Chapitre 10

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Le lendemain de cette course, toute l'équipe de Ferrari est un peu enragée. C'est un vrai début difficile de saison et même si nous avons eu un espoir avec la course de Baku, Miami nous a achevé par ses festivités et ses courses pénibles. RedBull ne cesse de faire des performances et le reste de la grille ne prend aucun plaisir.

En discutant avec les pilotes de McLaren et Mercedes, je me rend compte que nous ne sommes pas les seuls à être essoufflés à chaque Grand Prix. Malheureusement, certains comme Lando avec qui je suis proche, me confie même avoir envie de partir.

Nous sommes dans le hall de l'hôtel quand j'attend les garçons avec mes valises. Il est tard et nous devons rentrer préparer la prochaine course à domicile. Je discute avec Kika, la copine de Pierre.

- Ils sont crevés, me dit-elle en soufflant.

- Je sais, malheureusement. Charles n'en peut plus. J'ai peur qu'il abandonne.

- Ah bon ?

- Non, enfin, il ne m'a rien dit mais je commence à le connaître. Il perd un peu espoir. J'ai mal au coeur pour lui.

Elle m'attrape les épaules pour me réconforter. À ce moment là, les garçons arrivent tous dans le hall, enfin, Alpine et Ferrari. Ils arrivent en riant et s'arrêtent pour nous dévisager.

- Ça va les filles ? demande Esteban. Il est toujours attentionné.

- Oui oui, je réponds.

- Tant mieux, faut qu'on y aille.

Charles arrive à coté de moi et me tire le bras pour me relever. Il me colle contre lui et m'embrasse le front.

- Ne t'en fais pas Al. Avec toi à mes cotés, je n'ai peur de rien.

Je souris à ses paroles. Nous montons dans les taxis et je m'endors sur les genoux de Charles durant le trajet. Je me réveille les cheveux en pétard et je n'ai même pas le temps d'émerger que je vois que Carlos m'a déjà affiché sur notre conversation Whats'app commune. C'est un groupe que nous avons fait après être rentrés d'Australie. Évidemment il s'appelle "Loser Club", et il est composé de Kika, Pierre, Esteban, Charles, Carlos, Lando, Oscar et moi. Ce groupe est un rayon de soleil dans cette période sombre et nous partageons plein de choses comme des parents fiers de montrer leurs enfants ou des collégiens partageant des memes sur les Grand Prix.

Nous montons tous dans le même avion direction Paris pour une escale, puis l'Italie pour nous. Je m'endors à nouveau, complètement épuisée de ce week-end si particulier. Je sens les doigts de Charles me caresser les cheveux ou faire des petits cercles dans mon dos ou ma nuque. J'ai hâte que nous nous retrouvions rien qu'à deux. Au bout de ce qu'il me parait 3h de vol, Charles me secoue.

- Al ! On descend.

- Mais ça fait déja 9h de vol ?

- Non. Mais on descend.

Il attrape mon sac et je le suis sans trop comprendre. C'est que lorsque nous sommes dehors que je comprends. La réalisation me met un coup de jus. On est à New York ! Je n'en crois pas mes yeux. Il fait nuit quand nous mettons le nez dehors.

- Charles... Ma voix se coupe par les sanglots dans ma gorge. On est...

- Yes baby !! On est à New York. Surprise mon coeur.

Je ne peux m'empêcher de me jeter dans ses bras. Les larmes coulent toutes seules de mes yeux. Si mon père pouvait me voir. Je réalise tout nos rêves pour lui.

- Cha... Je... Mon père m'avait promis de m'emmener. Je suis tellement heureuse que tu m'y amène.

- Je sais bien. J'ai fait mes recherches. Théa m'a lâché quelques infos. La monnaie d'échange c'est des photos "instagrammables". Ce sont ses mots.

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