magalhaes // kylian mbappé

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12 juillet 2023
"je pense à elle tout le temps"

quelques minutes plus tard, le footballeur apparut de nouveau, cette fois-ci vêtu d'un jogging gris et d'un t-shirt noir. même vêtu de cette façon, il était incroyablement craquant. le temps qu'il se change, Raquel avait prit le temps de disposer le gâteau de la meilleure des façons sur la table, sortant assiettes et couverts pour permettre aux deux adultes de profiter de cette Charlotte aux fraises de la meilleure des façons.

alors, remarquant la portugaise déjà installée sur une chaise, Kylian vint prendre place face à elle tandis que, simultanément, elle avait déjà commencé à servir les parts de gâteau. elle était belle. "- c'est adorable de faire ça pour moi, vint commenter le parisien en regardant son assiette."

en entendant ces mots, Raquel releva le regard sur le métis pour répondre avec un grand sourire : "- c'est pas tous les jours qu'on met des triplés aussi beau, non ?" elle marqua une pause de quelques secondes avant d'ajouter : "- d'ailleurs, sympathique ta première célébration." bien sûr, elle faisait référence aux deux doigts frottés l'un contre l'autre, un symbole qu'ils avaient gardé suite à leur premier rendez-vous, et qu'il avait partagé au monde entier après son premier but.

"- je pense que c'est cette célébration qui m'a permis de mettre les deux autres buts." il lui adressa alors un clin d'oeil et, ce simple geste la fit chavirer, un frisson traversant subitement son échine. "- non, en vrai, je suis content du match que j'ai fait, et je suis content d'avoir célébré comme ça. j'avais vraiment envie de marquer pour toi ce soir." et il disait vrai, il avait donné le meilleur de lui-même dans l'espoir de marquer un but pour elle. fort heureusement, il avait atteint son objectif - d'ailleurs, il l'avait même grandement dépassé.

il prit une première bouchée du gâteau avant d'émettre un bruit semblable à un gémissement. "- je t'arrête de suite, j'ai acheté ce gâteau, je n'ai aucun mérite." elle avait dit cela d'une façon directe, cash, presque effrayée qu'il ne la complimente inutilement. Raquel était forte dans de bien nombreux domaines, mais la pâtisserie n'avait jamais été l'un d'eux malheureusement. un rire s'échappa des lèvres du métis en l'entendant : "- tu as pris la peine de l'acheter déjà. d'ailleurs, t'as fait quoi toi aujourd'hui ?

- j'ai travaillé toute la journée sur un projet qui ne semble pas prendre fin, et ensuite j'ai rejoint Fleur dans un café pas loin pour parler.

- elle t'a dit alors ? elle et Ousmane ?" comme seule et unique réponse, Raquel hocha la tête. elle était heureuse qu'il aborde le sujet et soit au courant, au moins ils pouvaient en discuter. après tout, s'il n'avait pas été mis au courant par son collègue footballeur, jamais elle n'aurait eu l'idée de lui dire tout ce que Fleur lui avait partagé. n'est-ce pas là la correcte définition de l'amitié ? "- c'était sûr. j'aurai pu parier qu'il se repasserait quelque chose et Ousmane a l'air de plutôt bien l'apprécier cette Fleur."

la portugaise répondit alors par la positive : "- elle m'a dit qu'ils se laissaient guider sans savoir vers quoi cela allait les mener pour l'instant, juste pour profiter quoi. j'ai beaucoup de mal à comprendre, mais ça a l'air de lui plaire." son diplôme d'ingénieur en mathématiques appliquées la poussait certaines fois à voir la vie différemment de ce que voyait Fleur. elle, elle ne voyait pas toutes ces nuances de gris, elle ne voyait pas d'incertitude, de laisser-aller ; c'était vrai ou faux, blanc ou noir, un chemin déjà tracé et défini, un objectif bien dessiné, comme les mathématiques finalement.

"- parce que nous, on sait où est-ce que ça va nous mener ?" il avait dit cela franchement, ses yeux plongés dans ceux de la femme face à lui. et, en quelques secondes, Raquel crut bouillir, se noyer, stressée par cette question qu'elle n'avait point anticipé. pourquoi les mathématiques ne s'appliquaient pas avec lui ? était-ce parce que les sciences telles que celles-ci ne marchaient pas en amour ? est-ce parce que l'amour était incontrôlable, déchaîné, indomptable, un sentiment que seul le coeur pouvait anticiper ? elle le fixa quelques secondes, prise de court, incapable de prononcer un mot avant qu'il ne prenne la parole, laissant un rire s'échapper d'entre ses lèvres : "- je rigole avec toi, je t'ai dit que j'attendrai le temps qu'il faut, calme-toi." et délicatement, il vint déposer sa main sur celle de la brune pour caresser doucement ses doigts à l'aide des siens.

seulement, ce coup de panique, ce coup de stress qu'elle venait de subir, avait fait naître en elle quelque chose de nouveau. face à l'équation qu'était leur relation, elle avait enfin trouvé une valeur à l'inconnu qui l'effrayait tant. "- non mais, t'as raison." le métis vint se raidir directement en entendant ces mots, ne s'attendant absolument pas à ce changement d'humeur si rapide. "- j'ai envie d'être avec toi, j'ai envie d'être à tes côtés, j'ai envie d'entendre ta voix tous les jours, j'ai envie de t'avoir dans mes bras. c'est la première fois que ça me fait ça ; je sais pas, j'ai juste envie qu'on soit heureux, et tous les deux." et elle s'arrêta. elle pouvait sentir ses joues rougir et le regard du métis posé sur son visage. avait-elle réellement dit tout ça ? elle-même n'en revenait pas.

comme unique réponse, le footballeur en face d'elle quitta sa chaise et marcha doucement vers la brune. "- je peux ?" il demanda en approchant son visage du sien. il allait l'embrasser, une nouvelle fois, mais ce baiser confirmera toutes les interrogations passées. et ce fut ce qu'il fit après la réponse positive de la portugaise : un baiser doux, passionné, romantique et amoureux. il dura longtemps, assez longtemps pour que la brune se lève à son tour pour éviter que celui qu'elle aime se casse le dos, assez longtemps pour qu'il place ses mains sur les deux joues de la brune, assez longtemps pour qu'ils s'arrêtent, à bout de souffle, le regard l'un dans l'autre, passionnellement amoureux. "- t'es incroyable." et alors, sans rien dire de plus, il vint prendre la brune dans ses bras pour la soulever et l'amener jusqu'au canapé : "- je te veux que pour moi ce soir ; raconte-moi toute ta vie, raconte-moi tout depuis ta naissance, je veux tout savoir." et ce fut le signe d'une magnifique soirée pour les deux adultes qui ne pouvaient se quitter.