Patchnote 8.19

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Cette nuit-là, Viktoria fit de drôles de rêves : la Machine était devenue folle, comme dans un roman de Stephen King, elle avait gouté au sang de l'un d'entre eux et elle avait décidé de tous les tuer. C'était tout ce dont elle se souvenait lorsqu'elle se réveilla. L.IA avait éteint toutes les lumières et coupé la musique.

- Bonjour Viktoria, murmura l'intelligence artificielle dans le Studio. Comment avez-vous dormi.

- Assez mal, j'ai beaucoup rêvé. Met la musique de réveil s'il te plait.

Une mélodie douce, au piano et à la guitare retentit dans la pièce, en fond, on pouvait entendre des oiseaux gazouiller et des grillons chanter. Cela rappelait à Viktoria sa campagne natale. La jeune femme regarda sa montre, il était à peine 7 heures du matin. Elle ne savait pas à quelle heure ses collègues arriveraient alors elle prépara du café et elle fit bouillir de l'eau pour le thé. Avec un peu de chance, ils penseraient à ramener les croissants pour le petit déjeuner. Elle resassait son rêve sans cesses et elle décida de sortir le jeu de tarot qu'elle gardait dans son bureau. Elle tira les cartes pour savoir ce que lui réserverait l'avenir et elle observa sa table d'un air mécontent. Elle entra ensuite dans l'Aquarium où se trouvait aussi une cabine de douche et un vestiaire pour se changer. Pendant qu'elle tachait de se détendre sous l'eau chaude, la voix de L.IA retentit un peu plus fort :

- Viktoria, Louis vient d'entrer dans le Studio.

- Merci L.IA. Dis-lui de me rejoindre.

Lorsqu'elle sortit de la cabine, emballée dans sa serviette, Louis était assis en face d'elle, sur un tabouret. Ils se saluèrent silencieusement, se demandant comment ils allaient. Louis aussi avait fait d'étranges rêves. L.IA les prévint que Jeanne et Tiana venaient d'arriver mais ils ne se pressèrent pas pour les rejoindre. Dans un silence total, se regardant toujours droit dans les yeux, Louis et Viktoria parlaient des soupçons qu'ils avaient à propos de ce qu'avait dit Ludivine. L.IA était incapable de se mettre en vielle seule, il fallait le faire manuellement donc, soit Ludivine avait mentit, soit la Machine avait fait planter l'intelligence artificielle, ce qui était très peu probable. Ils se mirent d'accord pour garder ça pour eux, pour l'instant du moins.

Dans la cuisine, Jeanne et Tiana avaient mis la table pour le petite déjeuner.

- Tu crois qu'ils parlent de quoi ? demanda la métisse.

- D'hier, probablement.

- Tu peux les entendre ?

Jeanne plissa les yeux, comme si ça allait aider son esprit à entendre.

- Pas tant qu'ils sont dans l'Aquarium.

- Pourquoi ?

- C'est son endroit l'Aquarium. Je n'arrive pas l'expliquer, c'est sa place à elle, il y a des émotions qui lui appartiennent, des souvenirs qui sont ancrés dans cette pièce.

Tiana avait remarqué la tasse de thé de Viktoria sur la table du salon et en allant la chercher pour la remplir, elle remarqua les cartes qu'elle avait tiré.

- Jeanne, elle a tiré les cartes !

- Ah oui ?

- Tu peux venir voir ce que ça dit ?

Jeanne s'approcha mais elle ne dit rien, elle observait seulement.

- Qu'est-ce que tu vois ?

La voix de Viktoria l'avait surprise et elle s'écarta instinctivement du jeu de cartes.

- Quelque chose n'est pas clair dans le passé, il y a des choses cachées. Dans le présent, il y a des hésitations et dans le futur, je vois... Je ne sais pas vraiment ce que je vois.

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