LOS DEMONIOS | T2

32 - Plena Confianza

POINT DE VUE D'ANGEL :

Nous venions juste d'arriver chez Renata. Très tôt ce matin, Mi Reina m'avait fait comprendre qu'elle voulait rentrer chez elle, afin de se sentir mieux.

— C'est si joli, soupira Rosy en me tripotant les cheveux et plus précisément mes mèches roses.

Lorsque j'étais rentré et que j'avais pris Rosy dans mes bras, ma nièce avait de suite vu les cheveux de Renata. Ma nièce crevait de jalousie face aux cheveux roses de ma femme.

— Tu penses que je pour...

— Non, la coupais-je en sachant pertinemment qu'elle allait essayer de m'amadouer pour que je lui colore les cheveux en rose.

Rosy était trop jeune pour se faire une coloration, je préférai qu'elle attende un peu. Elle a toute la vie pour changer de couleur et de coupe de cheveux.

Quelqu'un frappa à la porte de ma chambre et je me levais pour aller accueillir Renata. Mais lorsque j'ouvris la porte, ce ne fut pas Renata mais Mattia qui se trouvait face à moi.

— Renata n'est pas ici, l'informais-je en croisant les bras.

— Ce n'est pas Renata que je veux voir, mais toi, marmonna-t-il.

Oula.

— Mattia ? C'est toi ? s'exclama Rosy en passant à mon côté pour aller vers Mattia.

Le vieil homme esquissa un sourire et conseilla à Rosalie d'aller jouer dans la salle de jeu. Cette dernière ne se fit pas prier et Mattia me fit signe de le suivre.

— Où est Renata ? demandais-je néanmoins.

— Elle dort.

Sans même me regarder, il m'emmena au fond des immenses jardins de Renata. Une fois au fond, du terrain, il s'appuya contre un arbre et croisa les bras.

— Je n'irai pas par quatre chemins, commença-t-il d'une voix basse. Comment s'est comporté Renata durant votre séjour ?

Je fronçais les sourcils, comprenant difficilement ce qu'il voulait savoir.

— Comment ça ?

— Est-ce qu'elle était méfiante ? En colère ? Est-ce qu'elle avait l'air de vouloir se venger ?

Je réfléchissais rapidement mais demandais alors :

— Pourquoi ?

— Oui ou non ? s'impatienta Mattia.

Je me frottais les yeux afin de me repasser les moments que j'avais passé avec Renata.

Renata m'avait dit qu'elle me détestait d'une part. Et qu'elle aurait aimé se venger de ce que je lui avais fait.

— Elle m'a dit qu'elle aurait aimé que je souffre comme elle a souffert, avouais-je. Et qu'une partie d'elle me détestait.

— La Parca, soupira Mattia d'un ton las.

Il observa ses chaussures parfaitement cirées durant quelques secondes avant de relever la tête vers moi.

— Elle va vouloir te tuer, lâcha-t-il soudainement.

Je haussais les sourcils.

Renata ? Me tuer ? Possible.

— C'est une possibilité, admis-je.

— Non. C'est une réalité. Elle veut te faire payer tout ce que tu lui a fait. Elle veut te réduire en poussière, Angel.

Je pris une profonde inspiration en croisant les bras.