La Fiancée de la Foudre

Chapitre 12 : Arlette, le Retour

Assise le dos bien droit, les lèvres pincées, Sana n'arrivait pas à le regarder dans les yeux.

Toujours en robe de chambre, largement ouverte sur son torse musclé, Liam l'analysait de la tête aux pieds, sans rien laisser au hasard. Mal à l'aise, elle se dandina d'une fesse sur l'autre, pendant qu'Orina partait en courant avec la missive qu'il lui avait été confié.

La laissant seule dans le bureau ducal, avec lui.

-Pouvez-vous m'expliquer, mademoiselle Sana, fit-il d'une voix trop douce pour être vrai, pourquoi vous avez mentionné le nom d'Arlette ?

-C'est... heu... Un nom commun... pourquoi pas...

-Mademoiselle la Duchesse Deslys, faites-moi la bonté de ne pas me prendre pour un con.

Levant les yeux, elle croisa son regard. Aussitôt, une image de rousse dégoutée lui sauta aux yeux. Pourquoi la même rousse se trouvait-elle dans l'esprit de son loup et dans celui du Duc !?

-Je... je...

-Qu'est-ce qui vous a fait prononcer ce nom ?

-Je...

-Sana. L'avez-vous lu dans l'esprit du loup ?

Là, ce fut la panique complète. Livide, elle sentit son cœur sur le point d'exploser dans sa poitrine. Comment avait-il fait pour comprendre aussi vite !? Elle qui cachait son secret depuis si longtemps, il avait été compris en un temps record par une espèce de caractériel mal embouché ! Par... par... par un espèce de fantasme en robe de chambre qui vint s'agenouiller devant elle, étalant son torse parfait devant son nez !

-Sana ?

Quand il l'attrapa par les épaules, elle crut que tout aller exploser chez elle. Elle... elle... il savait, il savait... Il...

*

Malheureusement pour Sana, le Duc de Karth n'était pas homme à se laisser impressionner par une petite perte de connaissance. Quand elle rouvrit les yeux, elle se retrouva nez à nez avec lui. Poussant un cri de surprise, elle crut qu'elle allait tomber... pour se rendre compte qu'elle se trouvait sur ses genoux, ses bras refermés autour de sa taille.

Paniquée, elle plaqua ses mains sur son visage en le repoussant, lui arrachant un grognement.

-C'est pas bientôt fini, dites !? tonna-t-il en lui bloquant les mains dans le dos.

Le torse bombé dans cette position, Sana se dit que sa chemise de nuit tendue sur la pointe de ses seins n'offrait qu'une maigre protection. Mais visiblement, sa poitrine était le cadet des soucis du Duc, en cet instant.

-Mademoiselle, avez-vous fini vos vocalises ?

-Je sais pas, j'hésite.

-Essayez de nouveau de me percer les tympans, et je vous bâillonne de mes lèvres.

Louchant vers ces dernières, Sana eut un instant de flottement.

-En d'autres circonstances, j'aurais été flatté de votre hésitation, mademoiselle.

Les yeux dans les yeux, Sana luttait pour ne pas se faire aspirer par les pensées de ce rustre... Quand elle vit dans son esprit ses propres seins. Oh. Finalement, il n'était peut-être pas si insensible. Même s'il le cachait bien.

Trop bien !

-Alors, susurra-t-il en se penchant vers elle, avec un air démoniaque lui allant à merveille. Crachez le morceau. Pouvez-vous lire les pensées ?

-Jeeeeee...

Sa panique fut coupée nette lorsqu'elle vit, dans l'esprit du Duc, sa bouche se refermant sur son téton arrogant, tandis que ses mains pâles pétrissaient son fessier nu et que...