Chapitre 59

315 37 6
                                    

Notre petit moment à la piscine se passe bien, on entends que la musique venant de la fête avec les animaux nocturne. Je regarde un peu l'eau, quand je sens des mains dans mon dos, essayer de me pousser. Je me tourne rapidement, Elisabeth essaie de me pousser dans l'eau, je réussis à me retenir à temps ! 

-Mais qu'est-ce que tu essayais de faire là ?

-Je voulais te pousser dans l'eau, j'en avais terriblement envie.

-C'est pas cool ça !

Je me lève, Elisabeth aussi, je retire mon portable de ma poche pour le mettre à l'abri, elle m'a cherché, elle va me trouver. Elle pose aussi son téléphone, tout doucement, puis elle se mets à courir autour de la piscine, je la rejoins de l'autre côté. Je réussis à passer mes bras autour d'elle, elle crie en rigolant alors que je m'approche de l'eau.

-Thomas, non ! Fais pas ça ! 

-Et pourquoi pas ?

-Non ! 

Elisabeth crie une nouvelle fois alors que je la suspens au-dessus de la piscine, j'ai de la chance qu'elle soit plutôt légère. 

-Ne fais surtout pas ça Thomas ! Sinon je ...

Je la lâche, j'éclate de rire alors qu'elle plonge dans l'eau, non sans nouveau cri. Elle remonte rapidement à la surface et se tourne vers moi, elle me tire une grimace avant d'envoyer de l'eau, que je ne peux pas esquiver tant je rigole.

-T'es un salop !

-C'était très drôle à faire.

-De base c'est moi qui était censé te balancer dans l'eau ! Pas toi.

-Fallait pas me chercher. 

-T'as de la chance qu'elle soit bonne.

-Je ne t'aurais pas jeté comme ça si elle n'était pas bonne. Je ne veux pas que tu tombes malade.

-Mais tu m'envoies quand même à l'eau. C'est salop.

Elisabeth nage jusqu'à l'échelle et sort de la piscine, elle vient vers moi, en colère. Mais une colère qui me fait sourire. Quand elle arrive à ma hauteur, elle me donne un coup sur le torse, puis essaie de me pousser dans l'eau tout en souriant. On se débat quelques minutes, j'avoue que j'essaie aussi de la remettre à l'eau, mais nous finissons par plonger tout les deux, mon pied a dérapé. 

Nous remontons tout les deux à la surface, Elisabeth m'éclabousse encore une fois. Je lui fais pareil, nous nous battons dans l'eau un bon moment, jusqu'à ce que je décide d'aller à un endroit où j'ai pieds. Elisabeth reste un peu à nager, puis elle me rejoint.

-Tu sais que je te déteste ?

-T'as eu l'air de bien t'amuser à l'instant.

-J'aime bien nager, mais en général avec un maillot. 

-Tu peux enlever ta robe pour être en sous-vêtements, c'est bien la même chose.

-Eum...

Je vois Elisabeth rougir un peu, c'est bien la première fois que ça arrive.

-Tu rougis ?

-Pas du tout. C'est juste que si j'enlève ma robe, j'enlève tout quoi.

-Pardon ? Attends, t'es nue sous ta robe ?

Elle hoche doucement la tête, ça me fait bien rire ! Et je dois avouer que ça m'excite un peu.

-Tu veux dire que si je plonge, je te verrais nue ?

-Un peu, ouais.

-Mais quelle idée t'as prise pour ne pas mettre de sous-vêtements ?

-J'en sais rien ! J'avais envie de profiter sans rien.

-Bordel. T'es très surprenante. Et assez excitante.

-Thomas...

-Quoi ? Elisabeth, tu viens littéralement de me dire que j'ai juste à te retirer ta robe pour te voir nue ! C'est normal que je trouve ça excitant, non ?

-Tu restes épuisant. Bon, je rentre, j'ai pas envie de chopper la mort.

-Bonne idée. 

