FORCER POUR UN TATOUAGE

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___TU ES MA PROPRIÉTÉ___

Les minutes s’étaient écoulées rapidement. Ton grand frère avait déjà quitté le bureau, accompagné de quelques membres du Bonten, à l’exception de Sanzu et des frères Haitani, qui étaient restés. Mikey, le leader du groupe, les regarda, puis tourna son attention vers toi.

Mikey : « Vous trois, je vous laisse vous charger d’elle. Soyez doux, d’accord ? Koko pourrait mal le prendre si ça se passe mal. »

Sanzu, arborant son sourire habituel, répondit avec un léger hochement de tête : « Très bien, vous pouvez compter sur nous. »

Mikey les fixa avec un regard lourd de sous-entendus : « C’est justement ce qui me fait peur avec vous. »

Sanzu fit semblant d’être blessé : « Ça fait mal, boss... »

Mikey, ignorant son commentaire, ajouta simplement : « Bref, je vous laisse. »

Il sortit de la pièce, vous laissant seuls. Un silence pesant régnait. Tu ne savais pas où te mettre, sentant les regards sur toi, sans vraiment oser lever les yeux. Rindou brisa finalement ce silence.

Rindou : « Là-bas, ils ont été bien gentils avec toi, je trouve. »

Ran acquiesça en soupirant : « Je te jure… »

Tu restais figée, incapable de répondre, le cœur battant à tout rompre. Le malaise augmentait, mais tu n’osais toujours rien dire.

Ran, toujours aussi agacé, se redressa brusquement : « Bon, lève-toi, gamine. J’ai besoin de terminer cette histoire de tatouage au plus vite. »

Toi : « T… tatouage ? » bégayas-tu, la panique commençant à t'envahir.

Rindou esquissa un sourire moqueur : « Ah, elle a retrouvé sa voix. Quel miracle. »

Ran te fixa avec froideur : « Tu fais partie du Bonten maintenant, alors comme nous tous, tu dois avoir ce tatouage. »

Sanzu intervint, adoucissant quelque peu l’atmosphère : « Ça ne fait pas si mal, tu verras. »

Tu reculas légèrement, effrayée : « Je… je ne veux pas. »

Ran secoua la tête, visiblement agacé : « Et pourtant, tu n’as pas le choix. Allez, bouge-toi. »

Avant que tu ne puisses réagir, les frères Haitani étaient déjà partis. Sanzu, lui, t’attrapa brusquement par le bras pour te forcer à te lever. Tu te retrouvais face à lui, le cœur battant la chamade. Il soupira doucement, cherchant ses mots.

Sanzu : « … Je voulais m'excuser pour tout à l'heure. Je ne sais pas ce qui m'a pris… J'aurais jamais dû lever la main sur toi. »

Toi, la voix tremblante : « Je… je veux pas... S'il te plaît, fais quelque chose. Je te promets que je ne dirai rien. Par pitié, parle à Mikey... »

Sanzu détourna le regard, visiblement mal à l’aise : « Je suis vraiment désolé, mais je ne peux rien faire d’autre que suivre les ordres. »

Tu persistais, les larmes aux yeux : « S'il te plaît… »

Sanzu, d'une voix plus ferme cette fois : « Ne rends pas les choses plus compliquées, ok ? Alors, fais un effort. »

Il tendit la main, et à contre-cœur, tu la pris. Tu n'avais aucune envie de le suivre, vraiment aucune, mais tu savais que c’était inutile de continuer à supplier. Ils étaient trop nombreux, trop puissants, et tu te sentais tellement faible face à eux.

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L'ellipse temporelle vous amena jusqu'à 14 heures. Vous étiez arrivés devant un salon de tatouage particulier. Ce n’était pas un établissement ordinaire, il appartenait au Bonten. Rien que l’atmosphère du lieu te le faisait sentir. Il était sombre, intimidant, et tu sentais ton estomac se nouer.

Ran se retourna vers Sanzu : « Tu te charges d’elle, ok ? »

Sanzu haussa les épaules : « Si ça vous fait plaisir, pas de souci. »

Rindou le fixa d’un air moqueur : « T'es sûr que tu sais comment la maîtriser ? »

Sanzu fronça les sourcils : « Ce n’est pas un chien, Rindou. »

Rindou éclata de rire : « Je prends ça pour un oui, alors. »

Les trois hommes sortirent de la voiture, te laissant seule à l’intérieur. Les minutes s’écoulèrent, et voyant que tu ne bougeais toujours pas, Sanzu finit par revenir vers toi, ouvrant la portière. Il te fixa avec une expression presque désolée.

Sanzu : « S'il te plaît… Ne me regarde pas comme ça, d’accord ? Je me sens déjà assez mal pour ce que je t’ai fait. »

Toi : « Je veux juste rentrer chez moi... »

Sanzu soupira : « Si tu es gentille, peut-être que Mikey te laissera partir…

Un soupir quitta ses lèvres avant qu'il ne te sorte de la voiture. Enfin, pas vraiment de force, tu étais si légère qu’il n'eut pas à faire beaucoup d'efforts.

Point de vue de Sanzu :

Je la regardai. Elle semblait sur le point de pleurer à nouveau, son regard brillant de détresse.

« Je suis vraiment désolé, beauté... » murmurai-je.

Elle releva la tête, hésitante : « Pour... »

Mais avant qu’elle ne puisse terminer sa phrase, je sortis la seringue que je cachais dans ma veste depuis le début. Sans un mot, je la plantai dans son cou. La dose était puissante, et elle s'effondra instantanément dans mes bras. Une fois le produit injecté, je retirai la seringue et la jetai négligemment à terre. Puis, je la portai à l’intérieur du salon de tatouage, sans un regard en arrière.

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Les heures s’écoulèrent lentement. Enfin, à 17 h 07, le tatouage était terminé. Mikey avait été clair dans ses instructions : le tatouage devait être placé entre ses seins. Il m'avait envoyé un message pour m’indiquer l’heure, et j'avais obéi.

Le tatoueur, curieux, s’arrêta un instant pour me parler : « C’est bizarre, je ne savais pas que le boss recrutait des filles aussi jeunes... et encore moins pour des postes de cadre. »

Je haussai les épaules : « C’est la petite sœur de Kokonoi. Elle n’a pas eu le choix. »

Le tatoueur sourit : « Le boss a flashé sur elle, alors ? »

Je baissai les yeux : « Elle mérite bien mieux... »

Le tatoueur hocha la tête : « Si tu le dis, chef. »

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À 20 heures, nous étions de retour au manoir du Bonten.

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