Possibilité

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Après cet instant, une sage femme vint vers nous. Elle commença à ouvrir la bouche avant que je ne la coupe : 

- Ce serait possible qu'on parle toutes les deux ?

Ma demande la surprise mais elle accepte sans broncher. 

Je dépose Jonah dans les bras de François, qui portait sur moi un regard interrogateur. Je hoche la tête d'un air rassurant. Je me tourne et suit la sage femme. 

Elle se tourne vers moi et je n'attends pas : 

- Est-ce vraiment obligé de m'emmener dans un hôpital psychiatrique ? Je veux dire.. Je suis apte à m'occuper de moi même et de mon bébé correctement. 

Elle soupira et jeta sur moi un regard triste : 

- Ce n'est pas possible madame.. Votre trouble est bien trop important, nous l'avons bien vu ces derniers jours..

- Mais s'il vous plaît ! Je vous promets que je ferais attention ! 

Je la regarde, l'œil suppliant. Elle soupira une nouvelle fois avant d'admettre : 

- Bon. Je peux voir avec votre psychologue si il juge bon. À la limite, nous devons faire un test. Vous rentrez chez vous avec votre mari et votre bébé, et un psychologue viendra vous voir 2 à 3 fois par semaine. A la moindre mauvaise chose, vous allez en hôpital psychiatrique. En revanche, si tout se passe bien, nous vous laisserons tranquilles mais avec un suivi quand même. Qu'est ce que vous en pensez ?

- Ah oui oui ! C'est parfait ! Je ne pourrais pas espérer mieux ! Merci madame! 

- Attendez, je n'en ai pas encore parlé à votre psychologue. Nous devons avoir sa réponse

-Ah. Oui, évidemment. Vous avez raison. Merci quand même madame ! 

Je rentre dans la salle en poussant un petit cri de joie. François a reposé Jonah dans son berceau et s'amusait à lui babiller des bêtises. Lorsque j'arrive à sa hauteur, je lui saute dans les bras et l'embrasse langoureusement. 

Il place alors ses bras autour de moi et passe sa main dans mes cheveux. Putain, ça m'avait tellement manqué. 

Lorsque nos bouches ne sont plus en contact, il me regarde, l'air surpris et heureux : 

- Qu'est-ce qui se passe ? 

- J'ai vu avec la sage-femme et il y a peut-être possibilité que je n'aille pas en hôpital psychiatrique !! 

- Hein ? Quoi ? Sérieusement ??

- Ouiii ! 

Il me serra contre lui une nouvelle fois, le sourire aux lèvres. 

- C'est fou Louisa, c'est fou ! 

Nous nous tournons alors vers Jonah, notre petit bout de chou qui ne semble rien comprendre à ce qui se passe mais amusé de nous voir s'extasier comme ça. Nos visages sont collés, étant donné que mes pieds ne touchent plus le sol. François ne me lâche pas. Sentir la chaleur de sa peau contre la mienne est super agréable.

Cela faisait si longtemps que nous ne nous étions pas retrouvés comme ça. 

Nous deux ( TOME 1 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant