Chapitre 4

52 6 23
                                    

Just like animals.

-PdV Aprilis-

Il est là. Je le sais, je le sens et je le vois. Il me suit, mais je ne préfère pas intervenir, il a le regard fou, il me fait peur, mais il finira bien par arrêter un jour.

-PdV Draco-

Un mois qu’elle est partie. Elle a essayé de se cacher, mais je l’ai retrouvée. Je suis tous ses faits et gestes. Je sais où elle vit, où elle se rend pour travailler quand elle n’est pas au ministère et même l’endroit où elle va tous les vendredis et samedis soirs pour essayer de m’oublier. Car tous les soirs, je la vois sortir de ce pub avec un gars différent. Et tous ces mecs, j’ai envie de leur lancer un sortilège de mort, mais je me retiens, je ne veux pas l’effrayer. Je sais qu’elle m’a vue une fois, elle avait l’air d’un boursouf apeuré par une acromentule. Depuis, je ne me cache plus vraiment.

Pansy dit que je suis obsessionnel et que je devrais faire un tour à Ste Mangouste pour me faire soigner. Nott m’a croisé une fois, lorsqu'il était avec elle, il l’a faite entrer dans le bar et est venu me voir pour me dire que j’étais cinglé et que si je n’arrêtais pas de la suivre, il me ferait envoyer à Azkaban. Je lui ai ri au nez en lui disant de me foutre la paix.

C’est elle qui a commencé cette guerre, et je sais très bien que c’est ce qu’elle veut. Elle veut que je lui cours après, que je lui dise que je ne suis rien sans elle et que je ne peux pas me passer d’elle, mais jamais ces mots ne sortiront de ma bouche. Elle ne gagnera pas, c’est elle qui reviendra, comme à chaque fois.

J’ai essayé de l’appeler au début, mais par je ne sais quel sortilège, son téléphone moldu rejette tous mes appels et comme je ne m'intéresse pas aux objets moldus, j’ai vite abandonné cette méthode. Je lui ai envoyé des hiboux, mais mes lettres revenaient toujours accrochées à la patte de ces stupides volatiles.

Aujourd’hui, c’est samedi, ce soir, elle sera au pub, comme chaque semaine, j’irai. J’irai et je la ferai ramper à mes pieds.

Quelqu’un toque à la porte de mon appartement, est ce que c’est elle ? Il est quinze heures, elle est encore au travail en ce moment. Je replace tout de même mes cheveux rapidement et vais ouvrir. C’est Pansy.

-Salut Draco, je peux entrer ?

Pourquoi elle a cet air si inquiet sur le visage ? On dirait qu’elle est face à un fantôme. Je me regarde dans le miroir, j’ai le teint pâle et des cernes énormes. Effectivement, je suis peut -être mort.

Elle me serre doucement dans ses bras, si elle me touche, c’est que je ne suis pas mort.

-Draco, on a eu si peur, ça fait trois semaines qu’on a pas de nouvelles de toi ! Tu n’as même pas contacté tes parents mais il y a un tas de lettres devant chez toi qui sont pour Yaxley, toutes écrites de toi si j’en crois l’écriture.

-Ouais, elle ne les ouvre pas… Elles reviennent constamment…

Ma voix est un peu enrouée, comme si je n’avais pas parlé depuis plusieurs jours. Mais il semble que ça fasse trois semaines, si j’en crois ce que dit Pansy. Est ce qu’elle est encore venue me voir pour me dire que je dois arrêter de suivre Aprilis ? Si c’est le cas, je la mets dehors.

-Tu sais, on s’inquiète tous pour toi-

Je la coupe

-Tous ? Même…

-Ne soit pas stupide Draco, je n’ai évidemment pas de contact avec elle, elle me hais et c’est réciproque. Surtout vu l’état dans lequel tu es à cause d’elle…

Tous les serpents sont-ils venimeux ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant