28 - Amour et Haine

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POINT DE VUE D'ANGEL :

Renata était partie chercher le dîner après avoir rincer sa coloration. Je savais qu'elle avait agit sur le moment et qu'elle avait besoin de réfléchir à son geste. Je ne voulais plus jamais la blesser ni lui faire du mal, alors je l'avais laissé quitter la chambre.

Cela faisait maintenant une deux bonnes heures qu'elle était partie. Elle ne m'avait pas adressé un regard depuis qu'elle m'avait embrassé. Elle m'avait juste dit qu'elle allait chercher à manger.

Je n'avais même pas eu le temps de voir ses cheveux.

J'étais là, comme un con, en train de l'attendre. Assit sur le balcon, j'observais le coucher de soleil en buvant mon verre de whiskey.

Peut-être qu'elle regrettait ? Elle devait sûrement regretter.

En entendant la porte de la chambre claquée, je rejetais la tête en arrière, en poussant un soupir de soulagement.

Elle n'avait rien. Il ne lui était rien arriver.

Je finissais mon verre cul sec et rentrais à l'intérieur de la chambre en prenant soin de refermer la baie vitrée.

Je me tournais vers elle et la regardais déposer deux sacs en papier sur la table dans le coin de la pièce.

Elle évitait soigneusement de croiser mon regard. Après avoir retirer sa veste qu'elle balança sur le lit, elle se dirigea vers la salle de bain.

Je levais les yeux au ciel et me dirigeais vers ma femme. Je poussais doucement la porte de la salle d'eau pour éviter qu'elle ne percute Renata.

Je la voyais à travers le miroir en train de se laver les mains.

J'entrais dans la pièce et elle m'expliqua en se frottant les mains sous l'eau.

— Je t'ai pris des frites au cheddar, je me suis souvenue que tu ai...

Elle arrête de parler lorsque mes mains se posèrent sur ses hanches et que son dos se plaqua contre mon torse. Je baissais la tête, collant ma joue à la sienne et chuchotais à son oreille :

— Mírame cuando me estás hablando. (Regarde-moi quand tu me parles).

Sa respiration s'accéléra et elle déglutit avant de me répondre :

— Je te regarde.

— Je sais ce qu'il se passe dans ta tête, soufflais-je en mettant ses cheveux sur le côté, laissant son cou à ma portée.

J'inspirais son parfum et un soupir de contentement de ma part se fit entendre.

— Tu t'en veux parce que tu as l'impression d'être faible parce que tu es amoureuse de moi, susurrais-je en mordillant son lobe d'oreille.

— Lâche-moi de suite avant que ma jambe n'arrive dans tes couilles, siffla-t-elle en me jetant un regard noir à travers le miroir.

Surpris par son ton assez cassant, je la lâchais et reculais de quelques pas, comme elle me l'avait demandé.

— Il faut qu'on mange, ça va être froid sinon.

Elle quitta la salle de bain sur ces quelques mots, comme si ils me suffisaient pour comprendre ce qui lui arrivait.

Lorsque j'arrivais dans la chambre, je la vis au téléphone et en train de déballer une partie des sacs en papier.

— Oui, je rentre bientôt. Demain ou après-demain, grand maximum, expliqua-t-elle.

Agacé qu'elle m'ignore de la sorte, je récupérais son portable et raccrochais pour finalement glisser le téléphone dans ma poche.

— Qu'est-ce qui t'arrive ?

LOS DEMONIOS | T2 Where stories live. Discover now