Chapitre 12 : Carlos

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Carlos se réveilla les bras enroulés autour de son Lando. Le petit oméga dormait encore et son torse se soulevait à intervalles réguliers au rythme de sa respiration. Sa bouche était entrouverte et le jeune homme se remémora les gémissements enivrants qui s'en étaient échappés il y a quelques heures, lors de leur nuit d'amour. Il n'avait jamais vécu un aussi bon moment. Il se sentit rempli d'une joie et d'une fierté immenses en songeant que cet oméga si merveilleux était sien.

L'alpha fit glisser la couverture pour contempler le corps encore nu de Lando. Sa peau était douce. Il l'effleura du bout des doigts, rêvant de la couvrir encore et encore de chastes baisers.

Le soleil s'était levé depuis longtemps et il aurait dû filer. Mais il ne pouvait se résoudre à quitter son oméga. Laisser Lando alors que leur lien s'était encore accentué allait être douloureux.

Il sursauta violemment lorsqu'on frappa à la porte.

— Lando ? demanda une voix de femme. Comment te sens-tu, mon chéri ?

L'oméga ouvrit un œil endormi et bailla.

— Lando ? insista la femme dans le couloir.

Le jeune homme sembla soudain plus alerte et jeta à Carlos un regard terrifié.

— Je..., je ne suis pas présentable Maman, bredouilla Lando, paniqué.

Le petit oméga tremblait de tous ses membres et Carlos fut obligé de prendre les choses en main. Sans un bruit, il se glissa sous la couverture et se roula en boule aux pieds de Lando. Lando se drapa dans le drap et enroula son cou de son foulard.

— Voilà, tu peux entrer, déclara-t-il.

Il s'exprimait avec une voix suraiguë et était apparemment un très mauvais acteur. Carlos lui caressa la cuisse pour le rassurer mais ne parvint qu'à le faire sursauter. Il entendit des pas s'approcher du lit, accompagnés d'une bouffée de parfum féminin.

— Tu as toujours mal à la gorge ? s'inquiète sa mère.

— Hm... oui.

A l'abri de la couverture, Carlos sentait les jambes de l'oméga s'agiter nerveusement.

— Je vais appeler le médecin de la meute pour qu'il t'examine, déclara Sa mère.

— Non ! Non ! Je... je me sens mieux Maman, assura Lando d'une voix terrifiée.

La femme ne parut pas convaincue.

— Tu en es sûr ?

— O...oui... Je vais juste... me reposer encore un instant.

— Je te fais monter ton petit-déjeuner ?

— Non ! Je vais descendre.

Madame Norris échangea encore quelques mots avec son fils avant de quitter enfin la pièce. Carlos commençait à étouffer et s'extirpa de dessous la couverture avec soulagement.

À sa grande consternation, son oméga était en pleurs, roulé en boule. Carlos embrassa toutes les parties de son corps qu'il pouvait atteindre.

— Lando, que se passe-t-il ? Parle-moi, princesse. Nous ne nous sommes pas fait prendre. Tout va bien.

L'oméga colla son visage contre son torse et l'alpha sentit des larmes chaudes couler le long de son corps.

— Je..., sanglota-t-il, je ne vais pas pouvoir leur cacher la marque indéfiniment. Ils vont finir par la remarquer, et...

Il termina sa phrase par un long gémissement plaintif qui retourna le cœur de Carlos.

— Je te protègerai, Lando. Je ferais tout pour toi. Nous fuierons ensemble si loin que personne ne pourra jamais nous retrouver. Nous irons vivre à l'autre bout du monde. Sur une île déserte. Nous subsisterons d'amour et d'eau fraîche. Je te cueillerai des noix de coco et te pêcherai des poissons. Je nous construirai une cabane en rondins à deux étages. Et je te ferai l'amour. Tous les jours.

Toi et Moi / Carlando (fr)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant