Héritage Amoureux

Entre Amour et Craintes

- Comment est-ce que tu as eu cette photo?

- C'est tout ce qui t'intéresse?

- Ce n'est pas du tout ce que tu crois. Je l'ai retrouvé pour lui dire de me laisser tranquille

- Drôle de façon de le lui demander tu ne trouves pas?

- C'est la vérité! Je pensais qu'on se faisait confiance toi et moi

- N'inverses pas les rôles Elma!

J'avais l'impression d'être pris pour un con. Moi qui m'étais toujours méfié de tout et tout le monde, elle avait su être l'exception.

- Qu'est-ce que ça aurait changé que je te le dise hein?! On a seulement discuté et je lui ai fait comprendre que notre mariage était définitivement terminé

- Et vous aviez besoin d'être aussi tactiles pour ça ?!

- Tactiles ? Est-ce que tu plaisantes ?!

- Ne me fais pas passer pour un fou Elma, tu sais très bien ce que je veux dire !

- OK tu sais quoi, laisses tomber. Ça ne sert à rien d'essayer de te convaincre puisque visiblement, tu as déjà réponse à tout

Tandis qu'elle s'en allait, j'étais bien décidée à la mettre au pied du mur. Je referma violemment la porte qu'elle venait d'ouvrir avant de poser mes mains contre celle-ci.

- C'est quoi le truc? Tu l'aimes toujours ?

Elle soupira tout en passant sa main dans ses cheveux avant de se retourner, les yeux brouillés par des larmes.

- J'ai mis fin à ce mariage parce que j'ai été incapable d'aimer cet homme comme je t'aime! Et tu oses me demander ça ?!

Voyant sa détresse et l'état dans lequel elle était, je regretta rapidement cette question.

- Alors vas-y, expliques-moi pourquoi est-ce que tu avais besoin de le retrouver

- Tu ne me fais pas confiance hein?

Je baissa la tête, incapable de la persuader du contraire.

Elle me poussa avant d'ouvrir la porte et s'en aller. Merde, quel con !

J'avais ruminé une bonne partie de la soirée. Ne supportant plus de faire les quatre cent pas tel un lion en cage, je pris mon sac et dévala les escaliers à toute vitesse. Bien que la petite voix dans ma tête me dissuadait de prendre ma voiture et m'y rendre, l'appel à l'adrénaline et l'envie irrépressible de me défouler étaient bien plus forts.

Ce soir-là, encore une fois, j'avais cédé à mes vieux démons. Et malgré la douleur des coups, j'y revenais encore et encore.

***

Après une nuit entière à cogiter, je me leva, déterminé. Le temps de prendre une douche et me préparer, j'étais en route pour régler mes comptes. Je ne réfléchissais plus. Et à vrai dire, lorsque cela la concernait, je perdais tout discernement. Elle avait la capacité à sortir ce qu'il y'avait de meilleur en moi mais aussi de pire.

Je guettais les moindres allers et venues jusqu'à ce que je le vois sortir puis monter dans sa voiture. Il ne me restait plus qu'à le suivre. Il se gara tout près d'un petit immeuble où semblait s'y trouver son cabinet. Il fallait à tout prix que je l'intercepte avant qu'un premier patient ne se présente.

Je rattrapa de justesse la porte qui était en train de se refermer avant de monter les escaliers. Il se trouvait juste devant moi en train de tourner les clés dans la serrure. Le temps qu'il ouvre la porte, je le poussa immédiatement à l'intérieur avant de la refermer derrière moi. Sans plus attendre, je le saisis par le col puis le plaqua au mur.