Nous nous dirigeons vers l'échelle, je laisse Elisabeth passer, sans trop regarder. Mais mes yeux sont obligés de déraper, je vois bien qu'elle porte rien. Et bon sang que ça me donne envie pour ce dernier soir ici, surtout qu'on part assez tard demain matin...

Nous allons récupérer nos portables sur le transat, on prends aussi les serviettes qui sont dessus, puis nous retournons à l'intérieur, évitant la soirée de départ. Nous montons à notre étage, en silence, jusqu'à ce qu'on arrive devant nos portes.

-Thomas ?

Je me tourne vers Elisabeth, un peu surpris.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-J'ai quand même passé une bonne soirée avec toi.

-C'était avec plaisir. J'ai passé une bonne soirée aussi.

Elle décide venir à ma hauteur, elle passe ses bras autour de moi, ce qui me fait sourire. Je lui rends son câlin, fermant les yeux pour profiter. J'aimerais bien savoir ce qui la bloque à avoir une relation avec moi, surtout quand elle est comme ça avec moi, qu'on rigole bien et qu'elle vient me faire un câlin.

Malheureusement, ce moment est trop court, Elisabeth me lâche un peu, puis totalement après un bisou sur ma joue. Elle s'en va ensuite dans sa chambre après m'avoir souhaité une bonne nuit, j'entre à mon tour dans la mienne. Je souffle fort en allant dans la salle de bains, je jette la serviette sur le petit banc et passe mes mains sur mon visage. Je pousse un profond soupire, puis je me déshabille avant d'aller à la douche.

Une fois propre et en pyjama, c'est-à-dire en bas de jogging, je m'installe sur le lit et prends mon portable, envoyant un message à ma soeur. Elle ne me réponds évidemment pas, je ne suis pas étonné. Je sais juste qu'elle est dans sa chambre, son dernier message date d'il y a une petite demi-heure pour me rassurer.

Je vois aussi le mail de mon assistant, j'ai un rendez-vous mardi pour la marque qui m'a contacté au début du séjour ici, ce qui me rends à la fois heureux et assez stressé. Jamais je n'ai eu l'occasion de faire un essai pour un gros contrat, alors ça me stresse. Je sais que je gère le mannequinat, mais je ne sais pas si je vais gérer avec une grosse pression et un gros chèque en jeu.

Je reste bien deux bonnes heures sur mon portable, à trainer sur les réseaux et regarder des vidéos, quand j'entends frapper à la porte. Je pose mon téléphone sur le côté, le mettant en charge, et vais ouvrir, je suis étonné en voyant Elisabeth. Je pensais qu'elle était déjà profondément endormie.

-Hé, qu'est-ce que tu fais là ?

-J'ai fait un mauvais rêve. Est-ce que ça te dérange si je dors avec toi cette nuit ?

-Non, bien sûr que non. Entre.

-J'espère que je ne te réveille pas, dit-elle en entrant dans la chambre.

-J'étais sur les réseaux, je ne dormais pas.

-D'accord. Merci de m'accepter.

-C'est normal.

Nous allons tout les deux au lit, Elisabeth s'allonge sans attendre sous la couverture, je la rejoins et la laisse se blottir contre moi.

-Tout va bien ? Il ne me semble pas que tu faisais de mauvais rêves avant.

-C'est revenu depuis notre nuit ensembles. Mais je ne veux pas en parler. Je suis fatiguée et je veux juste dormir.

-Je comprends. Je dois juste éteindre.

Elle me laisse faire, puis on s'installe. Elisabeth passe doucement ses doigts sur mon torse, ce qui me fait sourire, puis la laisse sur mon torse, assez proche de mon coeur étonnement. Je pose ma main sur la sienne, embrasse doucement le sommet de sa tête et me mets à caresser son épaule. Elisabeth ne tarde pas à sombrer, je ferme les yeux à mon tour, le sommeil mets son temps pour venir, mais je finis par m'endormir profondément.

Un amour au cinémaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant