𝐋𝐄 𝐏𝐎𝐈𝐒𝐒𝐎𝐍 𝐃𝐔 𝐋𝐀𝐂 | 𝘀𝗮𝗶𝗼𝘂𝗺𝗮

𝗺𝗮𝘆 𝘆𝗼𝘂 𝗽𝘂𝘁 𝗮 𝗯𝗮𝗻𝗱-𝗮𝗶𝗱 𝗼𝗻 𝗺𝘆 𝗽𝗮𝗶𝗻 ? | 𝟴

« All I know, all I know
Loving you is a losing game »

tw : auto-mutilation

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Le retour au centre fut silencieux, mais ledit silence qui subsistait dans l'air n'était pas lourd, pesant, rempli des non-dits de chacun des jeunes, comme d'habitude. Cette fois, il semblait presque rassurant, réconfortant. Comme une couverture chaude qu'on avait posé sur ses épaules.

Angie avait ouvert la fenêtre à sa droite, passant son bras à l'extérieur du véhicule. Sa main traçait des arabesques invisibles à travers le vent. Rantaro écoutait tranquillement sa musique à sa gauche, le son de la mélodie s'échappant doucement de son casque sans fil.

Les arbres défilaient à leurs côtés, l'autoroute asphaltée s'étalait à perte de vue devant eux. Le soleil s'était caché derrière la colline restée à la plage.

Ce fut Kaede qui brisa le silence, lançant joyeusement :

— Qui voudrait jouer à un jeu ?

Sa question attira des regards curieux vers elle. Et ce fut ainsi qu'ils passèrent les vingt prochaines minutes qui les séparaient du centre à jouer au Loup-garou, Kaito boudant sur le fait qu'étant en train de conduire, il ne pouvait pas les rejoindre dans leur partie.

⚝

— Comment tu te sens aujourd'hui ?

Kokichi sourit, fixant Nagito et Hajime assit devant lui.

— On t'a apporté quelque chose, le brun dit soudainement gagnant un regard curieux de la part du violet.

Il se pencha, ramassant un petit sac en plastique blanc du sol avant de le poser sur le bureau. Kokichi attrapa le sac, le tirant délicatement vers lui. Il y rentra sa main et en ressortit une bouteille remplie d'un liquide violet et dans le milieu était couvert d'un emballage de la même couleur. Ses yeux s'écarquillèrent est alors qu'un immense sourire étirait ses lèvres.

— On doutait du fait qu'ils t'en servent ici, alors on t'en a acheté une puisqu'on sait que ça doit faire longtemps que t'en as pas pris, Nagito dit en souriant.

— Merciii, Kokichi dit joyeusement, débouchant la bouteille de Panta aux raisins avant d'en prendre une grande gorgée.

Les deux adultes le regardèrent en souriant.

— C'est quand que je reviendrai vivre avec vous ?

— On ne nous a pas encore informés à ce sujet, Hajime dit en lâchant un petit soupir.

— Mais on espère que ça sera pour bientôt, rajouta le blanc en lui souriant.

Le violet lui rendit son sourire.

Ce fut sur cette dernière note que les deux adultes se mirent à lui raconter joyeusement sa vie passée à leurs côtés. Kokichi but leurs paroles, écoutant attentivement ce qu'ils disaient.

Le sentiment de plénitude face à l'idée qu'il n'était plus aussi seul qu'il l'avait imaginé inondait son cœur et son esprit. Le poisson défiait le courant, pataugeant dans l'eau, ne s'étant jamais senti aussi libre.

⚝