magalhaes // kylian mbappé

30

29 juin 2023

"c'est tout c'qui m'attire vers toi qui m'repousse: Toi, t'es droite, loyale, vraie, fiable: moi, j'suis le pire de tous"

c'était sa chance de discuter avec la portugaise, et il était déterminé à lui dire tout ce qu'il avait sur le cœur. il avait couru de l'immeuble de son collègue jusqu'au sien, il avait monté les marches trois par trois de sorte à arriver plus vite. il avait été aussi vite qu'il avait pu et c'est donc essoufflé qu'il était apparu face à la jolie portugaise, dans l'encadrement de la porte.

il n'eut qu'à toquer une fois pour que la porte s'ouvre sur la jolie brune : un legging de pyjama, un sweat trop grand, sa paire de lunette et ses cheveux tombant sur ses épaules. elle était belle. 

"- hey, ça va, vint-il dire de façon assez gênée ?

- ça va et toi ?" il hocha la tête et c'est ainsi que Kylian entra dans l'appartement de la jolie brune. "- tu avais besoin de me voir ?" 

- non, non, j'avais envie de te voir surtout." 

elle hocha la tête avant de répondre simplement : 

"- et bien me voici. 

- t'étais plutôt occupé en ce moment non ? j'ai pas réussi à te voir une seule fois. 

- ouais, j'ai plein de trucs à gérer." 

il ne savait l'expliquer mais quelque chose avait changé chez la brune. peut-être était-ce une impression mais il y avait comme une distance, comme un mur entre les deux que la brune avait construit et continuait à construire chaque seconde. elle était finalement comme à leur première rencontre : indifférente, froide, absente. comme si tous les efforts, tous les liens qu'ils avaient créé avaient disparu en une poignée de seconde. "- tu es sûre que tu vas bien ?" 

elle hocha simplement la tête, n'ajoutant rien de plus. 

"- est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ?" 

elle secoua la tête négativement cette fois-ci. 

"- donc t'es en train de me dire que tout est normal entre nous là ?" 

et elle hocha la tête une nouvelle fois. elle n'avait aucune expression sur le visage, se contentant simplement de bouger la tête avec une indifférence choquante. il sentit alors la haine monter en lui, comme un liquide brûlant venant traverser l'ensemble de son corps. trois jours à réfléchir, à ruminer, à imaginer n'importe quel scénario et n'importe quelle situation pour se retrouver face à une statue incapable de lui adresser un mot. 

"- tu me prends pour un con Raquel, tu me prends vraiment pour un con. ça fait trois jours que tu m'ignores, trois jours que tu cours dans les escaliers quand tu m'entends descendre, trois jours que tu ignores chaque message, chaque signe que je t'envoie. et tu penses que je vais te croire quand tu dis ça ? et tu sais c'est quoi le pire ? c'est que ça me fait peur. pour la première fois de ma vie, tout ça, ça me fait peur." 

Raquel était si surprise de voir le jeune homme réagir ainsi qu'elle vint directement s'adoucir. elle ne s'attendait pas à cela, pas à de tels mots, surtout pas trois jours de silence. elle était debout, face à lui, appuyée sur sa table à manger, tandis qu'il la fixait, silencieusement. sur son visage, elle pouvait lire un mélange de tristesse et de colère, une expression qu'elle n'avait que très rarement vu sur le visage du brun."- quoi ? qu'est-ce qui te fait peur ?

- toi, toi tu me fais peur. parce que t'es là, t'es incompréhensible, imprévisible. est-ce que tu m'apprécies ? est-ce que tu me détestes ? est-ce que je suis ton ami ? ton pote ? t'es la seule meuf sur cette terre que je n'arrive pas à comprendre. laisse-moi rentrer dans ta vie Raquel, putain.

- pourquoi faire ? pour que tu détruises tout sur ton passage ?

- mais qu'est-ce que tu veux que je détruise ?

- moi ?" et s'en suivit de longues secondes de silence. simplement parce que ce silence dur et fort voulait tout dire : il lui donnait raison. lui aussi, il avait peur de la blesser ; il la respectait beaucoup trop et il ne cessait de le répéter à qui voulait l'entendre. Raquel mourait d'envie de parler de cette femme qu'elle avait croisé, de cette vidéo qui avait tourné, de la raison qui l'avait poussé à réaliser cet acte. mais, après tout, pourquoi se serait-elle permis ? lui devait-elle quelque chose à ce moment là ? elle se résigna alors à ne rien faire.

il soupira doucement, sans bouger, se tenant à deux mètres de distance de la jolie portugaise face à lui. "- j'ai pas envie de te faire du mal Raquel, c'est vraiment une des dernières choses dont j'ai envie en ce moment." 

il y eut un nouveau silence. les yeux du garçon plongés dans ceux de la brune, ils n'avaient point besoin de parler pour ressentir de la part de l'un comme de l'autre toute la tristesse et l'incompréhension qu'ils avaient accumulé en prenant leurs distances. séparés par un mur d'émotion infranchissable, ils semblaient incapables de communiquer aujourd'hui - et ils avaient bien peur de ne plus jamais être capables de l'être. 

pourtant, tout allait si bien entre eux : une amitié grandissante, deux frères inséparables, deux appartements si proches. pourquoi cela était-il devenu aussi difficile ? était-ce à cause de l'amour, des sentiments grandissants de l'un ou bien de l'autre ? ce qui était sûr et certain c'était qu'aujourd'hui tout était brisé.

alors, tristement, Kylian eut un mouvement de recul en faisant un pas en arrière. "- tu sais quoi, tu as raison. je vais partir." il lui tourna alors le dos, en faisant un pas vers la porte, prêt à partir. ceux furent d'ailleurs les pas les plus difficiles à réaliser. c'est comme si son corps entier lui criait de rester, comme si son corps entier voulait s'immobiliser pour le simple confort de la présence de la Magalhaes, ou bien simplement pour clôturer cette discussion qui n'avait péniblement aucun quelconque sens. 

puis, finalement, Kylian tourna les talons pour faire face à Raquel de nouveau. et il marcha vers elle, d'un pas plus décidé et plus intéressé qu'il ne l'était avant. il abordait un visage courageux, un visage décidé. et c'est ainsi qu'il expliqua : "- putain, je suis désolée, mais j'en meurs d'envie depuis bien trop longtemps." 

le footballeur vint prendre la jeune femme dans ses bras - malgré tout avec toute la douceur et la délicatesse qu'il pouvait. plongeant ses yeux sombres dans ceux de la jeune femme, il approcha peu à peu son visage de celui de la portugaise : "- je peux ?" elle n'eut qu'à hocher la tête pour que leurs lèvres se rencontrent. c'était ce qu'il attendait depuis bien trop longtemps, sentir le corps de la jeune femme contre le sien, sentir les lèvres de la portugaise contre les siennes. c'était mignon, doux, lent et calme. c'était un baiser des plus angéliques. c'était leur tout premier baiser. 

- 

hello, c'est encore moi ! j'avoue que cette semaine je poste beaucoup. en fait je mourais d'envie de poster ce chapitre étant donné ce qu'il se passe pendant <3 merci à ceux qui likent et qui commentent, ça motive tellement. je vous embrasse