sur ceux qu'ils la commencent. Un homme inutile, qui appart rabaissé pour se sentir supérieur ne fait rien d'intéressant.
J'ai préféré l'ignorer. Mais les insultes que je voulais lui lancer se répéter dans mon esprit.
Ces mots, n'avaient qu'une seule hâte, celle que je prononce leurs syllabes.
Pendant que je contenais la rage qui était en moi, cette bête enragée qui voulait sauter au cou de mon professeur, Leelou, elle, essayait d'attirer mon attention en chuchotant mon prénom d'un ton de plus en plus agacé.

- Aly ! Aly putain !

Sa lueur enjoué me calma instantanément.
Son sourire m'avait manqué, sa présence également. Elle a toujours été rayonnante et à l'écoute envers mon égard.

- Quoi ? Lui demandais-je en chuchotant avec un énorme sourire aux lèvres.

À la seconde qui suivit, elle plaça sa main sur sa tempe en forme de pistolet, elle tira la langue et ses yeux fixèrent le plafond. Son autre main, pointait le sosie de Monsieur Propre, notre professeur, pour me faire comprendre que c'était lui qu'elle désignait.
Leelou me faisait souvent ce geste. Et ça, à chaque fois que quelqu'un qu'elle détestait faisait quelque chose qui l'énervait. J'avais donc l'habitude, et à vrai dire, je m'attendais à la voir faire cette action.
On se moqua encore quelques minutes du professeur puis on retourna travailler.

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Quand la sonnerie retentit, j'étais à l'ouest, noyer dans mes pensées.
C'était bientôt mon anniversaire et je ne savais pas quoi faire. Pourtant, c'était une fête que tout le monde aimait, une fête où l'on invite nos amis et on rigole.
Enfin, un moment joyeux dont je ne connaissais pas le goût ni la couleur.
Peut-être que j'allais faire comme d'habitude ? Une soirée Netflix à me goinfrer de cochonneries ? Ou peut-être pourrais-je inviter Leelou ?
Non... Avec ma mère, c'est impossible...
Un tas de questions se posaient dans ma tête, et pour une fois, je voulais que ça change, je voulais vivre un anniversaire banal, quelque chose que tout le monde fesaient.
Quand je repris mes esprits, Leelou, était là à attendre que je range mes affaires dans mon sac Eastpak noir.

- Bon, tu te dépêches !!! S'exclama-t-elle avec impatience.

Je m'exécutai.
Pendant que je rangeais mes affaires, elle, était là à sautiller d'impatience comme si elle voulait me dire quelque chose d'important.
Quand j'avais fini, je pris mon sac à dos pour mettre une bretelle autour de mon épaule droite.
Ainsi, nous quittons cette salle sombre, qui sentait fortement la transpiration pour se diriger vers le couloir.

- Attends, attends. Arrête-toi là, je dois te dire un truc ! Annonça Leelou avec les yeux qui brillaient.

- Ouh toi, tu as encore une connerie à me raconter !

- Même pas ! Hurla-t-elle toute fière. J'ai une proposition à te faire. Et pour ce qui est de mes nouvelles conquêtes, je te raconterai tout ça sur la route !

Sa réflexion me fit décrocher un rire.
Sacré Leelou... Toujours pareil, même après deux semaines de vacances.

- Dans 3 jours, la boîte de nuit de la ville organise une soirée masquée ! Alors je te propose d'y aller ensemble en bombasse. Donc, poursuivit-elle, je te propose d'aller faire du shopping toutes les deux la maintenant !

Du shopping ?
Cette idée me stressa un peu, car j'en ai jamais vraiment fait, j'ai toujours commandé sur Internet. Je ne savais pas comment trouver des vêtements qui pourraient me plaire en changeant de cintre un par un entre mes mains.
Mais j'accepta sans hésitation.
Passer du temps avec ma meilleure amie me fera vraiment beaucoup de bien.Ça changera de jouer aux jeux vidéo et de rien glander de mes journées, ces moments solitaires que je trouvais de plus en plus lassant et désespérant.

Dû à ma réponse affirmative, Leelou et moi sortons du Lycée.
Il pleuvait ce jour-là, le ciel était gris et les nuages formaient comme des taches au plein milieu d'un fond de couleur. Mais ça ne changea rien à l'humeur positive de Leelou.
Sur la route, elle me raconta ses dernières amourettes. Elle avait rencontré un certain Marvin, il habitait dans le même quartier qu'elle. Il était brun avec une permanente ratée sur le crâne. Il l'attendait chez lui le soir pour regarder des films.
Elle fessait le mur pour un mec sérieusement ?
Le deuxième mec s'appelait Roman, un vrai fils de pute. Il la voyait que pour du cul tous les week-ends.

Pendant que nous nous rapprochons un peu plus du centre commercial, quelque chose de primordial me manqué pour acheter des vêtements, de l'argent.
Alors j'ai demandée à Leelou de m'attendre devant chez moi pour aller chercher de la monnaie. 

Arrivée à ma maison, ma mère dormait.
Elle était allongée parterre recroquevillé sur elle-même au plein milieu du salon.
La pièce empestée l'alcool, les bouteilles ainsi que des fragments de verres étaient départis un peu partout sur le sol. J'étais stressé, stresser a l'idée de prendre des coups en pleine figure. J'en avais marre, marre de ses marques sur mon corps à cause de ses actes. Je pris alors mon courage à deux mains puis je marcha sur la pointe des pieds doucement afin de rejoindre les escaliers. Il ne fallait surtout pas que je la réveille si je voulais avoir la paix et avoir la possibilité de sortir tranquillement dehors avec Leelou.
À l'étage, ma tirelire était vide, ma mère avait tout piqué, comme d'habitude.
J'allais donc lui piquer sa carte bancaire... Je voulais absolument passer une bonne après midi, et sans argent, ce n'était pas possible.
De toute façon, elle le méritait, elle me volait souvent, toutes mes économies partaient en fumée.
Peut-être qu'elle ne le remarquera même pas. Elle serait capable de croire que l'argent en moins serait de sa faute, vu tout le fric qu'elle dépense pour ses putains de bières dégueulasses.
Je m'approchai donc de sa chambre.
Elle était en pagaille, ses vêtements étaient éparpillés un peu partout et le matelas était noir à cause de la cendre.
Quand j'avais enfin trouvé le sac à main dans tout ce bric-à-brac, je retira sa carte bancaire sans pitié de son portefeuille et me dirigeai en vitesse dans les escaliers pour partir de la maison.
Arrivée en bas, ma mère était devant moi, énervée.

- Qu'est-ce que tu fous là espèce de merde ?

A suivre...
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A samedi prochain ! <3

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