♤ Gabriel Diary 07 ♤

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Bah alors Reïna, comme ça on a le cran de tirer sur quelqu'un ? Je savais que tu ferais le bon choix. Nous deux, c'est pour l'éternité. Je le sais ! Tu es plus forte que je ne le pensais et c'est un plaisir de voir à quel point tu arrives à te défendre. Je connais bien cette sensation où tu es entre la vie et la mort et que tout n'est plus qu'une question de survie. C'est étrangement le moment où tu deviens le plus fort. Faut-il encore savoir utiliser cette force et réussir à devenir quelqu'un de puissant comme je le suis. Tu en es capable, Reïna !

Toutes ces personnes à tuer, ça m'a fait du bien et mes pulsions ont pu légèrement se calmer. En pleine action, dans cet état, j'étais moins attentif et il m'arrivait d'être blessé par manque d'attention. Ma folie prenait le dessus et je ne pensais qu'à planter pour voir leur sang dégouliner. Plus rien autour ne comptait et je prenais un certain temps à admirer mon travail, il était donc plus facile de m'atteindre. Malgré tous ces moments d'inadvertance, je suis toujours en vie alors je dois être extrêmement chanceux. Une bonne étoile ? Un ange ? 

Reïna est la seule personne qui en me connaissant ne s'enfuit pas. C'est la première fois que ça arrive et ça me rend heureux de voir qu'elle veut rester près de moi. Je ne suis pas si terrifiant que ça alors ! Me voir blessé, l'a rendue inquiète et elle a pris le temps de prendre soin de moi. Finalement c'est peut-être elle mon ange ? 

Son père était bien vivant quand je suis arrivé mais je n'ai pas oublié ma mission. Je m'en étais bien évidemment occupé et même si ce n'était pas comme je l'avais imaginé, ma mission était d'une part réussie. Je ne voulais protéger que Reïna et cela était fait, elle est en sécurité avec moi. Après tout, d'après le contrat, sa fille n'avait rien à voir avec cette histoire et elle allait prendre à cause de lui.

En découvrant une telle chose, j'aurai moi-même tué mon père... De toute façon, si je retrouvais mon père qui nous avait lâchement abandonné, je ne tiendrai pas une seconde et l'égorgerai sans pitié. On était si jeune pour survivre seuls dans la rue, il était obligé que l'on fasse de mauvaises rencontres. Dans ce genre de ville, on avait dû très vite prendre part aux crimes pour ne pas nous-mêmes subir les mêmes atrocités que je peux infliger à mes proies. C'était étonnant de voir de quoi on était capable à un si jeune âge. Peut-être que j'étais né pour tuer ? Ça a toujours été inné chez moi.

Gabriel || J.JKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant