Chapitre 9

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Le début de tous nos maux. 

-PdV Aprilis-

Draco est endormi à côté de moi. Cette nuit, j’ai fait des rêves sur nos moments à Poudlard. On était jeunes et amoureux. Tout allait bien entre nous, c’est dans nos familles que ça posait problème. Enfin, la septième année à été dure mais dans un sens, je mentirai si je disais qu’en le revoyant à la fin de l’année, en essayant de survivre dans cette bataille, je n’étais pas retombée amoureuse de lui. Même s’il m’avait abandonnée, qu’il n’était pas revenu à l’école pour des raisons qui sont encore assez obscures aujourd’hui, mon cœur ne l’avait pas oublié, ni remplacé.

Je l’avais vu sortir de la salle sur demande -de manière assez violente et sur un balai- avec Potter et tous les autres. Je n’avais pas pu m’empêcher de sourire en le voyant, sachant qu’il était en vie. Les autres étaient repartis se battre, nos regards se sont croisés, la bataille faisait rage à l’extérieur comme à l’intérieur du château, mais le temps s’était arrêté quand nos yeux se sont accrochés. Je crevais d’envie de courir vers lui, de l’embrasser, de le serrer contre moi et ne plus jamais le lâcher, mais il s’était contenté de me hocher la tête avant de repartir en courant, baguette à la main.

Mon cœur s’était brisé une seconde fois à ce moment-là. Malheureusement, je n’avais pas le temps de m'apitoyer sur mon sort. Même si tous les Serpentard avaient été enfermés au sous-sol à cause de Parkinson, mon sang-pur ne plaçait pas ma loyauté envers le seigneur des ténèbres, et je devais me battre aux côtés des autres élèves pour prouver que je n’étais pas comme les mangemorts.

Je replie mes jambes contre ma poitrine, et observe les vagues au loin. Je ne sais pas où on est, je l’ai suivi sans réfléchir, ça me semblait être la meilleure idée sur l’instant. Je soupire, comment on s’est disputé la première fois ? Je plonge dans mes souvenirs.

Tout allait à merveille, nous venions d’emménager ensemble dans l’appart londonien que nous avons partagé jusqu’à il y a quelques mois encore, ça m’étonne qu’il ne l’ai pas rendu d’ailleurs, mais j’imagine que ça ne saurait tarder. Il était toujours un peu secret sur ce qu’il s’était passé durant la septième année, et même si le sujet était sensible, je voulais savoir ce qui était réellement arrivé. 

J’imagine bien qu’il n’était pas revenu à l’école à cause de Voldemort, mais que s’était-il réellement passé lorsqu’il était chez lui. Avait-il torturé des gens ? Ou pire, les avait-il tués ? Chaque fois que je posais une question à ce sujet, je me heurtais à un mur. Mais je pense que la question qui revenait le plus dans ma tête, c’était au sujet des rumeurs qui circulaient. Celles-là même que Parkinson avait lancée au sujet d’elle et Draco. Avaient-ils réellement passé l’été ensemble ?

Je sais que je n’aurais reçu aucun hibou de sa part, mes parents ne les auraient pas laissé passer de toute façon. Mais je jurerai que, plusieurs fois, lors de moment de répit, ceux où j’étais seule, j’ai entendu sa voix, ou son prénom, dans le salon de mes parents durant cet été. Mais à aucun moment, Parkinson n’avait été évoqué. Ni elle, ni ses parents. Alors pourquoi il se fermait lorsque je posais la question ?

Il ne s’énervait pas, mais il ne répondait pas pour autant. Parfois, il se servait un verre de pur feu, attendant simplement que j’arrête de poser des questions, parfois, il s’en allait. Il ne cherchait pas réellement la confrontation. Puis un jour, ça a dû être la goutte d’eau. Il était revenu avec une odeur de femme sur lui. J’ai eu un déclic dans ma tête et je lui ai demandé s’il avait été voir Parkinson. Il avait dit oui. Simplement et calmement. Et la seconde d’après, on se hurlait dessus, puis cette fois-ci, c’était moi qui était partie en claquant la porte. J’étais loin de me douter que ça allait être la première fois d’une longue série.

Tous les serpents sont-ils venimeux ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant