26 - Mèches Roses

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POINT DE VUE DE RENATA :

J'étais en train de comparer deux boîtes de colorations roses différentes.

Angel était au téléphone avec Jùan depuis quelques minutes. Il avait hésité à répondre mais je lui avais dis qu'il n'y avait pas de problème.

Je déposais une des deux boîtes de colorations dans le caddie et reposais l'autre sur le présentoir. Je me dirigeais vers le rayon du chocolat afin de récupérer un paquet de Reese's au chocolat blanc. Cela faisait tellement longtemps que je n'en avais pas acheté. Après une légère hésitation, j'attrapais deux paquets et les balançais dans le caddie pour finalement aller chercher des fraises.

— Tu te sens bien ? me demanda Angel en observant la direction que je prenais.

— Si jamais tu oses me dire qu'il n'y a aucune logique dans mes courses, je te tranche la langue, le menaçais-je en lui jetant un regard noir.

Il tenta de retenir son sourire et se contenta de me suivre en direction du rayon fruits et légumes. Je laissais le caddie au Jefe afin de prendre la plus jolie des barquettes de fraises.

Il est hors de question que je paye pour huit fraises pourries et deux de bonne qualité.

Sans que je ne m'y attende, je sentis deux mains effleurer ma taille. Lorsque je voulus me retourner pour faire face à Angel, celui-ci m'en empêcha.

— Deux connards qui se permettent de regarder perversement mi esposa (ma femme), marmonna-t-il à mon oreille.

Je frémissais en sentant son souffle chaud contre l'hélix de mon oreille. Je sentis des papillons remuer légèrement dans mon bas-ventre et je n'aimais pas du tout le fait que je prenne plaisir à ressentir ces papillons.

— Angel, si tu ne retires pas tes mains immédiatement, tu n'auras plus jamais de mains, articulais-je en serrant les dents et les poings.

Un petit rire se laissa entendre juste derrière moi.

— J'aime quand tu me menaces, chuchota le mafieux en souriant contre mon oreille. Ça m'excite.

Je levais les yeux au ciel lorsqu'il me lâcha après avoir inspiré mon odeur dans mon cou.

— Ce parfum est le meilleur achat que j'ai fait depuis des mois, se vanta-t-il.

— Entre ça et de la marijuana, c'est sûr qu'il n'y a pas photo, ironisais-je.

— Tu fais des progrès, tu ne m'as pas dit que cela aurait été un achat inutile si j'avais bien fait les choses avec toi, nota-t-il avec un lueur de malice dans la voix.

Je me retournais vers lui juste après avoir déposer la meilleure barquette de fraises dans le caddie rouge, en plastique.

— En remuant le passé, je ne fais que le prolonger. Et puis même, si je continue de le ressasser, je n'arriverai pas à te pardonner.

— Donc tu veux me pardonner, lança Angel en me souriant comme un gosse de huit ans et demi.

Je croisais les bras en signe de mécontentement.

— Ce n'est pas ce que j'ai dis...

— Moi je crois que si. C'est exactement ce que tu as dis, me coupa Angel en s'approchant de moi.

Bien sûr que c'est ce que j'ai dis, cabrón.

Il me prit le caddie des mains et commença à le faire rouler. Je le suivais sans rien dire.

— Ça me rassure en quelque sorte, lâcha Angel en s'engageant dans le rayon hygiène.

— De ?

— Que tu puisses songer à me pardonner. Parce que je sais que si tu n'y arrives pas, alors je n'y arriverai pas moi-même, m'avoua-t-il en se dirigeant vers le fond du rayon.

LOS DEMONIOS | T2 Where stories live. Discover now