50 - Baby blues

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Après quelques jours à l'hôpital, on est rentrer à la maison ensuite... au début, ça a été bizarre... bien que j'avais essayé de m'imaginer être maman, ça n'avait rien à voir avec la réalité.

Je suis littéralement obsédée par ce petit être qui est sortie de mes entrailles... je ne saurais l'expliquer, ni même vous le faire imaginer.

Mon monde tourne autour de lui... j'ai l'impression d'avoir trouver un second souffle mais aussi un dernier.

Ça fait un mois qu'il est né maintenant, et je n'arrive toujours pas à expliquer ce que je ressens quand il ouvre les yeux pour me regarder... ni pourquoi je refuse de dormir dans une autre pièce que lui.

Raakim n'a pas travailler durant ce mois ci et il est rester avec nous. C'était important... et le voir dans son rôle de papa a été fascinant.

Il est très investi et veut toujours bien faire. C'est d'ailleurs le cas. Il s'occupe parfaitement de lui... et se réveille quasiment toutes les nuits vu que Junahyd ne les fait pas totalement.

Il m'aide vraiment... j'avoue être épuisée mine de rien.

J'essaie de composer quand même, mais je suis épuisée. C'est indéniable.

Un enfant requière énormément d'énergie, de dévouement surtout. D'attention... et j'ai finis par m'oublier moi, et ma santé mentale... encore une fois.

Mais le voir sourire et manger à sa faim me suffisait à ce moment là. Le problème était la culpabilité que je ressentais quand il se mettait à pleurer sans que je n'arrive à trouver pourquoi.

J'avais soudainement l'impression de ne plus être à la hauteur et d'être une mauvaise mère. Pourtant , au fond de moi je savais que non. Que ce n'était que mes insécurités qui faisaient surface... mais c'était plus fort que moi.

Je n'y arrivais pas... peu importe les mots doux et rassurants que Raakim pouvait me répéter... ça ne changeait rien.

Depuis mon accouchement je ne suis pas vraiment sortie, Junahyd non plus d'ailleurs. C'est bien trop tôt je trouve... peut-être d'ici quelques jours. Je sais pas.

A part nos familles respectives et les personnes les plus proches je n'ai laisser personne l'approcher. On peut me traiter de folle ou de parano mais j'ai confiance en personne concernant mon enfant.

J'ai souffert pour le mettre au monde. Je vais pas laisser n'importe qui l'approcher. Et je m'en fiche de ce que les gens pensent aussi... ça les regarde.

Ce mois a été centré sur le bébé... Raakim et moi on a peut-être tendance à s'oublier même si il témoigne de quelques gestes affectifs.

Il essaie d'être là au maximum tout en gardant une main mise sur nos entreprises. Il ne va pas au bureau mais bosse beaucoup de la maison.

Je sais pas trop comment on va trouver un équilibre... jusqu'ici on avait pas forcément penser à cet aspect là.

Pourtant ma mère m'en a parler elle. Elle m'a dit que ça allait être dur après l'accouchement.

Je l'ai pas prise au sérieux... mais elle avait raison.

Raakim reprenait le travail en début de semaine prochaine et on était donc vendredi. J'ai été le retrouver dans son bureau en allaitant Junahyd qui venait de se réveiller de sa sieste.

Il m'a regarder entrer, j'ai avancer jusqu'à lui avant qu'il bouge sa chaise afin que je puisse m'installer sur ses jambes, ce que j'ai fais en levant la tête vers lui.

Il a regarder le petit qui avait les yeux grand ouvert dans notre direction puis a lever la tête vers moi ensuite, ce que je faisais déjà.

Raakim - T'as pu faire une sieste toi aussi ?

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