Toi et Moi / Carlando (fr)

Chapitre 16 : Carlos

Carlos avait l'impression d'évoluer sur un petit nuage depuis la soirée de la veille qu'il avait passé avec Lando. Son amour pour ce dernier ne cessait de croître, ce qu'il aurait naguère jugé impossible. Il lui était arrivé d'éprouver quelques tendres sentiments pour ses petites amies précédentes. Cela n'avait cependant rien de comparable avec le déluge de passion que lui inspirait son tendre petit oméga.

Il sortit de sa chambre en fredonnant et descendit l'escalier.

Il réprima un grognement exaspéré lorsque Samantha se matérialisa soudain devant lui.

— Qu'est-ce que tu me veux ? marmonna-t-il après avoir vainement cherché à la contourner.

La jeune fille lui agrippa le bras.

— J'ai à te parler.

Il se dégagea.

— Pas maintenant.

— C'est important. Tu devrais t'asseoir.

Samantha le regarda droit dans les yeux. Carlos se laissa tomber en grognant sur le fauteuil le plus proche.

— Parle, grommela-t-il. Et dépêche-toi. J'ai à faire.

La jeune fille baissa les yeux et contempla ses ongles parfaitement manucurés.

— Je suis enceinte.

Elle avait lâché cette phrase dans un soupir et leva à nouveau ses paupières lourdes en direction de Carlos. Ce dernier s'était figé, horrifié.

— De... de moi ? bredouilla-t-il.

Samantha leva les yeux au ciel comme si elle se trouvait face à un idiot.

— Bien entendu !

Il secoua aussitôt la tête, catégorique.

— Ce n'est pas possible. Nous nous sommes toujours protégés.

La jeune fille rejeta en arrière ses longs cheveux.

— Apparemment non. Aucune méthode de contraception n'est efficace à 100 %.

Carlos sentait la panique le gagner progressivement. Face à lui, Samantha faisait en revanche preuve d'un calme surprenant. Elle ne le quittait pas des yeux, plissant légèrement ses paupières maquillées d'un trait noir.

Ne supportant plus de rester immobile, le jeune homme se leva d'un bond et commença à arpenter la pièce.

— J'en ai parlé à ton père, annonça soudain Samantha.

L'alpha se figea en plein mouvement.

— Quoi ?

Elle acquiesça tranquillement.

— Il s'agit après tout de son potentiel héritier, commenta-t-elle d'un ton neutre. Un jour, notre enfant se retrouvera peut-être à la tête des Sainz. Ce n'est pas là un secret que nous pouvons garder.

Carlos haussa le ton, exaspéré.

— Il fallait m'en informer avant !

— Je l'aurais fait. Si tu ne passais pas ton temps à m'éviter et à refuser de prendre mes appels.

Elle n'avait sans doute pas tort et Carlos se mordit la lèvre, contrarié. Bon sang ! Il ne voulait pas d'enfant ! Et surtout pas avec Samantha ! Lando était la seule personne qu'il estimait en droit de porter ses bébés.

— Ton père m'a dit qu'il souhaitait te voir à ce sujet au plus vite, continua la jeune fille avec un sourire sadique. Tu ferais mieux de te rendre dans son bureau sur le champ.