Gabriel || J.JK

♤ Chapitre 04 ♤

Après cette nuit, j'avais dû reprendre le cours de ma vie sans avoir de ses nouvelles. J'avais hésité à lui envoyer un message mais je voulais que ce soit lui qui me recontacte en premier. Cela faisait à peine deux jours que l'on ne s'était pas vu mais je ressentais déjà un manque. C'était étonnant comme j'avais pû m'attacher à lui en si peu de temps, j'espérais que ce soit réciproque. Ses yeux me l'avaient clairement fait comprendre mais faire les yeux doux était très facile et cela ne voulait pas dire que j'avais réussi à faire chavirer son cœur.

Comme la plupart du temps, depuis quelques jours, je n'avais pas réussi à rester attentive pendant le cours et n'avais pratiquement rien noté sur ma feuille. Il se passait beaucoup de choses dernièrement et j'avais un peu de mal à suivre la cadence. D'un côté, j'avais vécu des choses terribles et de l'autre, je venais de découvrir ce qu'était le véritable amour et ça me faisait presque tout oublier autour de moi. Gabriel me faisait déconnecter de la réalité et dans ses bras je me sentais en sûreté. Mais bon, penser tout le temps à lui, n'allait pas me faire avoir mon année ! Il fallait que j'arrive à me concentrer la prochaine fois. Le professeur assembla ses affaires pour quitter la salle, signalant la fin du cours et tout le monde se leva des chaises de l'amphithéâtre. Je fis alors de même et rangeai rapidement tout ce que j'avais sorti dans mon sac. Aujourd'hui, le chauffeur ne venait pas me chercher et j'allais pouvoir rentrer tranquillement sous le beau soleil d'été. En plein jour, j'avais tout de suite moins peur et je supposais que je ne craignais rien. Je ne l'avais vu qu'en soirée après tout !

Sans prendre le temps de discuter avec mes camarades, qui devaient sûrement préparer une sortie en ville pour profiter du beau temps, j'étais sortie de la salle et avais pris le chemin pour sortir par l'entrée principale de l'université. Le temps était vraiment agréable et donnait fortement envie de boire un verre en terrasse. Je ne savais pas ce que faisait mon père aujourd'hui mais je ne devrais pas trop rentrer trop tard. En passant les grandes portes de mon université, mon portable se mit à vibrer et sans regarder, je répondis tout en descendant les quelques marches.

- Oui, allô ? Répondis-je automatiquement.

- Je suis en face, tu ne m'as pas vu ?

À l'entente de la voix de Gabriel, je m'étais stoppée nette et avais immédiatement relevé la tête pour le chercher du regard. Il n'était pas difficile de le trouver et ce dernier était appuyé contre sa voiture à moitié garée sur le côté. En croisant son regard, je mis à sourire bêtement et il me fit signe pour me saluer. Je raccrochai le téléphone et m'empressai vers lui, contente de le revoir. Tout ça sans être la première à le recontacter ! Puis, il était carrément venu devant mon université, ça valait plus qu'un simple message.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Lui demandai-je le sourire aux lèvres.

- Hmm, fit-il semblant de réfléchir, j'avais envie de te revoir et tu ne m'as pas envoyé de message alors je me suis déplacée pour toi.

- Tu pouvais très bien m'envoyer toi-même un message mais bon, je ne vais pas m'en plaindre ! Je suis très contente que tu sois là !

- Tu as du temps de libre ?

- J'avais dit à mon père que je rentrais directement après les cours...

J'avais très envie de lui dire que j'avais tout le temps pour lui mais à trop mentir, mon père allait finir par se rendre compte de mes supercheries. Puis, avec ce qu'il se passait ces derniers jours, je ne savais pas si c'était prudent de rentrer trop tard. Mais en même temps, Gabriel avait le déplacement pour venir me voir et que l'on fasse quelque chose ensemble, je ne pouvais pas le laisser repartir comme ça. Peu importe la personne qui se trouvait en face, ça serait blessant. Alors que j'hésitais, il pencha sa tête sur le côté et fit une bouille toute mignonne pour me faire céder. Gabriel était très fort à ce jeu et j'avais beaucoup de mal à résister. Mais, est-ce que ce ne serait pas la sortie de trop ? Bien que j'allais lui répondre, quelqu'un me coupa dans mon élan.