The devil's blood ( Red Revenge)

Prologue

PDV April

Quand j'étais plus jeune, je demandais souvent à ma mère ce qui faisait battre un cœur, je n'ai pas vraiment de souvenir de mon enfance, encore moins avant la disparition de mon père. Je me souviens seulement qu'à cette époque, ma mère me répétait souvent que les personnes qu'on aime peuvent le faire battre plus fort, et que c'était aussi grâce à eux que celui-ci ne s'arrêterait jamais de battre. Puis mon père est parti, j'avais 6 ans lorsqu'il a quitté la maison sans aucunes explications et ma mère à arrêter de croire en ses propres paroles, elle s'est enfermée dans le travail, passant de moins en moins de temps avec moi, jusqu'au jour où la relation que j'avais avec elle quand j'étais enfant à disparue, elle aussi. Elle a oublié qu'elle avait une fille qui avait besoin d'elle, c'est à ce moment-là que j'ai oublié de croire en ses propres paroles, ces mêmes paroles qui avaient bercer mon enfance. Et puis quelques années plus tard après cette nuit-là, mon cœur à cesser d'exister, il a comme éclater. Lui aussi a disparu, il a arrêté de battre, comme si cette nuit-là j'étais morte. Tout ce que je peux retenir de cette soirée, c'est la chaleur qui m'étouffait, ces horribles mains sur moi, me touchant partout sans que je puisse l'empêcher. Je vois chaque jour mon sang sur le carrelage blanc des toilettes du bar. J'ai perdu mon corps, mon cœur et mon âme...Elle s'est déchirée.

Deux ans auparavant...

A l'extérieur du bar la musique résonne. De l'autre côté de la rue, je peux apercevoir énormément de monde entrés dans le bar, cette soirée s'annonce mouvementée ! Anna, ma meilleure amie m'a suppliée toute la semaine de l'accompagner. Elle ne voulait pas venir seule. J'ai fini par céder, je ne viens pratiquement jamais à ce genre de soirée, je déteste ce genre de fête. Depuis notre rencontre nous avons toujours passé énormément de temps ensemble, ces derniers temps je me sens coupable, je passe moins de temps avec elle. Il y a quelques semaines j'ai commencé à sortir avec Alan. Le garçon que toutes les filles veulent, le garçon le plus populaire de toute l'école. Toutes les filles ont essayé de sortir avec lui, sauf moi je savais que je n'aurais aucune chance qu'il s'intéresse à moi, pourtant quelques jours plus tard, celui-ci à commencer à me sourire dans les couloirs à s'asseoir près de moi en cours. Quand il m'a proposé un rencard, j'étais tellement contente. Nous avons discuté un petit moment avant d'officialisé notre relation. Anna n'a pas supporter cette relation, nous nous sommes beaucoup disputés. Je n'arrive toujours pas à réalisé ce qui m'arrive. Anna n'arrête pas de me répéter qu'il joue un rôle et qu'un jour il me fera souffrir mais j'ai vraiment envie de croire en son amour, quand il me dit « je t'aime », je me sens tellement différente...C'est la première fois qu'un garçon s'intéresse vraiment à moi, qu'il me fait des compliments. Mon cœur bat plus fort en sa présence...

Je pénètre dans le bar, cherchant ma meilleure amie du regard, je me faufile entre les étudiants qui boivent et s'embrassent comme si rien autour d'eux n'existaient. J'aperçois enfin ma meilleure amie, elle est entourée de plusieurs étudiants. Je rejoins enfin Anna, je hurle par-dessus la musique pour qu'elle m'entende correctement. Elle me tend sa main, m'invitant à danser, riant tout en se trémoussant sur l'une des musiques que l'on adore. Je la rejoins rapidement et profite de cet instant avec ma meilleure amie. Les chansons défilent et je ne fais plus attention aux étudiants autour de nous. Soudain, je sens quelqu'un passé ses bras autour de ma taille, par réflexe je me retourne un peu brutalement, quand soudain le parfum de l'individu m'interpelle : Alan. Il se tient face à moi, un sourire séducteur sur les lèvres. Il me murmure quelque chose à l'oreille, que je ne parviens pas à comprendre. Je m'aperçois soudain qu'il est bourré, ses yeux sont sombres et sa posture n'est pas la même que d'habitude. Je sais qu'il a l'habitude de passer pas mal de soirées avec ses amis et que le plus souvent il finit bourrer, mais il ne l'a jamais été avec moi et je n'aime pas vraiment ça. Il est vraiment différent ce soir, ses yeux sont beaucoup plus sombres que ceux que j'ai vu ces dernières semaines. Il m'attrape par la main et je me laisse tout de même faire, je fais un bref signe de main à Anna pour lui faire comprendre que je reviens, je suis Alan jusqu'au bar et je cherche ma meilleure amie du regard, elle est assise à une table avec Simon, Hayden et deux filles que je ne connais pas. Elle est assise sur les genoux d'Hayden et à l'air d'être heureuse, tant mieux ! Je me tourne finalement vers Alan et ses amis qui discutent entre eux, je commande un verre au bar et me contente de rester près d'Alan en écoutant leurs discussions qui commence à être ennuyeuse, je me tourne pour chercher Anna du regard. Puis je prends le verre que j'avais posé sur le bar jusqu'à présent. Je bois quelques gorgées. Alan me serre davantage contre lui. Ces gestes se font de plus en plus intimes et ça commence à me gênée un peu, nous n'avons jamais été plus loin et je ne le veux pas pour le moment. Il m'embrasse, tout en me tenant fermement par le menton, il relève ma tête et me force à le regarder dans les yeux, ses amis se marrent et font quelques commentaires dont je ne parviens pas toujours à comprendre le sens. Soudain ma tête tourne, je commence à avoir chaud, et je me détache d'Alan qui ne dit rien. Je ne parviens qu'à murmurer quelque chose qu'Alan ne semble pas comprendre, et je finis par répéter un peu plus fort.

- Je ne me sens pas bien Alan... Dis-je dans un murmure.

Il me regarde, pose son verre sur le bar et dit quelque chose à ses amis que je ne comprends pas. Il me tire vers les toilettes et me dit simplement :

- Tu vas te passer de l'eau froide sur le visage, ça te fera du bien !

Tout ce que j'espère, c'est que cette sensation disparaisse le plus rapidement possible. Alan me maintient, et je fais couler de l'eau dans le lavabo, trempe mes mains dans celle-ci, que je passe sur mon visage et mon cou. J'ai un peu moins chaud, mais ma tête continue de tournée. Je ne me souviens pas avoir tant bu que ça, et ça commence à me faire paniquer. Alan passe son bras autour de ma taille, il m'embrasse le cou, ses mains atterrissent sur mes fesses et je sursaute... Je n'ai pas envie, je ne me sens toujours pas prête et je ne veux pas faire ma première fois dans les toilettes d'un bar alors que ma tête tourne et que je ne me sens pas bien. Alan n'arrête pas pour autant, j'essaye tant bien que mal de retirer ses mains et de m'écarter mais je n'y arrive pas.

- Laisse-toi faire mon amour, je vais te détendre... me murmure-t-il.

- Alan.... Non ! Arrête ! Je ne veux pas, je me sens pas bien, arrête s'il te plait... dis-je de plus en plus paniqué.

Mes jambes se crispent, elles ne me tiennent plus debout et je me sens partir en arrière, mon corps glisse jusqu'au sol et je ne peux rien faire pour l'en empêcher. Alan continue, je tente de le repousser en vain. La panique me gagne encore un peu et je tente de crier, pour que quelqu'un vienne me sauver, mais la seule réponse que j'obtiens c'est le rire d'Alan qui essaye d'enlever mon t-shirt.

- Laisse-toi faire mon amour... Je ne veux pas te faire de mal dit-il un sourire aux lèvres.

Il prend plaisir à me regarder souffrir, et je commence à comprendre ce qu'Anna voulait me faire comprendre... Je continue de me débattre, son regard change, il s'assombrit et la colère le gagne. Je tente de le repousser avec mon genou, sans y parvenir. Je ne veux pas, non tout mais pas ça. Pas avec lui... Je tente une nouvelle fois de le repousser, ce qui le mets en colère.

- Arrête de bouger bordel ! s'emporte-t-il soudain.

Il s'approche de nouveau de moi, avec cette fois-ci ce qui ressemble à un couteau, il déchire mon t-shirt, me bloque les mains de sa main gauche, il passe le couteau sur mon ventre, j'ai mal... Il m'a coupé.... Je pleure, tente de hurler mais rien ne sort de ma bouche...Il descend encore le couteau, à travers mon jean je sens la lame... Il me lâche les mains, je me sens partir... Il retire mon pantalon et la dernière image nette qui me vient, est l'image de lui en train d'enlever son pantalon, mes larmes coulent sur mes joues, je suis impuissante, personne ne peut m'entendre... Il continue de me toucher... je me sens partir... je pleure j'essaye de bouger en vain... Je me retrouve impuissante face à celui auquel j'ai donné ma confiance ces 6 derniers mois. Les larmes coulent abondamment sur mes joues et quand Alan quitte les toilettes, je n'arrive pas à me relever. Je n'ai pas la force, je suis comme morte. Je reste par terre, sur le carrelage froid. J'ai mal à la jambe et sur mon ventre. La dernière chose que j'entends c'est la voix de ma meilleure amie, arrivant trop tard, elle hurle quelque chose à la personne qui se trouve à côté d'elle. Je me réveille une lumière blanche au-dessus de ma tête m'aveugle... Je ne parviens pas à ouvrir les yeux et j'entends tout un tas de voix qui me sont inconnues. Au bout de quelques minutes, je parviens tout de même à ouvrir les yeux, un médecin, se tient à côté de moi.

- Comment vous sentez-vous mademoiselle Cooper ? demande-t-il par simple politesse.

Mon regard se brouille, des larmes coulent sur mes joues. Ma tête me fait affreusement mal, ma jambe et mon ventre également, des souvenirs de ce moment me réapparaissent dans ma tête...Alan, son couteau, ses mains sur moi. J'ai envie de vomir, je me sens vide. Plus rien n'a de sens, mon cœur bat rapidement, et je manque d'air, je ne sens plus mon cœur, il est comme mort lui aussi. Plusieurs membres du personnel soignants entrent dans ma chambre, pour me faire tout un tas d'examens qui me sont insupportables mais qui je sais sont important pour moi. Quand les médecins quittent ma chambre je me recroqueville sur mon lit, le plus possible en faisant tout de même attention à ma jambe qui me fait atrocement souffrir. Je pleure longtemps, ne souhaitant voir personne, je passe plusieurs jours seule, ne voyant défiler que des infirmières dans ma chambre. J'ai tout perdu, mon cœur, mon corps et mon âme... Rien ne sera plus comme avant... J'aurais préféré mourir.

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