Sauvée !

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Le plus important, c'était de la réchauffer au plus vite. Sa peau était encore plus blanche que d'ordinaire et glacée. Ses lèvres d'habitude roses, étaient toutes bleues. Aussitôt arrivés à l'auberge, le propriétaire leur avait donnés une chambre, un tas de couverture et du thé brûlant.

Sa mission achevée, Pakkun était retourné auprès de Kakashi pour lui faire son rapport et l'avertir qu'ils avaient retrouvé Temari en piteux état, inconsciente, mais vivante.

Les vêtements de Temari étaient gelés et humides. Si elle les gardait, elle risquait de tomber malade. Il fallait les retirer. Mais Shikamaru était bien embêté, comment lui enlever ses vêtements sans la voir à moitié nue. Si elle apprenait qu'il l'avait vu dans cette tenue, elle le tuerait, c'est sûr. Il se gratta la tête un instant, mais ne trouvait pas de solution.

- A la guerre comme la guerre, dit-il en prenant son courage à deux mains.

Il commença par défaire ses bottillons trempés. Ses pieds étaient gelés. Il entreprit de les masser doucement pour refaire circuler le sang. Puis, il retira sa cape. Il défit doucement les boutons de son chemisier. Il était malhabile avec ces tous petits boutons. Le rouge lui monta aux joues. Il fit descendre la glissière de sa jupe. Il prit une grande inspiration, tira sur la jupe, retira le chemisier et l'installa sous les couvertures. Ouf ! Il n'avait presque rien vu. A part, un joli soutien-gorge rose poudré, une poitrine généreuse, un ventre plat, une petite culotte assortie au soutien-gorge et de longues jambes musclées. Il essaya de chasser cette image de son esprit pour toujours et s'attela à continuer de réchauffer la jeune femme. Il lui massa également les mains. Elles étaient toutes petites dans les siennes. Elles étaient douces et fines. Soudainement, il eut envie de ces mains contre sa peau. Il secoua la tête pour oublier cette idée. Il déraillait complètement. C'était Temari, la guerrière, celle qui le traitait de pleurnichard.

Il avait placé le futon près du kotatsu, il faisait chaud. Le soir était tombé et il commençait à fatiguer. La jeune femme ne se réchauffait toujours pas.

- Mon Dieu Temari, dans quelle situation tu t'es fourrée !

Il ne savait plus quoi faire. Soudain, il se rappela d'une leçon à l'académie sur la survie par temps froid. Une des rares fois où il ne devait pas dormir. Iruka Sensei leur avait alors expliqué que le meilleur moyen de se réchauffer dans ces cas-là était de se blottir les uns contre les autres, peau contre peau. Mais il ne pouvait pas faire ça. Si Temari se réveillait et le trouvait dans le lit avec elle, elle lui ferait la peau ! Mais il ne voyait pas d'autres solutions. Alors il retira son pull, son t-shirt, il garda son pantalon pour éviter tout malentendu et il se glissa sous les couvertures près de la jeune femme. Il la fit se tourner sur le côté, de manière à ce qu'il puisse coller son torse contre son dos. Il passa un bras autour d'elle pour lui transmettre sa chaleur.

Au début, il était terriblement gêné. Il n'avait jamais été aussi près d'une femme et de Temari encore moins. Il pouvait sentir son doux parfum sucré. C'était agréable. Il se sentait bien. Sa chaleur se transmettait au corps de la jeune femme, qui se réchauffa peu à peu. Le sommeil le gagna.

- Pourvu qu'elle neréveille pas avant moi, pensa-t-il avant de s'endormir.

Le feu et le ventOù les histoires vivent. Découvrez maintenant