Chapitre 7

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- Le ciel se dégage. On voit un peu les étoiles, me fait remarquer Louis, assis à côté de moi.


    Dans quelques jours à peine les températures chuteront violemment alors je crois que j'ai envie de profiter un maximum du temps que je peux passer dehors tant qu'il ne fait pas si froid.


- Je me demande si les étoiles sont encore visibles en France, maintenant... je demande dans le vent, les yeux rivés sur les astres dispersés un peu partout dans l'immensité de l'univers.

- Sûrement.

- Je ne pense pas. Le soleil se lève encore tôt et avant même qu'il soit visible, la clarté est telle qu'on ne peut plus voir de petits points scintillants dans le noir à cette heure-ci.

- Il est quelle heure, en France ? Me questionne le brun à mes côtés.


    Je jette un coup d'oeil à mon téléphone et remarque qu'il est déjà bientôt trois heures.


- Presque huit heures, vu que nous n'avons pas encore changé d'heure. D'habitude, il y a six heures de décalage.

- Il serait peut-être temps qu'on aille se coucher, tu ne crois pas ? Il y a l'anniversaire d'Aelys, demain. Je ne suis pas sûr qu'elle sera ravie de savoir qu'on a veillé la veille de sa soirée qu'on s'endorme à vingt-deux heures, rit Louis.

- Tu as raison... Mais je ne sais pas si je réussirai à dormir...

- Moi non plus, pour ne rien te cacher, me dit-il alors que j'entends un sourire dans sa voix.


    Je me tourne vers Louis, sûrement décomplexé par la nuit, et l'observe. En pleine journée, jamais je ne me serais autorisé à le regarder aussi ouvertement. Regarder ses yeux parce qu'il me parle, oui, mais le détailler de la sorte, jamais. Mon regard tombe sur ses lèvres et lorsque je m'en aperçois, je me détourne pour me relever.


- Tu veux entrer ? Tu peux toujours dormir ici, si tu le souhaites. Enfin, si on parvient à dormir, cela dit.


    Louis me sourit et acquiesce avant de m'avertir qu'il n'a pas d'affaires.


- Je peux te prêter des affaires si besoin.


    Cette phrase semble achever de le convaincre et après avoir jeté un dernier coup d'oeil aux étoiles que je considère comme un lien avec ma famille, nous pénétrons dans le hall de mon immeuble.


- Par contre, ça ne te dérange pas qu'on dorme ensemble ? Pas que le canapé n'est pas confortable, mais quitte à ne pas beaucoup dormir, autant dormir dans un lit, je souris légèrement, amusé.

- Je ne comptais pas te virer de ta chambre une seconde fois, ne t'inquiète pas pour ça. Et puis, s'il avait fallu que l'un de nous dorme sur le canapé, je l'aurais fait.


    Nous rions silencieusement alors que je déverrouille la porte d'entrée. Nous tentons d'être les plus discrets possibles en rejoignant ma chambre, mais Louis qui me rentre dedans lorsque je m'arrête devant ma porte de chambre manque de nous faire éclater de rire.

    Lorsque je referme ma porte derrière nous, j'allume la lumière et dis à Louis qu'il peut retirer ses chaussures et les poser dans un coin, puis mettre son manteau sur ma chaise. Il faudra que je pense à acheter un porte-manteau, un jour.


- Du coup, je te file un jogging et un tee-shirt ?


    Louis acquiesce en me remerciant et me demande si je préfère me changer dans la salle de bain ou ici, mais je lui dis que ça m'est égal. Il me propose donc de prendre la salle de bain et que je me change dans ma chambre.

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