𝗵𝗮𝗶𝗻𝗲 𝗮𝗳𝗳𝗹𝗶𝗴𝗲𝗮𝗻𝘁𝗲 | 𝟰

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« All I know, all I know
Loving you is a losing game »



Tsumugi sourit aux adolescents, ces derniers assis en cercle sur des chaises devant elle. Aucun des jeunes n'osait la regarder dans les yeux. Le silence emplissait la pièce. Ils ne voulaient pas être dans la même pièce qu'elle, pas après ce qu'il s'était passé. La bleue finit par se tasser du bureau contre lequel elle avait appuyé ses fesses, s'avançant vers les jeunes.

— On a réfléchi, mes collègues et moi-même, et nous pensons que vous êtes prêts à revoir vos familles.

La tension semblait tomber dans la pièce suite à ses mots.

— On pourra repartir voir nos parents ? Shuichi demanda soudainement, penchant son dos en avant, attendant la réponse de la plus âgée.

— Non, vous ne pourrez pas repartir vivre chez eux ou quitter le centre de recherche avec eux. Ils viendront vous rendre de petites visites ici, quelques fois par semaine et repartiront.

— Et qu'est ce qui ne nous fait pas dire qu'on a en réalité aucune famille comme vous nous l'avez fait croire dans le jeu ? demanda Kirumi, joignant ses mains ensemble sur ses cuisses.

— Vos passés, on ne les a pas modifiés comme nous vous l'avons fait croire dans le jeu. Ce qui veut dire que si vous n'avez pas de famille proche dans le jeu, vous n'en avez pas non plus ici et maintenant, Tsumugi admit en souriant tristement aux jeunes.

Aucun des adolescents ne répondit quoi que ce soit à ce qu'elle venait de dire, la regardant simplement. La bleue soupira, contournant son bureau, s'asseyant sur sa chaise à roue. Elle regarda un à un les adolescents avant de se remettre à parler :

— Nous savons , cependant, que certains d'entre vous ne vivent pas des situation familiales faciles, et donc, en cas de doute, de peur, d'insécurité, n'importe quoi qui vous rend inconfortable à l'idée de revoir vos familles, dites le nous, nous annulerons vos rencontres. Nous voulons vous aider à combattre vos traumatismes du jeu, pas en rajouter de nouveau.

Elle se leva de sa chaise, marchant vers la porte.

— Les heures de visites seront les mêmes pour tout le monde mais les visites auront lieu dans des pièces séparées. Elles auront lieu demain matin à huit heures, elle dit en souriant avant de quitter la pièce.

Aucun mot ne fut tiré des adolescents. Que pouvaient-ils dire ? Pour la plupart, leurs relations familiales n'étaient pas des plus confortables, et ils redoutaient leurs rencontres avec leurs familles. Enfin, pour ceux qui en avaient encore.

Ryoma fut le premier à quitter la pièce, suivi juste après par Kirumi et Korekiyo. La silence resta pesant dans la pièce avant que Kaede s'exclame gaiement :

— Je suis sûre que tout va bien aller ! On reverra nos familles et amis, ce sera génial !

Personne ne prononça un mot, chacun perdu dans leurs propres pensées, tentant sans doute de se remémorer leurs vies d'avant et savoir qui viendra leur rendre visite. Un crissement de chaise retentit dans la pièce et Kokichi leva les yeux. Il eut un pincement au cœur en voyant Shuichi quitter la pièce. Il ne méritait pas ça.

Il se le dit aussi, que tu ne mérites pas d'avoir une famille, nishishi.

Des larmes brûlèrent les yeux de Kokichi à l'entente de ses mots.

Il fut la dernière personne à quitter la pièce.


𝐋𝐄 𝐏𝐎𝐈𝐒𝐒𝐎𝐍 𝐃𝐔 𝐋𝐀𝐂 | 𝘀𝗮𝗶𝗼𝘂𝗺𝗮Où les histoires vivent. Découvrez maintenant