Chapitre sixième

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Quitte ou double.

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— Je terminais mon roman.

J'ouvre mon Gmail professionnel et y regarde mes e-mails.

— Et ?

— Et quoi ? Comme si ça t'intéressait... dis-je en levant les yeux au ciel.

— Ça m'intéresse. Je veux savoir.

— Dit celui qui m'a strictement interdit de travailler. Je ne te dirai rien. Je t'en ai déjà beaucoup trop dit. Parce que sinon tu m'aurais fait beaucoup de mal... murmuré-je pour moi-même.

Oh... Un mail de mon éditrice.

"Bonjour ou bonsoir, Tiya (je ne sais pas quelle heure il est chez toi),

Nous avons bien reçu ton roman et il est entre les mains du jury ! Je ne me fais pas de souci pour toi, tu es la meilleure.

Ton livre est notre priorité, on fera tout pour le publier rapidement. Je reviens vers toi dès que j'ai des news.

Bonne journée ou bonne nuit,

Ton éditrice préférée."

— Qu'est-ce que tu écris comme livre ?

— Je ne te dirai pas, Jimin.

— Très bien.

Oh non... pas ce "très bien".

Je n'attends pas une seconde de plus pour me mettre debout sur le canapé.

— Arrête de faire ça... dis-je en le pointant du doigt. Ne me touche plus, tu l'as déjà assez fait.

— Tu es sûre de toi ? Moi ça ne me déplaît pas...

— Arrête ça, sale pervers !

— Eh bah dis-donc, c'est que t'es agressive, chaton !

Je m'effondre à nouveau dans le canapé, en soupirant.

Jimin prend ma mâchoire entre ses doigts et je vois ses yeux devenir sombres.

Il me fait peur.

— Si j'ai envie de te toucher, je le fais. Tu es ma femme. J'ai pas organisé ce mariage pour ne rien avoir en retour.

Il me terrifie.

Il chevauche mes deux cuisses et se retrouve ainsi au-dessus de moi. Sa main quitte ma mâchoire pour ma nuque et ses lèvres s'emparent des miennes dans un baiser plus doux que les précédents, même s'il reste violent. Il mord ma lèvre inférieure, me faisant lâcher un cri de douleur, d'inconfort, et il vient chercher ma langue. Il me force à la mêler à la sienne et je le fais, parce que j'ai peur d'en avoir plus que ça si je ne le fais pas.

Moi, une jeune auteure de huit best-sellers, me retrouve à faire des choses contre mon gré, à cause de mon père. Est-ce vraiment normal ?

Ses lèvres quittent les miennes pour mon plus grand bonheur mais pour mon plus grand malheur, sa main vient prendre la mienne et il la pose sur son entre-jambe.

— Putain... jure-t-il. Tu te rends compte de l'effet que tu me fais ?

Mes mains tremblent sans que je ne puisse les arrêter, les larmes me montent aux yeux pendant qu'un nœud vient prendre possession de ma gorge.

L'épouse de la mafia T1 | Park Jimin | TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant