Le feu et le vent

La mission

Le lendemain matin, Temari se leva du pied gauche. Elle avait mal dormi. Elle n'avait pas arrêté de se tourner et de se retourner en pensant à l'autre flemmard. Quand elle réussissait enfin à s'assoupir, elle rêvait de leur baiser et elle se réveillait en sueur. A chacun de ces rêves, le baiser lui semblait si réel. Elle pouvait sentir les lèvres chaudes de Shikamaru contre les siennes, ses bras autour d'elle, ses mains sur le bas de son dos, son torse contre sa poitrine. Elle avait vraiment l'impression qu'il était là. Et à chaque fois, quand elle se réveillait, elle était déçue de constater qu'elle était bien seule.

Elle passa dans la salle de bain, espérant que l'eau chaude dissiperait sa mauvaise humeur. Une fois lavée, habillée et coiffée, elle se rendit dans la cuisine pour prendre son petit-déjeuner où elle retrouva Yoshino.

- Bonjour Temari ! Tu as bien dormi ? Tu as passé une bonne soirée ?

- Bonjour Yoshino ! Oui la soirée était très sympa, mais j'ai du manger quelque chose qui ne passe pas, je me sens un peu patraque ce matin.

- Oh ! Tu devrais peut être restée tranquille aujourd'hui et retournée te coucher ?

- Non, ça va aller... Ca va passer... Et puis, je veux terminer ce que j'ai à faire ici au plus vite.

- A ce propos, Shikamaru était particulièrement matinal semble-t-il ce matin. Il a laissé un mot pour toi, lui dit Yoshino en lui montrant du regard un papier sur la table de la cuisine.

Temari fut surprise. Que pouvait-il bien lui vouloir ? S'expliquer sur son comportement de la veille ? Il n'aurait pas laisser un mot sur la table de la cuisine où sa mère pouvait le trouver et le lire. Inutile de faire durer le suspense plus longtemps, pensa-t-elle en s'emparant de la feuille de papier.

"Bonjour Temari,

j'ai des choses à faire ce matin.

On se retrouve directement à la résidence du Hokage.

A+"

Temari n'en revenait pas. Elle était furieuse. Il se défilait. Elle ne le reverrait que sur leur lieu de travail. Aussi, il lui serait difficile de lui faire une scène.

- Bien joué de la part du stratège, pensa-t-elle.

Il évitait la confrontation sur le chemin du travail. Et que pouvait-il bien avoir à faire à une heure si matinale ? Son cerveau se mit à bouillonner. Et s'il y avait une autre fille ? La fille qui lui avait offert des chocolats la veille, par exemple ? Shiho ?

Yoshino observait la jeune kunoichi. Celle-ci semblait profondément absorbée par ses réflexions.

- Tout va bien Temari ? Tu es bien silencieuse ce matin ? Il s'est passé quelque chose ?

Temari leva les yeux sur Yoshino. Il lui sembla que la matriarche du clan Nara lisait en elle Mais elle ne pouvait quand même pas raconter ses déboires amoureux à la mère de Shikamaru. Aussi tenta-t-elle de donner le change en affichant sa bonne humeur habituelle. Mais la brune n'était pas dupe. Il y avait bien quelque chose qui préoccupait la blonde. Et elle était sûre que son fils était à l'origine de cette mauvaise humeur.

Au même moment, Shikamaru sonnait à la porte d'un appartement. Une belle femme brune aux yeux rouges lui ouvrit.

- Ah tiens, Shikamaru ! Quelle bonne surprise ! Tu es bien matinal !

- Bonjour Kurenai sensei, excusez-moi de vous déranger de si bonne heure. Je ne vous ai pas réveillé j'espère...

- Non, ne t'inquiète pas, avec un enfant en bas âge, les grasses matinées c'est fini... Mais qu'est-ce qui t'amène ?