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— Mademoiselle Matílla Mia, acceptez-vous de prendre pour époux, Monsieur Park Jimin, ici prénsent ? me demande le prêtre en me regardant à travers ses petites lunettes rondes, posées sur le bout de son nez.
Je me retourne et croise les regards de mes parents. Il est évident que je ne veux pas. Mais, parce que mon père tient un tout petit réseau de mafia, et que le dit Park Jimin m'aurait voulu dès la première fois où il m'a vue, c'est à contrecoeur que je réponds :
— Oui.
Mes parents et moi sommes les seuls européens présents dans cette foutue église sud-coréenne. En même temps, toute notre famille et nos amis habitent en France et en Espagne. Mais il a fallu que mon père espagnol nous embarque dans sa mafia jusqu'ici. D'après ce que j'ai compris, je suis le deal. Park Jimin collabore avec mon père pour des affaires illégales et en échange, on se marie. C'est beau n'est-ce pas ? Antiphrase. Tout ça, pour un simple trafique d'armes qui rapporte de l'argent, mais pas assez pour subvenir à tous nos besoins.
Dans l'église, je ne connais personne. Per-sonne. On est quand même quelques uns mais c'est tous des proches ou de la famille de mon futur époux. Beurk. Je n'ai vraiment pas envie de l'appeler comme ça. Et devinez quoi ? Qui dit mariage, dit maison commune, qui sous-entend plus de retour en France.
Je ne veux pas de ce mariage, tout ce que je veux, c'est terminer d'écrire mon roman et l'envoyer avant la date limite à mon éditrice française, et retirer cette foutue couronne de fleurs blanches qui prend place au-dessus de ma tête.
— Monsieur Park Jimin, acceptez-vous de prendre pour épouse Mademoiselle Matílla Mia ici présente ?
Laissez-moi vomir et arrêtez de prononcer mon nom de famille aussi mal. Pensez à mes oreilles, Monsieur le prêtre.
— Oui, je le veux.
Non, je ne veux pas.
Jimin prend ma main pour me passer notre alliance à l'annulaire et je fais de même avec sa toute petite main potelée.
Ma main est plus grande que la sienne. Laissez-moi rire doucement. (N. D. A : nan, en vrai j'suis trop méchante 😭😭)
J'ai dit que je voulais terminer d'écrire mon roman, et non de me marier à 22 ans. Ça fait sept ans que j'écris des livres sous le nom de code Tiya. Personne ne sait que j'écris des livres, et encore moins des bests sellers, à part ma maison d'édition. Huit livres à mon actif, et tous des bests sellers, traduits dans le monde entier, vendus dans le monde entier. Mais jusqu'à maintenant, personne ne sait à quoi je ressemble, personne ne sait quel est mon vrai nom, Mia Matìlla. Je refuse de dire que je m'appelle Mia Park, il en est hors de question.
Mon nom est Mia Matílla.
Mon pseudo est Tiya.
Bienvenue dans mon monde.
— ... Vous pouvez embrasser la mariée.
J- quoi ? Pardon ? J'ai mal entendu ? Alors là, non. C'est hors de qu-
Mon mari pose ses douces lèvres sur les miennes. Oui, parce qu'elles sont quand même douces. Mais c'est tout.
Si je ne vomis pas aujourd'hui, c'est un exploit. C'est mon premier baiser. L'enfoiré.
Des applaudissements, des sifflements et des exclamations envahissent l'église, créant des échos insupportables.
Nous avançons vers la sortie de l'église, moi accrochée au bras de mon mari, faisant de mon mieux pour ne pas marcher sur ma robe de mariée. Je crois que la seule chose belle dans ce foutu mariage, c'est bien ma robe. Et moi par la même occasion.
De fines bretelles en dentelle en forme de fleur couvrent mes épaules bronzées par le soleil, pendant qu'un joli décolleté révèle une partie de ma poitrine. Le tissu blanc descend jusqu'à mes pieds, chaussés dans des talons aiguilles balncs qui me font atrocement mal. Mais je ferme ma bouche et je fais avec.
À l'extérieur, des gens — que je ne connais toujours pas — nous acclament et nous jettent des pétales de fleur en pleine face.
Nous entrons ensuite dans une voiture de luxe noire, qui est censée nous emmener manger dans un restaurant. Luxueux lui aussi. On voit bien que c'est mon mari qui a tout financé. Mes parents n'ont pas assez d'argent pour faire un truc aussi grand que ça. Je suis presque même sûre que j'ai plus sur mon compte en banque que mes parents...
Enfin, bref. Je veux enlever cette alliance. Je suis désespérée, horrifiée, déprimée. J'ai même envie de pleurer. Mais pas une envie de pleurer de tristesse, une envie de pleurer de colère, de frustration.
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Et c'est à exactement trois heures du matin que je découvre ma nouvelle demeure. Et mes nouveaux supers voisins, les arbres et les sapins.
Pourquoi habite-t-on dans une baraque avec trois étages si on est que deux ?
Je vous jure, il a de l'argent à balancer par les fenêtres...
Je demande à Jimin du bout des dents où est la salle de bains et monte m'y réfugier en deux temps trois mouvements après avoir retiré ces satanées godasses.
Je traverse notre chambre sans prendre la peine de la détailler, fais un arrêt dans le dressing pour me prendre un pyjama ainsi que des sous-vêtements propres, et rejoins enfin notre salle de bains. Je prends la peine de femer la porte à clé et cette fois-ci, je prends mon temps pour observer la pièce dans laquelle je me trouve.
Elle est immense. Elle doit faire au moins deux ou trois fois la chambre que j'avais chez mes parents. Une baignoire blanche sur des pieds en or prends place au milieu de la pièce. Au fond, j'aperçois une douche à l'italienne. Le sol est tout de marbre et les murs sont recouverts de carrelages noirs. C'est magnifique.
Je ne fais pas plus attention à la décoration et m'empresse de retirer cette belle robe couleur champagne que j'avais dû enfiler avant le déjeuner, et je prends quelques secondes pour brosser mes dents. Je prends ensuite le temps d'enlever le magnifique maquillage qu'avait réalisé la maquilleuse sur moi et je sors enfin de la salle de bains. Retour au dressing, où je croise Jimin et retour dans notre chambre. Je la regarderai plus tard, tout ce que je veux, là, maintenant, tout de suite, c'est dormir.
Je laisse mes yeux fixer le plafond pendant que mon cerveau réfléchis à certaines choses. Et ce n'est que quand j'entends une porte s'ouvrir et se refermer quelques minutes plus tard que je ferme mes yeux et me tourne sur le côté. Les lumières s'éteignent et je sens l'autre côté du lit s'affaisser. Et c'est là que je réalise vraiment l'objet de la situation. Et c'est aussi là que je commence à avoir peur.
Qu'il ose me toucher, et je me barre en vitesse de cette immense baraque.
— Crois-moi, je me retiens, dit Jimin en me tournant le dos comme je le faisais.
Crois-moi, retiens-toi encore longtemps. Quoique... je pourrai m'enfuir plus tôt. Mais est-ce que j'ai vraiment besoin qu'il fasse un truc puni par la loi pour partir ou est-ce que je devrais simplement m'enfuir dès mon premier jour en tant que femme ?
Je n'aime vraiment pas ce diminutif...
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Hey hey hey ! Ce chapitre sera un des plus courts de l'histoire. J'en ferai des plus longs à l'avenir. En tout cas, j'espère que ma nouvelle histoire vous plaira !
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L'épouse de la mafia T1 | Park Jimin | TERMINÉE
FanfictionAuteure franco-espagnole de plusieurs bests sellers connue sous le pseudo de Tiya, Mia Matílla se retrouve mariée de force par ses parents, à Park Jimin, chef de la mafia la plus puissante d'Asie. Que va-t-il se passer ? Et surtout, que va faire Ji...