Le Coeur sur Terre (Tome 1)

Chapitre 16 - Cicatrices

PDV de Roan

Je prends ses mains pour les mettre délicatement au dessus de sa tête. Je la sens gênée donc je ne sers pas ses poignets afin qu'elle se dégage si elle ne veut pas aller plus loin. Mais elle se cambre contre moi quand je mordille sa peau. J'y laisse mes marques, déposant des baisers sur chaque parcelle de son corps nu. Ses gémissements sont une douce mélodie à mes oreilles et je la remercie en silence de me laisser la toucher. Je glisse mes mains avec délicatesse sur ses cuisses fermes, remontant avec lenteur. Je la regarde pour valider son approbation. Elle se tortille sous mon regard brûlant pour elle, sa respiration se faisant plus forte lorsque mes doigts effleurent sa peau nue. Seigneur ! Je me sens tellement serré dans mon boxer que ça en devient douloureux. Sa voix me transperce. Je veux qu'elle me libère pour me plonger en elle à l'infini. Mais ce n'est pas le moment. Je veux m'occuper d'elle. Lui faire comprendre l'importance qu'elle a à mes yeux et qu'elle sache à quel point elle est magnifique. Et je suis certains qu'elle n'est pas prête à me laisser la posséder. Je le vois dans ses hésitations et dans le langage subtil de son corps.

Ne t'inquiètes pas mon amour, nous ferons à ton rythme, comme toujours depuis notre rencontre.

Elle dirait sûrement que je suis prétentieux mais j'ai confiance en ma capacité à la combler sans avoir besoin de lui faire l'amour.

Lorsque mes doigts caressent l'intérieur de ses cuisses, je sens une nouvelle vague de désir me submerger à la sensation de ses petites stries. Ces petites marques qui parsèment son anatomie m'indiquent que je suis proche de la toucher au plus profond de son être.

Et putain, je ne sais si je pourrai résister longtemps !

C'est comme une carte aux trésors pour me guider vers sa grotte humide. Je dessine des cercles sur ses vergetures, savourant chaque nervure. Voulant y glisser ma langue pour l'amener au bord du gouffre avant de suivre leur chemin jusqu'à la prendre dans ma bouche. Mais la frustration me gagne lorsqu'elle stoppe ma main. Je grogne malgré moi et m'arrache à ma contemplation pour la voir gênées par mes attentions. Je suis soudain hésitant avec la peur d'avoir été trop loin dans mon exploration.

- Roan, je. Pas là, s'il-te-plaît. C'est... elle cherche ses mots.

Je peine à comprendre. Je ne sais ce qu'elle désigne par "là". Je commence à retirer ma main lorsqu'elle la saisit pour la diriger directement sur son intimité. La faim que ce geste éveille en moi me ferait presque oublier mes interrogations mais je ne peux oublier ce qu'elle a dit. Je respire profondément pour retrouver un peu de calme et apaiser mes tatouages qui illuminaient sa peau, dans la lumière tamisée de ma chambre, quelques instants plus tôt. Lorsqu'elle lâche ma main, je l'enlève à regret de son joyau humide et prêt pour mes assauts. Puis je la pose à nouveau sur les cicatrices de ses cuisses. Elle se crispe à ce contact et je comprends dès lors. Elle s'apprête à repousser ma main mais je lui saisit les poignets pour les placer à nouveau au dessus de sa tête. De mon autre main, je saisi sa hanche pour presser ma dureté contre sa chaleur, m'arrachant un grognement profond de désir. Puis je glisse à nouveau mes doigts jusqu'à ses vergetures. Je la regarde droit dans le yeux, la défiant de me priver de ce plaisir.

- N'ose jamais te cacher de moi, ma belle ! je me presse à nouveau contre elle dans un pur moment de volupté. J'aimerais la prendre sans plus tarder pour effacer les doutes qu'elle a de sa beauté.

- Je veux lécher chaque parcelle de ton magnifique corps et chacune de ces marques qui n'appartiennent qu'à moi, je lui affirme les yeux dans les yeux en la caressant.

- Elles sont la preuve de la femme extraordinaire que tu es et un chef d'oeuvre érotique.

Elle est abasourdie mais je sens qu'elle se détend un peu à l'entente de mes mots. Elle me regarde comme pour jauger ma sincérité.