Que des cataclysmes

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La première fois qu'il avait commencé à perdre Mikey, Sanzu avait également trouvé sa place auprès de lui, en quoi les battements de son cœur étaient utiles à ce monde, en quoi il lui vouait une adoration débordante et une obsession sans faille.

Souvent, le chef du bonten refusait de rentrer tout de suite au lieu où ils créchaient. Il restait sur les lieux dépravés de ses tourments et de ses meurtres et contemplait les cadavres d'un œil complètement vide.

La lune brillait dans le ciel. Elle resplendissait dans les décombres du bâtiment et de leurs âmes. Elle faisait ressortir le blond de ses cheveux qu'il venait de couper courts comme ceux de son frère décédé. À cette époque là, ils venaient tout juste d'être majeurs.

« Je peux t'embrasser? »

Sanzu avait tourné sa tête vers lui, intrigué.
Il n'avait jamais porté aucun intérêt à quoi que ce soit d'autre que Mikey. Fusionner avec quelqu'un, chérir son âme, tout cela lui était étranger.

Au début, il avait cru être amoureux du jeune homme avant de réaliser que c'était le noir qui prenait possession de lui qui l'attirait intensément.
Alors pouvait-il trouver un quelconque intérêt à se noyer dans la tristesse de Mikey quand ce noir n'était pas là?

Il s'attendait à quelque chose de doux en posant ses lèvres sur les siennes. Pourtant, à la seconde où leurs visages s'étaient approchés, il avait été poignardé par une électricité psychique et physique profondément dérangeante. C'etait comme si le moindre contact sur ses lèvres, ses cheveux ou sa peau le brulait tout en le poussant à prolonger le baiser jusqu'au lever du jour.

Les sensations qu'il avait ressenti avait rendu son obsession complète et parfaite et semblait combler le vide pesant qui dévorait Mikey.

Quand il pensait avoir envie de fusionner avec les baisers amourachés qu'ils échangeaient sans attirance saine jusqu'à ce que la mort ne les sépare, il n'aurait jamais pensé qu'il passerait la nuit contre son boss à lui donner son âme au travers de ses simples lèvres. Il pensait qu'il s'agissait juste d'une image, une idée lointaine et que ses tripes ne tiendraient jamais assez longtemps pour qu'il puisse oser rester si proche du noir en personne.

Pourtant, depuis ce jour, des couleurs fauves le possédaient parfois durant des nuits cataclysmiques qui envoûtaient son âme. Le noir se libérait dans la chair et les cris déchirants, la liberté s'imprégnait de leurs soupirs amourachés sans connexion réellement saine et leurs regards, quant à eux, ne trompaient ni la nuit ni la lune tant qu'ils ne se lâchaient pas.

Vivre dans la pénombre accuentuait les ombres dansant dans leurs yeux, si clairs pour Sanzu mais si noirs pour son boss.

Fusion au bord du gouffre comme si l'explosion du monde les enlaçait.

Dommage collatéraux qui faisaient du bien à l'âme.

Cataclysme.

Anevrisme (Sanzu x Mikey bonten era)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant