Chapitre vingt-troisième

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— Bien sûr ! Envoie-moi l'adresse où tu veux qu'on se retrouve !

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— C'est pas mal, simplement, dans ta description, tu peux te passer de certains détails inutiles. Tu peux décrire, oui, mais pas tout, laisse un peu le lecteur imaginer à sa guise. Par exemple, cette phrase-là, tu peux t'en passer, expliqué-je à Seungjo en pointant du doigt une ligne sur l'écran de son ordinateur.

Il efface ce que je lui indique et je poursuis :

— Sinon, ta description est bien, tu n'as pas utilisé de "il y a", c'est cool parce que ces trois mots-là sont vraiment tabous dans les bouquins. 

Ses yeux noirs me scrutent si fortement que j'ai l'impression qu'il voit en moi. Il semble comme captivé par chacune des mes explications. La tête tenue par la paume de sa main, ses lèvres esquissent un fin sourire timide.

— Ensuite, ton dialogue, il faut qu'il ait l'importance d'être là. S'il ne fait que nous saouler, c'est pas la peine de le mettre. J'aime bien ta façon d'écrire, tu arrives à bien intégrer le dialogue entre tes descriptions parce que ce qui attache le plus le lecteur, c'est des petits dialogues entre des descriptions. Pourquoi ? Parce que quand le lecteur est à fond dans un livre, il est impatient de savoir la suite. S'il pouvait terminer la lecture en trois minutes, y aurait déjà une minute de trop, dis-je en levant les yeux au ciel.

Ses amygdales émettent un petit rire mignon. Ce gosse est trop incroyable. 

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2 jours plus tard, 
19 heures...

Serviette autour de la taille, j'observe mon dos dans le miroir alors que je viens de sortir de la douche. Saleté de stress de merde. Fallait que tu fasses revenir mes boutons dans mon dos, hein ? 

Un soupir de frustration s'enfuit de ma bouche. Ouvrant tous les tiroirs du meuble vasque, je cherche désepérément La Pomade Miracle. Je farfouille celui où tout un tas de bidons de crèmes, de shampoing et de gel douche se sont entassés. Puis vient le moment où mes yeux s'écarquillent parce que La Pomade Miracle est là, juste sous mes yeux. Quand j'étais ado, j'en mettais tous les jours mais une fois mon arrivée ici, c'était juste quelques fois mais beaucoup moins régulièrement. Et depuis quelques années, je n'en mettais plus du tout. Plus d'école, plus rien donc évidemment, mon anxiété a descendu en flèche. Sauf que là, elle est en train de remonter. On se demande bien pourquoi. 

Je remonte ma serviette pour cacher ma poitrine et descends les escaliers.

— Jimin ? l'appelé-je. 

Personne. Je remonte et me dirige au troisième et dernier étage. Je frappe contre la porte de son bureau et sa voix m'autorise à entrer.

— Jimin, j'aurais besoin de toi... annoncé-je en refermant la porte derrière moi.

Mes pas s'avancent vers lui qui s'est levé en me voyant arriver. 

— Tu peux m'en appliquer dans le dos, s'il te plaît ?

Je lui tends l'emballage alors qu'il fronce les sourcils. 

Dos à lui, je baisse ma seviette jusqu'à ma taille et dégage mes cheveux courts de ma nuque. 

Je sens ses doigts effleurer ma peau et à se contact, une décharge électrique se propage dans tout mon corps. 

— Pourquoi tu as ça ? 

L'épouse de la mafia T1 | Park Jimin | TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant