Le vœu

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Tous les soirs le même vœu,
Sous les étoiles d'un monde qui tangue,
Je voudrais qu'on m'aime un peu.

C'est une rengaine qui rend le cœur exsangue,
Chaque battement vide de son sens
Les mots qui roulent sous ma langue.

Comme un souffle privé de son essence
Qui meurt sur des lèvres toujours closes,
Comme un cri étouffé dès sa naissance,

Son poison m'enivre jusqu'à l'overdose.
Il m'en fait perdre le sens de la réalité,
Sous l'allure du parfum pourri d'une rose,

Je hais le sentir s'infiltrer pour tout ravager.
Soudain, violente, amère, c'est l'explosion :
Au cœur de la nuit, mes rêves sont tombés.

Ce noir désir devient ma prison,
Il glisse sous ma peau tel un serpent,
Sa morsure n'est qu'un éternel et froid frisson.

Il s'enroule autour de mon poing tremblant,
De ma gorge, de mes pensées égarées,
Je le hais, je me hais, sans plus de faux semblants.

Les griffes dans la chair enfoncées,
Le cœur au bord de mes lèvres bleues,
Le vœu change ce soir, son étoile a filé...

Je voudrais m'aimer un peu.

Aerdna,
Un soir comme un autre, 22h22

Les riens d'un cheminOù les histoires vivent. Découvrez maintenant