Confidentiel

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J'ai alors pris sa main en espérant qu'elle ouvre les yeux. Au lieu de ça, elle ouvre sa bouche et murmure :
- François..
- Oui ? Qu'est ce qui a ? Je suis là, je t'écoute.
- Je... Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Louisa, tu t'es évanouis. Quelque chose dans le genre. Je crois que ton accouchement t'a beaucoup affaibli...

Elle m'a regardé un instant, intensément. Puis elle s'est rendue. Bizarrement, j'étais rassuré d'avoir pu lui parler, bien qu'elle ne m'ait dit que quelques mots. Ses paroles m'ont donné la force de voir mon fils, alors j'ai embrassé Louisa en lui promettant de ramener son fils, avant de partir. Je me suis dirigé vers la sage-femme qui nous avait accueilli :  

- Je peux vous aider ?

-Oui. Je voudrais voir mon fils.

- Votre fils ? Pas de souci, on va regarder où il se trouve sur l'ordinateur.

Je la suis et elle tapote sur son clavier puis elle déclare : 

- Pardonnez-moi monsieur, il est indiqué que votre fils est en observation et que personne ne peut aller le voir. 

- Et pendant combien de temps ?

- Le temps que les médecins décrètent que votre fils est hors-danger.

- Hors danger ? Ils soupçonnent une maladie ?

- Non, il surveille que son système immunitaire ne soit pas affaibli suite à l'accouchement. Votre femme est extrêmement faible et notre devoir est de vérifier que votre fils va bien.

- Et ma femme ? Comment elle va ? Elle risque quoi ? 

Elle m'a alors regardé, l'air navré, puis elle a déclaré : 

- Monsieur je ne peux pas vous dire ce qu'elle risque, c'est confidentiel. Je vous conseille de rester avec elle, mais c'est tout ce que je peux vous dire.

- C'est quand même ma femme ! Pourquoi je peux pas savoir ce qu'il est arrivé ?

- Ecoutez monsieur, je suis désolée. J'ai du travail, au revoir.

- Je veux voir mon fils.

Elle fait mine de ne pas m'entendre et se lever. Je la suis alors et lui répète : 

- Madame, c'est mon droit. Je veux voir mon fils et savoir ce qui est arrivé à ma femme.

- Arrêtez-moi de suivre. Je viens de vous dire tout ce que vous avez retenu à savoir. Rejoignez votre femme. 

Je reste alors sur place, l'air abattu. Commentaire est-ce possible ? C'est quand même pas normal de rien me dire..

Je retourne voir Louisa, la tête baissée. Je m'installe à côté d'elle et attends.

Nous deux ( TOME 1 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant