Chapitre 7 : Lando

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L'alpha le fixait sans un mot, le visage dépourvu de toute expression. Ses cheveux bruns étaient ébouriffés par sa course et ses joues colorées par le froid. Il était beau. Bien plus encore que les acteurs de cinéma que Lando admirait en cachette. Carlos faisait partie de ces hommes que les femmes devaient s'arracher et l'oméga n'arrivait pas à croire qu'il puisse s'intéresser à quelqu'un d'aussi insignifiant que lui.

Lando sentit sa gorge s'assécher et se dandina sur la table. Il voulait que Carlos l'embrasse. Il était rempli de méfiance et craignait de s'être fait manipuler. Mais cela lui était égal à côté de l'attraction que l'alpha exerçait à présent sur lui. Son buste pivotait instinctivement à chaque mouvement de l'alpha, comme si ce dernier était un astre et lui une malheureuse planète à jamais captive de sa gravité. Il était heureux que Carlos ait accepté de venir le rejoindre. Ils risquaient gros, tous les deux, s'ils se faisaient surprendre ensemble ainsi, au milieu de la nuit. Lando n'aimait habituellement pas se mettre en danger. Ce soir-là, cependant, le péril encouru ne faisait que renforcer son excitation.

Carlos fit quelques pas en avant jusqu'à se retrouver à quelques centimètres de la table de ping pong. L'oméga respira son odeur et sentit son corps s'enflammer encore davantage.

— Lando...

C'était la première fois que l'alpha prononçait son prénom et Lando frémit de la tête aux pieds.

— O... oui ? couina-t-il.

Carlos l'embrassa et l'oméga perdit tout ce qui lui restait de raison. L'instant d'après, il se retrouva debout, collé contre l'alpha, les bras pendus à son cou, savourant le goût merveilleux de ses lèvres.

Ils finirent par se lâcher à regret. Carlos l'observait avec intensité et l'oméga sentit tous ses doutes s'envoler. Non, l'alpha ne pouvait pas se jouer de lui. Il y avait dans son regard une passion sincère qui reflétait celle qui faisait chavirer le coeur de Lando.

— Je crois que nous sommes des âmes sœurs, déclara soudain Carlos.

Lando ouvrit la bouche, stupéfait.

— Ce... ça n'existe que dans les histoires, les âmes sœurs, protesta-t-il, incrédule.

L'alpha secoua la tête.

— Non. C'est juste très rare. Comment expliques-tu autrement ce lien qui nous unie ? Quoi d'autre pourrait me pousser à être ici auprès de toi, en pleine nuit, dans la maison de mes ennemis ? Nous ne nous connaissons que depuis quelques heures, et pourtant j'ignore comment je pourrais vivre sans toi. Ton visage obsède chacune de mes pensées. Et lorsque je songe à ton fiancé...

Les poings de l'alpha se serrèrent. Lando posa les doigts sur ses mains pour les décrisper. Il ne voulait pas se préoccuper de Kevin. Pas ce soir. Ils n'étaient pas encore mariés.

— Tu... tu as songé à moi en quittant la fête ? demanda-t-il, saisi de ravissement.

— Tu n'as jamais quitté mon esprit, assura sérieusement Carlos.

Lando se mordit la lèvre.

— Je... j'ai aussi pensé à toi, reconnut-il. Un peu.

Il ne voulait pas avouer qu'il n'avait fait que cela. Carlos cependant, semblait lire en lui comme dans un livre ouvert.

— Tu es adorable, princesse, murmura-t-il avec son petit sourire en coin.

Carlos e serra contre lui et enfouit son nez dans son cou.

— T'a-t-il apposé sa marque ?

Il n'y avait nul besoin de préciser de qui il parlait.

Lando secoua la tête.

Toi et Moi / Carlando (fr)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant