Je ne savais pas vraiment où aller et alors que j'habitais sur cette île depuis mon enfance, les rues me paraissaient inconnues. Pieds nus, je ne m'arrêtais pas de courir et vérifiais derrière moi si Gabriel n'était pas là mais personne en vu. L'avais-je vraiment tué ? Même si c'était le cas, je n'étais pas à l'abri et avais surement d'autres personnes qui me cherchaient. Gabriel en avait tué une partie mais ils devaient être beaucoup plus. A force de courir, je commençais à me fatiguer. Quelques personnes étaient dans les rues mais aucune ne venait me demander si j'avais besoin d'aide. À vrai dire, ils avaient plus l'air de fuir en me voyant.
- S'il-vous-plaît, m'approchai-je d'un passant, aidez-moi...
Grimaçant de dégoût, la personne recula et tout en m'évitant continua son chemin. Pourquoi ne voulaient-ils pas me venir en aide ? Merde quoi, j'étais la personne disparu !
- Appelez la police, je vous en supplie ! Braillai-je en pleurant.
Encore une fois, les passants se retournèrent mais prenant pour une folle, se pressèrent d'avancer loin de moi. J'étais à bout de force et ne trouvais aucun poste de police dans les environs. Désespérée, je m'écroulai au sol et pleurai. Tout le monde s'en foutait de moi. Certains avaient l'air inquiet mais ne venaient pas pour autant m'aider. En même temps, toute la population était au courant qu'un tueur en série se trouvait dans les parages alors leur peur de m'approcher était compréhensible. Surtout que les médias avaient laissé penser que j'étais la complice de Gabriel. Peut-être m'avaient-ils reconnu mais par peur de mourir, s'écartaient de moi, quitte à me laisser crever sur le bord de la route. Toujours au sol, je vis au carrefour plus loin, une voiture ressemblant à celle de Gabriel mais n'étais pas certaine. En tout cas, la voiture n'avait pas empunté ma rue alors je pouvais souffler. Seulement, une voiture noire aux vitres teintées passa à côté de moi au ralenti et me fit fortement penser à celles qui poursuivaient mon père et moi. Trouvant cette voiture suspecte, je me remis debout et courus dans le sens inverse de celle-ci. J'étais peut-être parano mais j'avais peur et ne pouvais avoir confiance en personne. Je me faufilai dans de petites ruelles où les voitures ne pouvaient pas circuler.
En allant toujours tout droit, j'allais bien tomber sur un endroit que je reconnaissais. De façon hasardeuse, je tombai sur une fontaine à eau et tel un animal sauvage, je sautai dessus pour me désaltérer. J'avais l'impression que ça faisait une éternité que je n'avais pas bu une goutte d'eau. En relevant la tête, je remarquai que je voyais les bâtiments de mon université et ceux-ci semblaient proches. Peut-être allaient-ils pouvoir m'aider ? Sans prendre le temps d'essuyer l'eau de ma bouche, je repris ma course en direction de mon université.
Malgré les informations, les élèves étaient allés en cours et n'étaient pas inquiets plus que ça. En me voyant arriver devant le grand portail, ils avaient tous changé de tête et le temps s'était comme arrêté. Plus personne ne parlait et tous s'étaient tournés vers moi pour me dévisager. Eux aussi allaient m'éviter... À bout de force, je m'écroulai au sol mais restai tout de même consciente. En même temps, j'étais incapable de fermer l'oeil.
- Reïna, c'est toi ? Demanda soudainement une voix féminine.
Je relevai alors la tête et me retrouvai face à une de mes camarades de classe. Elle eut une expression de surprise à la vue de mon visage mais ne s'enfuit pas pour autant.
- Mon dieu, qu'est-ce qu'il t'est arrivée ? Que quelqu'un aille chercher une personne de la direction ! S'exclama-t-elle aux personnes d'à côté.
Sous sa demande, des personnes s'étaient précipitées pour aller chercher quelqu'un et étaient revenues très peu de temps après avec un membre de la direction. Comme toutes les personnes autour, il fut surpris en me voyant mais s'avança vers moi pour m'aider.
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Gabriel || J.JK
FanfictionSous un nom d'ange se cachait un vrai démon. Son seul but était d'accomplir sa mission. Tuer était l'un de ses passe-temps favoris et il y prenait énormément de plaisir. Pour lui, tout n'était qu'un jeu dans lequel, il ne devait pas se faire prendre.