Chapitre 11

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Le mois de novembre est passé en un éclair et je ne vois pas défiler les jours de décembre. Entre les examens qui approchent et les travaux à rendre, sans oublier mon travail, je n'ai pas beaucoup de temps à accorder à mes amis ou même juste à moi.

Mes sœurs ont été très compréhensives quant au besoin d'espace que j'ai exprimé et ne m'ont que peu contacté depuis qu'Ariane est partie. Mon appréhension quant à des messages répétés et régulier était infondée et je n'en suis que soulagé.

J'ai donné mon emploi du temps aux filles afin qu'elles sachent à quel moment elles ne pourront pas me contacter, ainsi que mes dates d'examens et les derniers messages que j'ai eu étaient pour l'examen que j'ai eu l'autre jour. J'entame ma dernière semaine d'examen aujourd'hui et je suis pressé d'être en vacances.

Enfin... Vacances est un bien grand mot. Je dois reconnaître que je vais probablement travailler les quinze jours de pause qui nous sont accordés. En tout cas, je n'ai pas prévu de poser de jours.

Mon portable vibre pour la troisième fois dans ma poche et je me maudis de ne pas l'avoir mis en mode Ne pas déranger comme je le fais habituellement pendant mes révisions. Déjà que je ne révise pas beaucoup...

Je l'attrape et m'apprête à le mettre en silencieux quand je remarque que les trois vibrations émises par mon téléphone proviennent de messages de Louis. Je fronce les sourcils en les ouvrant pour les lire.

Louis :

Coucou, ça va ?

Louis :

Désolé, tu dois être dans tes révisions. Tu penses qu'on pourrait se voir si tu as le temps un de ces jours ?

Louis :

Si tu n'as pas le temps, ce n'est pas grave, mais est-ce qu'on pourrait au moins s'appeler ?..  Il faut que je te demande quelque chose.

Harry :

J'allais faire une pause, tu veux venir ou qu'on aille boire un café ?

Louis :

Avec plaisir.

J'ai peut-être un peu menti en disant que je m'apprêtais à faire une pause dans mes révisions, mais tous les prétextes sont bons pour procrastiner. Si je me plante, j'aurai au moins l'excuse de ne pas avoir assez révisé. Je ne supporte pas d'échouer quand j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour réussir. Je sais que certains parviennent à en tirer une motivation supplémentaire, mais en ce qui me concerne, c'est tout le contraire. Alors je repousse au maximum mes révisions, de cette façon, si je ne réussis pas, je peux mettre mon échec sur l'absence de révision.

Ce n'est pas la seule raison qui me pousse à accepter de voir Louis, bien entendu. Nous ne nous sommes que croisé en coup de vent ces derniers temps et il me manque. Alors son message tombe à pic.

Je m'étire sur ma chaise avant de me lever pour enfiler un sweat et un manteau. Les températures commencent à vraiment descendre et si le froid est bien plus agréable qu'en France puisqu'il ne traverse pas le tissu, à condition d'être bien couvert, cela va de soi, les températures n'en restent pas moins basses.

Un coup d'œil à mes converses me fait malgré tout regretter mon pays dans lequel, peu importe la période de l'année, mes baskets de ville sont toujours fidèles. Ici, avec les dizaines de centimètres de neige tombés depuis le début du mois, je ne peux faire autrement que de porter des chaussures plus adaptées à la neige. Surtout que ma rue est en pente.

Évidemment, on croise toujours des gens en converses ou baskets de sport, mais je dois avouer ne pas comprendre comment ils font pour ne pas glisser. Je serais bien incapable de faire trois pas sur de la neige gelée qui tend plus vers la glace que la poudreuse sans risquer de me casser quelque chose.

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