Chapitre 6 - Culpabilité

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PDV de Nora

Le lendemain, j'ai passé la journée à rencontrer les futurs accompagnateurs qui, comme moi, feront le lien entre enfants terriens et sariliens, ainsi que deux enseignants sariliens. Nous avions tous convenu de faire connaissance en réservant une salle.

Je me dirigeais vers la salle de réunion, le cœur rempli d'excitation mêlée à une pointe d'appréhension. J'étais impatiente de faire leur connaissance et de commencer à réfléchir à notre mission d'intégration : ma future place au sein de ce nouveau monde.

En entrant dans la salle, je fus accueillie par des sourires chaleureux et des poignées de main amicales. Les visages variés témoignaient de la diversité de notre équipe, représentant à la fois Sarili et la Terre. Un sentiment de bienveillance flottait dans l'air, prêt à guider nos échanges.

- Bonjour, je suis Nora. Ravie de vous rencontrer ! dis-je avec un large sourire, tentant de dissimuler ma légère nervosité.

- Bonjour Nora, bienvenue parmi nous ! Je suis Anika, enseignante sarilienne, répondit une femme d'apparence bienveillante.

Anika est probablement âgée d'une quarantaine d'années. Elle a de longs cheveux noirs entrelacés de mèches blanches, ajoutant une touche distinctive et élégante à son apparence. Ses yeux en amandes sont expressifs, entourés de longs cils qui accentuent son regard intense. Son visage est finement sculpté, avec des pommettes hautes et un teint mat. Elle porte la combinaison noire habituelle des sariliens.

- Enchantée Anika ! Je suis impatiente de travailler avec vous, répondis-je avec sincérité en lui offrant ma main. Celle-ci sourit et me serre la main en retour.

Un homme aux cheveux grisonnants prit la parole. Un sarilien aussi... il a des "tatouages" qui sortent de sa combinaison au niveau de ses mains et de son cou, qui remontent derrière les oreilles, jusque dans ses cheveux courts, ainsi que sur le haut de son front et dans le creux de ses joues. Il en a beaucoup et elles sont bien visibles.

D'après mes observations depuis que Théa nous a montré ses facultés, j'ai remarqué qu'ils en avaient tous. Et que plus ils sont âgés, plus j'en vois sur leur visage et leurs mains. Théa en a une ou deux, très discrètes sur le poignet droit, sa combinaison les cachant presque intégralement. Roan en a à la naissance de son cou, qui ressortent de chaque côté. Et sur le coin de l'œil gauche, ainsi que sur ses poignets. Tasha en a autant que Roan et ils ont l'air d'avoir à peu près le même âge.

Tout cela m'intrigue beaucoup. Je ne pense pas être la seule à être curieuse. Leurs marques sont quand même bien visibles. Apparaissent-elles toutes seules ou sont-elles réalisées à mesure que la personne vieillit ? Ce serait quand même fou d'imposer cela à des enfants. Mais que cela soit "naturel", ça semble tout de même irréaliste. Mais que sais-je de la réalité finalement ? Leur monde est différent du nôtre. Alors pourquoi pas ? J'aimerais en savoir plus mais les questionner à ce sujet semble inapproprié. Après tout, ce n'est peut-être rien de très important et c'est pour cette raison qu'on ne nous a rien dit à ce sujet.

- Je suis Ereim, enseignant sarilien. Nous sommes ravis d'accueillir des collègues de la Terre dans notre équipe. C'est une occasion unique de partager nos connaissances et de favoriser l'intégration des enfants terriens.

Je sursaute en entendant Ereim parler et me rends compte que j'étais partie loin dans mes pensées.

L'homme est âgé avec des cheveux gris et blancs, comme sa barbe. Il a une expression sérieuse et calme sur son visage. Il a une peau mate comme Anika. Un nez arrondi. Ses yeux sont sombres et pénétrants, ajoutant à son air réfléchi et posé. Les rides sur son front et autour de ses yeux indiquent une certaine sagesse et expérience. Et il a une morphologie un peu enrobée avec l'âge, visible avec sa combinaison. Mais il reste plutôt en forme pour son supposé grand âge.

Le Coeur sur Terre (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant