Héritage Amoureux

Viscéral

Et après avoir dit aurevoir à tout le monde, je repris la route. Ma montre affichait vingt-trois heures trente lorsque j'arrivais à la maison où Eren avait apparemment déjà couché Aleyna.

- Alors, bien passée cette soirée ?

- Elle était parfaite

Est-ce que j'en rajoutais ? Clairement.

- Qu'est-ce que tu as fait de beau ?

- J'ai été au restaurant et j'ai passé du bon temps

Jusque là, je n'avais pas menti. Je voulais aiguiser sa curiosité et surtout, sa jalousie.

- Avec qui ?

- Aleyna s'est endormie ?

- Ne changes pas de sujet Elma. Avec qui ?

J'adorais le voir aussi jaloux. Si seulement il savait que je n'avais que lui en tête et dans mon cœur. Que ce sera toujours lui. Uniquement lui.

- En quoi est-ce que ça te regarde ? Comme tu t'es amusé à me le rappeler ces derniers temps, nous ne sommes plus ensemble Eren

- Et donc tu en profites pour passer du bon temps avec un autre homme c'est bien ça ?

- Je crois qu'à ce jeu, tu as été le premier Eren

- Ne dis pas de bêtises. Je m'en contrefiche de cette fille. Qui était cet homme avec qui je t'ai vu à midi ?

- Quoi ? De quoi est-ce que tu parles ?

- Ce midi. Qui était cet homme ?

Il m'avait surpris avec Ösman, mon cousin qui était aussi le frère d'Elif.

- Non mais j'hallucine ! Tu me repousses depuis des semaines et là tu joues les jaloux c'est ça ?! 

J'étais complètement perdu face à son comportement.

- Pendant que moi je joue les baby-sitter toi tu prends du bon temps avec un autre homme. Donc oui, j'ai le droit de savoir

- Il n'y a pas d'autre homme Eren! C'était mon cousin, rien de plus ! Il n'y a que toi. Il n'y a toujours eu que toi

Je passais nerveusement ma main dans mes cheveux. Voilà, c'était dit. 

Il se précipita vers moi et me pris dans ses bras avant de déposer une multitude de petits baisers sur mes cheveux puis mon visage.

- Comment on va faire hein ?

- Moi j'ai fini par accepter ton passé Eren. C'est plutôt toi qui ne l'accepte pas jusqu'à me repousser en pensant que c'est ce qu'il y'a de mieux à faire

- Et c'est ce qu'il y'a de mieux à faire

Il m'agaçait. Tellement. Mais tellement.

- Alors qu'est-ce qu'on fait ici tous les deux ?

- Disons que dans la pratique c'est plus... compliqué. Dis-moi la vérité Elma. Est-ce que je te fais peur ?

Je devais lui montrer que non.

- Non. Je n'ai pas peur de toi

Il posa son front contre le mien lorsque ses mains frôlèrent ma taille. Ce simple contact fit frissonner mon corps tout entier.

- C'est vrai ?

- Oui

- Tu mens. Tes pupilles se dilatent et tes paupières battent plus vite que la normale

J'avais oublié qu'il avait tout un tas de ressources pour me démasquer et je me sentais presque transparente à l'idée qu'il lise en moins comme dans un livre ouvert.