Coincée dans le corps d'une Alpha (Asano x oc)

Vertige et cerisiers

Pdv Miyû

Les paroles de Sumile m'avaient empêché de dormir jusqu'à quatre heures du matin. ''Alors pourquoi ?'' disait sa voix dans ma tête. Je ne pus dormir quand je trouvais une réponse à peu près valable : ''Parce que j'aime Gaku plus que tout''.

-Réveille-toi la débile ! cria quelqu'un dans mon oreille.

Je donnai un coup à Karma et me cachai sous ma couette. Mon frère ouvrit les volets pour bien me réveiller.

-C'est 14h, me prévint-il.

-La journée commence à 20h j'te rappelle, grognai-je.

Il soupira et se cassa. Je le maudis en portugais, en japonais et en anglais pour plus d'efficacité et décidai de me lever.

Je descendis dans le salon et allai dormir sur le canapé, en prenant toute la place pour ne rien laisser à Karma.

-Dégage ou j'te fous dehors ! s'exclama mon petit frère.

-Toujours de mauvaise humeur, baillai-je.

Il me poussa pour s'assoir à côté de moi. Je m'enroulai dans la couverture du canapé comme un sushi.

-Tu vas passer ta journée comme ça ? me demanda-t-il.

-Yes, répondis-je simplement.

-Non tu dégages, décida-t-il.

Je rigolai et ne bougeai pas d'un poil. Il s'était pris pour qui lui ? Mais il me lança un regard noir pour me montrer qu'il était plus que sérieux.

-Papa et maman rentrent que demain, donc je peux te foutre dehors, se contenta-t-il de dire.

Je grognai, me levai et allai m'habiller rapidement. J'envoyai un message à Gaku pour lui dire de me rejoindre au parc et me cassai.

En attendant mon mec, je m'assis sur un banc et sortis une boite de mochis de ma poche. Je commençai à déguster ces merveilles.

-Toujours en train de bouffer, soupira une voix.

Je lançai un faux regard noir à Gaku et commençai un discours sur les mochis avant qu'il me coupe :

-J'm'en fous tu sais ?

-C'est pas-pas gentil, pleurnichai-je.

-Tss.

-Ta gueule Livai.

-Levi, me corrigea-t-il.

-Mais ta gueule ! m'écriai-je.

Il rigola. Je gonflai mes joues et croisai les bras. Gna gna gna gna gna...T'façon c'était qu'un méchant ! Je continuai de manger mes mochis en le regardant mal.

-Comment tu fais pour rester aussi maigre en mangeant autant ?

Je ne répondis pas et arrêtai de manger. Je jetai le paquet de mochis dans la première poubelle qui passait.

-J'ai dit quelque chose de mal ? s'inquiéta-t-il.

-Non, répondis-je avec un faux sourire.

Sans lui laisser le temps de réagir, je l'attrapai par le bras pour l'amener devant un cerisier avec pleins de cerises.

-Viens on va récupérer des cerises ! criai-je.

-Euh...Non ? me proposa-t-il.

-Tout plait ! le suppliai-je.

-Mais..., commença-t-il.

Je ne l'écoutai et montai dans le cerisier. Je m'assis sur la branche la plus basse et regardai Gaku. Qu'est-ce que c'était bien de le voir de haut pour une fois !

-Allez, viens ! l'encourageai-je.

-Mais j'ai le vertige !

-Tu peux arrêter de te plaindre toutes les cinq minutes ?

Je lui tendis la main pour l'aider à monter. Il marmonna des trucs en rapport à propos de mort et de folie mais attrapa ma main. Je le tirai très peu doucement et il s'assit à côté de moi.

-Oh bordel je vais crever.

-Tu fais que te plaindre, vraiment, remarquai-je.

Je lui pris la main pour le rassurer parce qu'il était au bord de la crise cardiaque. Qu'il était fragile.

Je me penchai en avant et attrapai quelques cerises. J'en passai quelques-unes à mon mec et mangeai les miennes.

-Super t'as récupéré trois cerises. On peut descendre maintenant.

-Hmm..., réfléchis-je. Naaaaaaaan.

Je posai ma tête sur l'épaule du roux en baillant. J'avais rien dormi quasiment et j'étais prête à faire une petite sieste.

-Je te jure que si tu t'endors, paniqua-t-il, je te tue Miyû, tu m'entends ? Je te tue !

-Détends-toi frère, marmonnai-je en me frottant les yeux.

-Je veux pas crever moi !

Je me retins de rire, parce que c'était pas gentil de se moquer de quelqu'un qui avait peur. Donc j'explosai de rire.

-Te moque pas de moi ! cria-t-il d'une voix aigüe.

-Pardon, pardon, m'excusai-je en essayant d'arrêter mon fou rire. Mais tu sais, on est même pas à cinq mètres du sol.

-J'AI LE VERTIGE DUCONNE ! hurla-t-il en me secouant par les épaules.

-Arrête je vais tomber ! paniquai-je à mon tour.

Il me lâcha et je m'accrochai à la branche. J'étais passée à deux doigts de décéder à cause de cet imbécile !

-T'as gagné on descend, cédai-je.

Je sautai en première et attendis que Gaku saute à son tour. Mais il semblait décider à ne pas bouger.

-Dépêche ou je me casse, m'impatientai-je.

Il finit par descendre tellement lentement que je faillis m'endormir au passage. Il était vraiment très pâle.

-Plus jamais..., murmura-t-il.

-Si, on recommence demain ! m'écriai-je.