- Ludivine ? appela Jeanne à travers sa montre. Tu m'entends ?
- Oui Jeanne. Je t'entends très bien. Tout va bien ?
- Oui ça va. J'aimerai que tu prennes des notes s'il te plait.
- Vas-y, je t'écoute.
- Cette grotte ressemble beaucoup trop à la grotte du Niveau 1, la grotte où se trouvait le Souk d'Arrakis. Il faudra corriger ça, donner plus de références à L.IA.
- D'accord.
- Ça manque de vie aussi. Je ne sais pas ce qui nous attend et c'est un problème. C'est vide. Je verrai bien des touffes d'algues, des plantes luminescentes un peu comme dans les grottes sous-marines d'Horizon Forbidden West. Des trucs qui tombent du plafond aussi, des stalag... mites ? Tites ? Je sais jamais. Il pourrait y avoir des caisses, des filets de pèche aussi. Ça manque de quelque chose. Tu vois ce que je veux dire ?
- Oui je vois, répondit-elle d'une voix absente.
Jeanne comprit qu'elle n'avait pas coupé son micro quand elle l'entendit taper frénétiquement sur son clavier. Elle se demandait si elle écrivait tout ce qu'elle venait de lui dire où si elle codait des textures et des décors en temps réel.
- Retourne dans le couloir s'il te plait, Jeanne.
La scénariste s'exécuta et elle retrouva ses camarades dans le couloir. Ils lui demandèrent pourquoi elle bloquait le passage et elle leur expliqua la situation. Lorsque Ludivine leur demanda d'entrer, Jeanne affichait un sourire ébahi.
- Bien joué, murmura-t-elle.
La grotte était toujours la même mais plus obscure. De l'eau tombait au goute à goute depuis le plafond, résonnant dans la pièce. Il y avait des colonnes de calcaire sur lesquelles s'étaient enroulés des algues bleu phosphorescent. Il y avait des caisses en bois brisées, d'autres empilées. Il y avait des cages encore cadenassées qui contenait des ossements d'animaux de petite taille comme des rongeurs.
- Ludivine, c'est toi qui as fait tout ça ? demanda Olivier.
- Heu... Oui... c'est pas bien ?
- Tu as fait ça en à peine deux minutes ? demanda encore Olivier.
- Oui. Je comprends pas ce qui ne va pas...
- Tu ne peux pas avoir ajouté des textures et des objets en deux minutes, décréta Louis. C'est impossible.
- Quand Jeanne est entrée dans la pièce, se justifia-t-elle, je l'ai trouvé un peu vide alors j'avais commencé à préparer de quoi la remplir avec vous quand vous reviendrez. Pour avoir votre avis. Et elle m'a demandé de noter les modifications qu'elle voulait apporter. Alors j'ai ajouté ce que j'avais commencé à faire.
Ludivine, incroyablement rapide et douée était impressionnante tant elle comprenait vite ce qu'on lui demandait. Comme tous les génies dans leur domaine, elle manquait cruellement confiance en elle et d'assurance. Lorsqu'elle créait quelque chose, elle avait toujours tendance à se dévaloriser et à chercher l'approbation de ses ainés. Elle avait une peur viscérale de mal faire et de déranger.
- Va falloir la payer plus, dit Tiana à Olivier. Parce que ça, c'est très, très bien.
- On paie les stagiaires ? demanda le chef d'équipe en souriant. Bien joué Vi. Tu te débrouille très bien.
- Faut qu'on bouge, murmura Jeanne. On est trop...
La montre de Jeanne vibra et Ludivine lui parla aussi vite qu'elle le put.
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Every Choice is Y.O.U.R.S.
Science FictionY.O.U.R.S. pour Your Omni Universal Realistic System. En français ? C'est un peu compliqué à traduire. Tout ce qu'il faut savoir c'est que c'est un jeu vidéo révolutionnaire. Un jeu vidéo dans lequel on peut entrer, vraiment entrer. Pas avec un casq...